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L’intolérance de la contestation en Syrie : un homme hostile à la révolution tué


 

L’intolérance de la contestation en Syrie : un homme hostile à la révolution tué
Deux évènements sont venus s’ajouter aux exactions et dérives agressives et liberticides de l’opposition syrienne. Par pur hasard, tous deux n’ont pas eu lieu en Syrie mais reflètent le caractère de cette insurrection.
Le premier a été perpétré au Liban et plus précisément à Beyrouth, où une altercation a opposé un partisan de l’insurrection et un partisan du régime syrien, et qui s’est terminée par l’assassinat de ce dernier. Alors que le second a eu lieu au Caire, en Egypte, lors de la conférence de l’opposition syrienne et qui a tourné au pugilat.Encore une fois : Tué car hostile à la « révolution »

Des traces de sang sur le lieu du crime à HamraSelon la chaine de télévision libanaise New TV, un opposant syrien résidant au Beyrouth a tué dans la nuit de mardi à mercredi son concitoyen, Thaer Fadel, à coup de poignard dans le célèbre quartier beyrouthin Al-Hamra.
Des témoins oculaires du quartier où vivaient les deux hommes sont unanimes que  la seule raison de cet acte criminel est que la victime soutenait le régime syrien contre l’insurrection. La dispute a commencé dans la nuit de dimanche, lorsque l’agresseur qui était ivre s’est mis en  pleine rue à insulter le président syrien et les dirigeants libanais qui le soutiennent. La victime est alors intervenue pour l’en dissuader et pour l’apaiser. Mais celui-ci est revenu dans la nuit de mardi à mercredi en compagnie d’un ami et a attaqué la victime alors qu’elle rentrait de travail à bord d’une mobylette. Selon le correspondant de la New TV, l’agresseur a pris la fuite ainsi que tous ses camarades avec lesquels ils se partageaient un appartement dans le quartier.
Cette agressivité liberticide de la part des insurgés contre les civils syriens qui leur sont hostiles a marqué la contestation syrienne dès ses débuts : des centaines de professeurs, médecins, champions sportifs, fonctionnaires du secteur public … ont été tués.
Mardi, trois jeunes syriens originaires d’Alep ont été tués par balles pour la seule raison qu’ils ne soutenaient pas l’insurrection.

La rencontre de l’opposition tourné au pugilat

La rencontre de l’opposition au Caire tourné au pugilat

 

Un autre évènement d’une ampleur certes plus importante montre aussi la nature violente et tyrannique de cette opposition syrienne qui s’est réunie au Caire depuis lundi dernier.

Ayant divergé entre autre sur la position concernant les revendications de reconnaissance de l’identité Kurde, la rencontre a tourné mardi au pugilat. Un groupe de Kurdes syriens a quitté la salle « parce que la conférence a refusé le droit à la reconnaissance du peuple kurde », a expliqué Abdel Aziz Othman, du Conseil national kurde. « C’est injuste et nous n’accepterons plus d’être marginalisés », a-t-il ajouté.
Le départ des Kurdes a provoqué le chaos et des cris de « Scandale, scandale ! » chez certains délégués. Des femmes ont éclaté en sanglots lorsque des hommes se sont échangés des coups, le personnel de l’hôtel où se tenait la réunion s’empressant d’évacuer les tables et les chaises.
Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, une source informée a signalé que « les propos des opposant kurdes ont soulevé le mécontentement d’un grand nombre d’opposants qui considèrent l’autorisation de la langue kurde dans les régions kurdes syriennes comme étant le prélude de la division de la Syrie.

L’ALS, pomme de discorde aussi 

Un autre point de discorde était également sur la sellette : la position à prendre à l’encontre de la milice de l’Armée libre syrienne (ALS) . Certains opposant réclament de la soutenir en armes alors que d’autres appréhendent une guerre civile et régionale qui risque de durer  plusieurs années. L’opposant Haytham Mannaa a quant à lui insisté sur le fait que l’ALS n’est pas la seul faction syrienne qui agit sur le terrain.
Les FM rejettent une séparation entre l’État et la religion

Réunion du CaireLes participants à la conférence se sont aussi disputés sur la position à prendre à l’encontre du président syrien et la formation d’un gouvernement transitoire, et sur la période post-Assad. Les Frères musulmans ont rejeté catégoriquement la clause qui stipule une séparation entre la religion et l’Etat. Ils ont insisté sur le caractère civil de l’état, alors que d’autres sur sa laïcité.
Alors que l’opposant du Conseil national syrien Adib Tchaichakli estime que le plus grand défi réside dans le clivage entre « les Syriens de l’étranger et les révolutionnaires de l’intérieur ».
Une source diplomatique occidental a assuré pour l’agence Reuters que l’échec de l’opposition syrienne à unifier ses rangs renforce la position du président syrien et complique la tâche de la Communauté internationale pour régler la crise ».

Annan et Mood veulent démissionner

A cet égard, des medias ont fait état qu’aussi bien l’émissaire de l’ONU Kofi Annan que le chef des observateurs le général Robert Mood ont menacé de démissionner.
Selon le journal libanais AsSafir, Annan en veut aussi bien aux Etats-Unis qu’à la Russie de l’avoir trahi. Alors que le général Mood a critiqué les palabres de la communauté internationale dans des endroits luxueux alors que peu de choses sont faites sur le terrain où la situation est dramatique.
La Russie dément les assertions occidentales et les infos de médias
 

Ce mercredi, pour la deuxième fois, la Russie est amenée à démentir des informations liées à la rencontre de Genève.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov a affirmé que la Russie ne discute pas de l’avenir de Bachar al-Assad avec les États-Unis.
Cette déclaration intervient à la suite d’informations de presse selon lesquelles Washington tenterait de convaincre Moscou d’accorder l’asile politique au président syrien.
« Notre position a déjà été expliquée à de nombreuses reprises: la question du pouvoir en Syrie doit être décidée par le peuple syrien. Les schémas qui sont avancés, d’autant plus quand ils sont imposés de l’extérieur, ne peuvent qu’être préjudiciables », a ajouté M. Riabkov, cité par l’agence Interfax..
Ces déclarations interviennent après la publication mercredi par le quotidien russe Kommersant d’informations selon lesquelles les Occidentaux cherchent à convaincre Moscou d’accorder l’asile politique au président syrien
« Les pays occidentaux, et en premier lieu, les Etats-Unis, tentent de manière active de persuader Moscou d’accueillir le dirigeant syrien et de lui accorder l’asile politique », affirme le journal en citant une source diplomatique russe.
Lavrov accuse les Occidentaux de dénaturer l’accord de Genève  
  

Mardi c’est le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui est monté au créneau accusant certains pays Occidentaux de chercher à « dénaturer » l’accord conclu à Genève sur les principes d’une transition politique en Syrie proposée par le médiateur international Kofi Annan.

Samedi à Genève, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne) ainsi que la Turquie et des pays représentant la Ligue arabe se sont accordés sur les principes d’une transition en Syrie, notamment la formation d’un gouvernement de transition comprenant des membres du pouvoir actuel et de l’opposition.

Après la réunion, les membres du Groupe d’action sur la Syrie ont divergé sur l’interprétation de l’accord, les Etats-Unis estimant qu’il ouvrait la voie à l’ère post-Assad, tandis que la Russie et la Chine, alliées du président Assad, réaffirmaient qu’il revenait aux Syriens de déterminer leur avenir dont le sort du président syrien
« Malheureusement, certains représentants de l’opposition syrienne ont commencé à dire que l’accord de Genève était inacceptable pour eux, et parallèlement, certains participants occidentaux à la rencontre de Genève ont commencé dans leurs déclarations publiques à dénaturer les compromis que nous avons trouvés », a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse à Moscou.
« Cela ne sert à rien d’interpréter ces compromis. Ils correspondent exactement à ce qui est écrit dans le communiqué (final) et nous devons nous en tenir à cela », a ajouté M. Lavrov, sans préciser les pays auxquels il faisait référence.
Ces déclarations interviennent peu après celles du porte-parole de Kofi Annan, Ahmad Fawzi, qui a estimé que la réunion internationale à Genève sur la Syrie avait permis de donner lieu à un changement dans les positions de la Russie et de la Chine.
M. Lavrov a par ailleurs déclaré que la Russie ne participerait pas à la réunion des Amis du peuple syrien vendredi à Paris, soulignant qu’un tel format n’était pas nécessaire après la réunion de Genève.

La Chine aussi monte au créneau et nie avoir changé de position
  

Mercredi, Pékin a demandé que soit appliqué au plus vite « l’esprit » de l’accord sur la Syrie conclu samedi à Genève,
Elle a également laissé entendre qu’elle n’assisterait pas à la conférence des Amis du peuple syrien vendredi à Paris.
« Pour la Chine, l’urgence est que le communiqué du groupe d’action sur la question syrienne soit mis en œuvre », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, lors d’un point de presse régulier.
Avec la Russie, la Chine a bloqué l’adoption de deux résolutions de l’ONU condamnant le gouvernement de M. al-Assad.
« La position de la Chine sur la question syrienne reste inchangée », a encore déclaré mercredi le porte-parole chinois.
M. Liu a laissé entendre que la Chine ne participerait pas à la conférence des Amis du peuple syrien organisée vendredi à Paris et qui regroupe plus d’une centaine de pays arabes et occidentaux, d’organisations internationales ainsi que des représentants de l’opposition syrienne.
« Je n’ai pas été informé du fait que la Chine participerait » à la conférence, a-t-il simplement dit à propos de cette troisième réunion, boycottée par la Russie.
La Chine avait été absente des deux précédentes réunions des Amis du peuple syrien, à Tunis en février et à Istanbul en avril.

Evènements sur le terrain : frapper les infrastructures pour faire pression sur les Syriens

Icarda

 

Dans le cadre des agressions portant atteinte aux infratructures du secteur public, une milice armée a bombardé la ligne de haute tension de 230kilowatts reliant Deir Ezzor à Hassaké, et dont les dommages sont estimés à 50 mégawatts. Mardi, c’est gazoduc qui a fait les frais d’une attaque qui a causé une hausse vertigineuse des prix de gaz.

De plus, le Centre international pour les recherches agricoles dans les régions sèches (Icadra), relevant de la CGIAR, a été contraint de plier bagage. Son siège qui se trouve sur l’autoroute international reliant Damas à Alep a fait l’objet d’attaques presque quotidiennes de la part de la milice de l’ALS. Tous ses véhicules ont été pillés, dont une cinquantaine de bus, et des ouvriers ont été enlevés avant d’être relâchés. Selon une source du centre ayant requis l’anonymat, l’ALS a menacé les membres de la direction de l’Icarda de mort s’ils continuent de travailler dans ce centre qui recrute quelques 5000 employés et ouvriers des régions syriennes et qui sont menacés de perdre leur emploi.
Dans le gouvernorat d’Alep, des inconnus ont enlevé le chef de la branche du Croissant rouge et le maire de la localité de Der Hafer. Alors que des accrochages ont eu lieu dans la localité Azzaz, proche d’Alep, au cours desquels trente miliciens ont été tués, selon Syrian Documents et des dizaines d’autres ont été arrêtés.
A Deraa, des accrochages entre les forces gouvernementales et des milices se sont terminées par la mort d’un nombre indéterminée de miliciens.
A Homs, les unités de génie ont démantelé 6 charges explosives entre 25 et 30 kg . Mardi, les comités de coordinations ont fait état de 20 miliciens et 12 civils tués dans plusieurs régions du gouvernorat.

Version OSDH-AFP: Trois officiers dont un général assassinés mercredi en Syrie

Trois hauts officiers syriens, dont un général, ont été assassinés mercredi par des hommes armés dans différentes régions du pays où près d’une centaine de personnes ont péri dans les violences, rapporte jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Un général de brigade a été assassiné sur la route liant la capitale Damas à Soueida, une région druze dans le sud du pays et un colonel a été tué dans la province de Hama (centre). Le troisième officier, un commandant, a été abattu sur la route d’Alep (nord).
« Chacun d’eux circulait en voiture quand ils ont été la cible de tirs d’hommes armés », a indiqué le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Mercredi, au moins 99 personnes, en majorité des civils, ont péri dans les violences. Parmi eux figurent également deux généraux tués dans les combats.
Il est impossible d’obtenir un bilan de source indépendante depuis que l’ONU a cessé de comptabiliser fin 2011 les victimes de ce conflit sanglant.

Sur le terrain, de violents combats entre rebelles et armée ont éclaté mercredi à l’aube près d’une branche des renseignements aériens, l’un des organes les plus redoutés du régime, à Jaramana, près de la capitale, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) qui a fait état de sept civils tués dans le pays.
Dans la région de Damas, un civil a été tué et d’autres ont été blessés par des tirs sur une voiture qui les transportait dans la ville de Daraya. Dans la région de Deraa (sud), berceau de la contestation, la localité de Msaifra a été bombardée à l’aube, faisant deux morts parmi les civils.
Et dans la province d’Idleb (nord-ouest), la localité rebelle de Khan Cheikhoune était le théâtre de pilonnage et de violents combats entre les insurgés et l’armée qui tente d’en reprendre le contrôle, selon l’OSDH. A Maaret al-Noomane, quatre civils ont été tués dans une embuscade des forces régulières.
A Homs, les forces gouvernementales bombardaient deux quartiers rebelles de Sultaniyé et de Jobar, a affirmé à l’AFP un militant joint par Skype. « Dans le même temps, l’Armée libre syrienne (ALS) combat les forces du régime chaque jour à Baba Amr pour reprendre le secteur », a-t-il dit.

Source  : techouva.unblog.f

 

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