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Les chroniques iraniennes et/ou perses de Jafar : Ahmad Shah Massoud, une guerre, un pays.


Publié le14 Septembre 2012

par Allain Jules

Dans le Panjshir, terrible Panjshir, le lion est mort ce soir aurait pu chanter il y a 11 ans Henri Salvador… Il y a 11 ans et quelques jours, une des plus grandes figures de l’histoire de l’Afghanistan était ravie à l’affection de moult partisans du monde libre. Figure incontesté de la résistance contre l’occupation russe, il subit par la suite trahisons, disgrâce, mise à l’écart et se retrouva de plus en plus isolé. Ahmad Shah Massoud, né en 1953 dans une famille aisée, élève du lycée français de Kaboul, vrai combattant libre ? Pion utilisé et trahi par l’Occident ? Véritable héros ?  Pseudo révolutionnaire allié à l’empire américain ? Sincère humaniste ? Musulman pieu ? Nous répondrons à toutes ces questions au cours de cette chronique lui étant en grande partie dédiée.

Né à Bazarak dans la province du Panjshir, Ahmad Shah Massoud s’intéresse fortement à la politique dès ses 20 ans. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Afghanistan, en cette période, n’est déjà pas l’état le plus stable du monde… Le 17 juillet 1973, alors que le jeune Ahmad Shah s’intéresse tout juste à la politique, la monarchie afghane s’écroule. La fin des années 1970 n’étant décidément pas la bonne période pour les têtes couronnées des pays issus de l’ex empire Perse… Le prince Mohammad Daoud Khan renverse son cousin Mohammad Maher Shah, dont les pages du temps retiendront qu’il fut le dernier shah afghan, et s’installe au pouvoir en tant que président de la république. Ses méthodes de gouvernance du pays ne diffèrent cependant pas tellement d’un système monarchique en ce qui concerne la démocratie, mais il brise le système féodal au sommet du pouvoir politique afghan. Daoud Khan formera un régime proche de Moscou, et imposera l’athéisme en tant que « religion d’état », ce qui lui vaudra très vite une très jolie cote d’impopularité qu’un Nicolas Sarkoléon en fin de mandat envierait. Massoud décide alors de prendre une première fois les armes en 1975.

1975. Petit Ahmad Shah devient grand et a désormais 22 ans. Très tolérant religieusement mais ne pouvant supporter de voir un régime bafouant les traditions de son pays et s’opposant à la religion musulmane, religion du peuple afghan, il fera la connaissance de deux hommes qui marqueront à jamais sa vie. Tous les 3, ils organiseront une révolte, d’inspiration purement musulmane (mais pas extrémiste dans son immense majorité) pour rendre à la religion la place qu’elle mérite et cessée d’être bafouée dans un pays musulman à plus de 99%. Ce trio à la tête de la révolte était composé de :

–          Ahmad Shah Massoud, chef de guerre tadjik, benjamin du trio.

–          Gulbuddin Hekmatyar (à vos souhaits), chef de guerre pashtoune, cadet du trio.

–          Burhanuddin Rabbani, chef de guerre dari, aîné du trio.

La révolte fut écrasée… Mais l’impopularité de Daoud Khan n’était plus à prouver. Le régime tentera en 1977 de s’éloigner des communistes pour tenter de regagner de la popularité, ce qui provoquera la colère de l’URSS sans le placer dans le cœur de ses sujets… Double échec politique dont la conclusion devenait de plus en plus évidente : l’URSS furieuse alimente en argent et en armes le Parti Populaire Démocrate Afghan (PPDA… Non, je ne ferais pas cette blague !) et les communistes prennent entièrement le pouvoir en 1978. Ce régime remet en place l’imposition de l’athéisme supprimée 1 an plus tôt lors de l’éloignement de Moscou de Daoud Khan, ainsi qu’une réforme de collectivisation des terres et, au grand damne des intégristes religieux, une mise en place de l’alphabétisation et d’éducation pour les femmes. Bien que ce dernier point ne soit absolument en aucun cas critiquable, comment voulez-vous qu’un peuple qui se voit bafoué dans son droit de croire en une religion puisse aimer le régime politique lui imposant cela ? Surtout dans une société aussi conservatrice que la société afghane, étant encore à l’heure actuelle une des plus conservatrices du monde en ce qui concerne la religion. Le régime de la République Démocratique d’Afghanistan n’arrivait pas à consolider son pouvoir et les russes s’en inquiétaient de plus en plus. Après un peu plus d’un an au pouvoir, la seule issue permettant le maintien du gouvernement communiste en place devenait clairement l’intervention soviétique.

Le 24 décembre 1979, sans doute afin de souhaiter un joyeux noël à la population afghane et, par politesse, apporter en main propre les cadeaux au pied du sapin, les troupes russes débarquent en Afghanistan. Les troupes sont séparés en deux grands axes, l’un atteignant Kaboul en partant du nord-ouest, passant par le sud-ouest via les villes d’Herat, Shindand et Farah, pour rejoindre Kaboul en passant par Kandahar, et l’autre atteignant Kaboul en partant du nord-est passant par Kunduz et Faisalabad. Il ne restera plus qu’à conquérir la ville de Jalalabad au sud-est de Kaboul, et dès lors les russes contrôlèrent entièrement toutes les grandes villes, les principaux axes routiers et les régions économiques du pays, soit 20% de sa superficie environ. L’Afghanistan est un pays très montagneux et le relief accidenté composé de montagnes vallées et falaises est tout sauf adapté pour la circulation des chars russes. Les soviétiques n’avaient cependant pas pris deux choses en compte : l’histoire du pays, et la détermination de sa population. Une manifestation à Kaboul contre les russes tournera au massacre et au carnage fin février 1980.

L’Afghanistan fait partie, avec l’ex province de l’empire Perse qu’est l’Iran, des quatre pays au monde n’ayant jamais été colonisés par les européens, les deux autres étant le Japon et l’Ethiopie. La population afghane ayant déjà résistée héroïquement aux envahisseurs anglais était prête à tout pour ne pas se laisser envahir et entra immédiatement en résistance contre l’envahisseur. Massoud a 26 ans et compte bien du mieux qu’il pourra montrer que son peuple mérite d’être un des quatre peuple les moins soumis et les plus résistants à l’envahisseur de toute la planète. Massoud pend la tête d’un mouvement, prend le titre de commandant et mènera le combat dans son fief du Panjshir, dans le nord-est du pays. Une des régions où le relief est le plus accidenté.

Partout dans le pays, différents groupes de Moudjahidines prennent le contrôle de différentes régions, les russes préférant petit à petit se concentrer sur les 20% de territoire qu’ils contrôlent, représentant toutes les grandes villes. Ces groupes ne sont pas homogènes et les américains, souhaitant nuire le plus possible aux russes, arment et financent n’importe qui, l’essentiel est que l’armée rouge soit harcelée ! C’est ainsi que Massoud pu bénéficier de soutien logistique et financier lui permettant de mener la lutte dans le Panjshir, mais il était un des seuls à posséder les qualités nécessaires à la guerre : un grand charisme et un sens inné de la tactique, pour recruter le plus possible dans la population et réagir de la bonne manière à chaque offensive russe sur sa province.

En mars 1980, les russes lancent leur première offensive sur le Panjshir. Bien qu’en sur-nombre, l’armée rouge se bat seule, l’armée afghane étant jugée peu fiable et ne s’occupant que de la surveillance des zones sans combats. Ce qui veut dire clairement une non-connaissance du terrain face aux moudjahidines d’Ahmad Shah Massoud connaissant parfaitement le terrain et ayant reçue des armes de la part de la CIA… Contre toute attente, les troupes de Massoud, peu entraînées, remporte haut la main cette bataille. Sa réputation de héros et fin stratège est faite, son image de jeune membre d’un trio de bras cassés ne sachant pas se battre mener une révolte est envolée. Massoud a réussi à tenir tête aux russes, qui ne l’entendront pas ainsi. En octobre une deuxième offensive russe, mieux préparée a lieu. L’issue sera la même, le Panjshir est désormais un véritable cauchemar pour l’état-major soviétique. Et celle de mars 1981, bien que préparée à la perfection, eu la même issue que les deux précédentes. Ahmad Shah Massoud consolida ses bases arrières tranquillement en s’assurant du soutien de toute la population et entama de sérieuses négociations avec d’autres moudjahidines afin d’unifier derrière lui tous les mouvements du nord-est du pays, mais les russes firent une quatrième offensive bien plus sanglante que les précédentes. Massoud la remporta, mais à l’inverse des précédentes les russes purent se livrer à des massacres de la population n’ayant pas fuie la zone de combat, renforçant partout dans le pays et dans le monde musulman le soutien à la cause moudjahidine.

A la fin de l’année 1981, Massoud est désormais plus que célèbre dans tout le pays, à tel point que l’on en oublie souvent quelque chose d’important : Massoud n’a jamais été un leader politique ! En effet, Massoud n’est qu’un commandant du parti politique moudjahidine Jamaat-e-Islami (Société Islamique) dont le leader est son ami et compagnon d’armes de 1975 Burnahuddin Rabbani, qui certes se concerte toujours avec son ami Massoud et un autre commandant originaire d’Herat nommé Ismail Khan, mais le charismatique Massoud a beau être devenu un symbole pour le parti, il n’en a pas le rôle de leader. De plus, même si une partie des moudjahidines du mouvement sous la direction de Massoud sont tadjiks comme lui, la plupart des moudjahidines des autres officiers sont daris ! Ni Ahmad Shah Massoud ni sa tribu ne dirigent le Jamaat-e-Islami. 

Au fil du temps, bien que Massoud parvînt à repousser deux autres offensives russes, le parti connait de plus en plus de problèmes d’approvisionnement d’armes. En effet, la CIA commença à faire le tri des mouvements moudjahidines à financer en priorité, en concertation avec le Pakistan. Les partis privilégiés furent le Hizb-e-Islami (Parti Islamique), majoritairement pachtoune et dirigé par l’ancien membre du trio de 1975 Guldubbin Hekmatyar, ainsi que les mouvements alliés à ce parti, connus sous le nom de… Talibans. A ce moment-là Rabbani et Massoud avaient depuis longtemps rompus avec leur ancien ami, à cause de sa déviance extrémiste. Rabbani et Massoud représentaient le vrai Islam, celui de la tolérance, celui luttant pour la liberté des peuples contre l’impérialisme, et lorsque les américains l’ont compris ils cessèrent peu à peu de les aider. Effectivement pour eux, aider les talibans était plus rentable : à long terme, cela permettait d’affoler les masses occidentales, en leur montrant des abrutis extrémistes profanant le nom d’Allah et en les faisant passer pour des vrais musulmans ! L’Islam est une religion de paix et de tolérance n’autorisant la lutte armée que dans le cas de la résistance, ce qu’on comprit Rabbani et Massoud.

Être sur les chemins de la vérité peut entraîner bien des conséquences lorsque les américains veulent devenir les gendarmes d’un pays… de plus, les daris étant les persans afghans, le parti espère une aide de l’Iran, le grand pays voisin persan. Hors l’Iran préfèrera soutenir les mouvements de résistance aux russes d’obédience chiite (Choura-e-ettefaq et Harakat-e-Islami, qui au final fusionneront), Khomeiny ne pouvant soutenir tous les mouvements préférant privilégier ses coreligionnaires. L’Iran était en guerre contre l’Irak et avait avant tout à s’occuper de la résistance de son pays à l’impérialisme, financer tous les mouvements n’était pas possible, bien que le choix de privilégier les mouvements chiites au mouvement en grande partie persane peut se discuter et chacun aura son point de vue.

En 1988 les russes lancent une huitième et dernière offensive sur le Panjshir, peu de temps avant de signer leur plan de retrait d’Afghanistan. Une trêve est signée entre l’URSS et Massoud pour permettre aux russes de se retirer en toute sécurité le plus vite possible du pays. Le 15 février 1989, les dernières troupes russes passent la frontière, la guerre russo-afghane est finie. Cependant le régime communiste de la République Démocratique d’Afghanistan, avec à sa tête Mohammed Nadjibullah. Ce conflit de 10 ans a à lui seul fait environ 15 000 morts côté russe et presque 1 million 300 000 morts côté afghan, loyalistes et moudjahidines confondus. 80% de ces morts  sont des civils innocents, de quoi faire mal au cœur. De plus, cette guerre causa plus de quatre millions de réfugiés. Et la guerre n’était pas finie…

En effet, une fois les russes partis d’Afghanistan, il restait à renverser le gouvernement corrompu de Nadjibullah. Hors un problème se soulèvera : jusqu’à présent, les mouvements moudjahidines étaient unis dans la lutte contre l’envahisseur russe. Massoud lui, avait profité des derniers mois de la guerre pour étendre l’influence de son parti dans tout le nord et le centre du pays. Hors il fallait à présent composer avec les différents mouvements pachtounes pour atteindre Kaboul. En mars 1989, les moudjahidines pachtounes du sud du pays tente une offensive sur Jalalabad dans le sud-est qui, en plus d’être un échec total, causera de nombreuses morts de civils et un exode encore plus massif de la population de cette région vers le Pakistan. Le commandant Massoud en personne confia que cette attaque n’aurait jamais dut avoir lieu et équivalait à un suicide, la présence militaire à Jalalabad étant trop élevée. Le Jamaat-e-Islami de Rabbani et Massoud se renforça d’autant plus dans le centre du pays lors de la prise de la route de Salang. C’est à ce moment que les dissensions éclatèrent nettement entre tous les insurgés.

En effet, si les partisans de Massoud et les talibans ne se battaient pas entre eux, l’objectif étant avant tout de faire tomber le régime communiste, il n’existait entre eux aucune entente et aucune collaboration n’était possible. Hors cette mauvaise entente sans violence sera définitivement rompue autour du 29 juillet 1989, lorsque des troupes du hezb-e-Islami attaquent le commandant Massoud et ses troupes dans l’espoir de décapiter le Jamaat-e-Islami de son commandant. Il est prouvé qu’Hekmatyar lui-même a ordonné cette tentative d’assassinat ratée contre son ancien ami et se voit obligé de fuir, tout en démissionnant logiquement de son poste au sein du gouvernement de la résistance afghane. La lutte entre talibans et partisans de Massoud est enclenchée, les deux camps cherchant également à mettre fin au régime communiste.

En avril 1992, ce sont les troupes de Rabbani et Massoud qui entrent en premières dans la capitale. Nadjibullah tente d’atteindre l’aéroport de Kaboul pour se sauver à Moscou mais en est empêché et se voit contraint de se cacher dans un bâtiment des nations-Unies. Il y sera en sécurité, les troupes de Massoud contrôlant la ville. Le gouvernement communiste est aboli et l’Etat Islamique d’Afghanistan est proclamé, dont Rabbani en est le président et Massoud le ministre de la défense. Hekmatyar refuse alors de signer la paix et bombarde Kaboul. Suivront quatre années au cours desquelles Ahmad Shah Massoud en tant que ministre de la défense organisera la résistance face aux talibans. En 1996, les talibans appuyés par le Pakistan prennent Kaboul et force le gouvernement de  l’Etat Islamique de l’Afghanistan de se retirer de Kaboul. Contrôlant toute la capitale, les ânes intégristes suppriment le régime de l’Etat Islamique de l’Afghanistan pour créer l’Emirat Islamique de l’Afghanistan. Ils feront même, malgré l’interdiction totale par la loi internationale, irruption dans les bâtiments de l’ONU pour en sortir Nadjibullah et lui infliger une séance de torture semblable à celle des rats de Benghazi en octobre 2011 à l’attention du Frère Guide Mouammar, preuve qu’entre talibans et rats de l’OTAN, c’est mêmes idéologies, mêmes sponsors et mêmes méthodes.

Le gouvernement du désormais ex Etat Islamique d’Afghanistan créé, avec d’autres factions, le Jabha-yi Muttahid-i islami-yi Milli bara-yi Nijat-i Afghanistan (Front Uni Islamique et National pour le Salut de l’Afghanistan) appelé à tort pour être dénigré « alliance du nord » en occident. Le Commandant Massoud de 1979 à 1996 « simple » commandant charismatique d’un groupe qu’il ne contrôle pas devient cette fois-ci le vrai leader de ce mouvement. Dirigeant de ce mouvement de libération, il tente plusieurs offensives contre les talibans mais par manque de moyens militaires clairs, il ne peut contrôler que le nord-est du pays. Le conflit contre les talibans causera 1 million de réfugiés en plus. En tant que dirigeant, le surnom de lion du Panjshir (sher-é Panjshir) lui sera attribué.

Replié dans sa région natale, sher-é Panjshir ne reçoit plus aucun financement de l’occident. Il se consacre à la religion, la politique et la lutte armée, et observe sans pouvoir agir les talibans, se livrant à des actions liberticides, privant les femmes et enfants d’éducation, massacrant les hazaras et profaner sans cesse le nom d’Allah. Savez-vous quel est le seul endroit où si vous cachez un billet de 500 afghani un taliban ne peut pas le trouver ? Réponse : dans le Coran, il ne le lit jamais… Le commandant Massoud se rendit à Strasbourg en 2001 où des membres hauts placés de l’Union Européenne lui promirent une aide dans le conflit, aide qui n’est actuellement toujours pas arrivée.

Le 9 septembre 2001, grand Ahmad Shah n’est plus petit depuis longtemps. Ses débuts sont derrière lui depuis si longtemps… Recevant une demande d’interview, il accepte de s’y rendre. Il est reçu par 2 journalistes ayant des faux passeports belges, Dahmane Abd el-Sattar et Rachid Bouraoui el-Ouaer, en réalité de nationalités tunisiennes. Le « djihad » taliban n’a décidément pas de frontières… Les deux hommes entrent, Massoud les saluent, puis l’entretien commence. Le pseudo-journaliste posera 3 questions à Ahmad Shah Massoud : « Pourquoi êtes-vous contre Oussama Ben Laden ? » « Pourquoi le qualifiez-vous d’assassin ? », et « Si vous prenez Kaboul, qu’allez-vous faire de lui ? »

Le traducteur n’eut même pas le temps de traduire au commandant la première question. Le terroriste enclencha la bombe à la seconde même. Le kamikaze mourut déchiqueté sur le coup et son complice couru dehors afin de tenter de s’échapper mais fut abattu par les gardes du corps de Massoud. Mais il était trop tard : Ahmad Shah le lion du Panjshir venait de pousser son dernier rugissement. Allah y rahmo, 11 ans après son souvenir est toujours autant vivace.

Quelques mois après son décès les américains envahirent l’Afghanistan et renversèrent le régime corrompu des talibans, qui pourtant comme promis en échange du soutien de la CIA fournissait en drogue l’empire américano-sioniste… L’Afghanistan est actuellement dirigé âr un pion des Etats-Unis nommé Hamid Karzaï ayant autant de charisme et de clairvoyane qu’une huître peu fraîche. Les talibans sont entrés en rébellion et tentent de reprendre le pouvoir. L’occupant américain est toujours là, et aussi populaire que les russes en leur temps. Encore d’autres morts et réfugiés… L’Emirat Islamique d’Afghanistan fut défait et remplacé par la République Islamique d’Afghanistan. Les ministres et secrétaire d’état sont tout autant corrompus que leur président et les croisés de l’OTAN se font de l’argent grâce au trafic de pavot, dont l’Afghanistan est depuis plus d’un demi-siècle le premier producteur mondial. Massoud voulait limiter la production de drogue (limiter mais sans pour autant la réduire à néant contrairement à l’idée reçue) mais les fous autoproclamés étudiants de Dieu (le terme taliban voulant dire étudiant) de 1996 à 2001, puis les sous fifres de l’OTANazi n’ont fait que le rendre croissant. Aujourd’hui, le peuple afghan n’a certes plus de leader charismatique comme Ahmad Shah Massoud, mais si un leader peut mourir, le combat en lui-même ne mourra jamais ! Il reste assez d’espoir et de résistance face aux fous occidentaux et talibans, et nous pouvons oser espérer qu’en 2014 après le départ de l’OTANazi criminel jouant à la gue-guerre en s’amusant à commettre des crimes et exactions contre le noble et vaillant peuple afghan, ce peuple saura traiter hamid Karzaï comme il se doit. L’histoire est faite d’éternelles répétitions, hors les afghans n’ont jamais connus la colonisation et les dirigeants corrompus à la solde d’autres pays finissent, comme nous l’avons vu, souvent mal…

En ce qui concerne le sher-é Panjshir, nous pouvons affirmer qu’il fut un commandant sincère de la cause afghane, ayant certes commis quelques erreurs lors de ses débuts mais qui très vite, rempli de sincérité et de bonne volonté a tout fait pour tenter de libérer son peuple du joug de l’impérialisme et a sut comprendre et dire que l’Islam est une religion de paix n’autorisant pas la violence en dehors de la légitime défense. Il prouva que bien qu’ayant reçu au début une aide étrangère, il n’était le pion de personne, n’agissant que pour le peuple et rêvait que son Etat Islamique soit un pays de paix, de tolérance, d’ouverture, où hommes et femmes seraient égaux quel que soient leurs tribus et origines. Son désintéressement total de l’argent le rendant difficilement corruptible aux yeux des talibans (bien qu’un de ses défauts fût son manque d’envie de supprimer totalement le trafic de drogue, rendant sa légende d’incorruptibilité discutable. Mais ne cherchons pas la paille dans l’œil de Massoud quand Karzaï et les talibans y ont, eux, une poutrelle.) ne pouvait qu’entrainer son assassinat. Il fut un sincère musulman pieu, soit tout l’inverse des talibans et de leurs camarades répandant la terreur en Tchétchénie, Libye et Syrie à l’heure d’aujourd’hui.

Après l’Etat Islamique d’Afghanistan, l’Emirat Islamique d’Afghanistan et la République Islamique d’Afghanistan, nous vous annonçons officiellement qu’en 2037, suite à un coup d’état la Grande Jamahiriyah Populaire Islamique d’Afghanistan se mettra en place, dont le leader, Jafar, sera le président et Allain Jules le premier ministre ! Postez dans vos commentaires le ministère que vous souhaiteriez tous obtenir.

Le 11 septembre est souvent vu en occident comme un jour triste, j’ai voulu voir pourquoi… Et en regardant le football j’ai vu que l’Iran a perdu 1-0 lors d’un match de qualification pour la coupe du monde. Je confirme : en fait ce jour est bien triste !

Cette semaine était également marquée, sur un plan éloigné de l’ex empire Perse pour une fois, par l’anniversaire de la mort, également par assassinat, du rappeur Tupac Shakur connu sous le nom de 2pac le 13 septembre 1996. Allah y rahmo.

Je tiens à saluer mon frère Allain Jules ainsi que la modératrice. Je dédie tout particulièrement cette chronique à tous les afghans et toutes les afghanes qui ont étés tué(e)s, blessé(e)s où on dut finir réfugié(e)s grâce aux merveilleuses et humanistes actions de l’armée rouge, armée américaine et la CIA. Que leurs souffrances à tous soient apaisées et qu’Allah les protègent tous. J’espère de tout cœur que, le plus vite possible, l’Afghanistan se stabilisera et que le vaillant et digne peuple afghan puisse se reposer et vivre en toute quiétude après toutes ces années de troubles causés  par les différentes forces impérialistes.

Je vous dit à tous à la semaine prochaine pour une prochaine chronique.

Salaam Ahlikoum !

Jafar.

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