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Irak: Paris parie sur Abdel Abdel-Mahdi


France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.


Publié par Gilles Munier sur 4 Mai 2019,

Catégories : #Irak, #Iran, #Syrie, #Macron

Emmanuel Macron et Adel Abdel-Mahdi: « Je t’aime, moi non plus » ?

Par Gilles Munier/

A l’occasion de la visite que vient d’effectuer en France Adel Abdel-Mahdi, Premier ministre irakien, une « feuille de route stratégique » a été conclue.

Emmanuel Macron a déclaré à la presse que la France « s’engagera encore davantage aux côtés » de l’Irak dans le domaine sécuritaire, et qu’elle souhaitait « faire d’avantage » dans celui de la reconstruction.

Avis aux entreprises intéressées…

Sur le site « France diplomatie » du ministère des Affaires étrangères, elles peuvent lire ces recommandations particulièrement dissuasives, concernant les risques encourus en Irak (Information toujours valide le : 4 mai 2019) :

« • Risque terroriste : le risque terroriste est permanent sur l’ensemble du pays. Les violences sont quotidiennes et les modes opératoires multiples : kamikazes, engins explosifs improvisés (EEI), engins explosifs de circonstance (EEC), tirs d’obus de mortiers, armes à feu, bombes adhésives.

• Risque d’enlèvement : la menace d’enlèvement ou d’attentat individuel est particulièrement élevée à l’encontre des ressortissants étrangers.

• Risques liés aux mines et restes explosifs de guerre (REG) : ce risque est réel sur l’ensemble des zones se trouvant le long des lignes de front passées ou actuelles.

• Risque naturel et industriel : des études font état de risques de rupture du barrage de Mossoul sans pouvoir apporter de précisions sur cette éventualité en termes d’échéance. Une rupture de cet ouvrage pourrait causer d’importantes inondations et destructions à l’aval du barrage entre Mossoul et Bagdad. Les autorités irakiennes ont pris des mesures en vue de consolider la structure du barrage.

• Risque routier : les accidents sont très fréquents en raison du mauvais état des routes, des nombreux axes en construction non signalisés et non éclairés la nuit ou encore des vitesses beaucoup trop élevées. Le taux de mortalité par accident de la route est élevé.

Les voyages touristiques sont à exclure sur l’ensemble du territoire.

ZONES DE VIGILANCE

• Zones formellement déconseillées

– Bagdad

La récurrence d’actions violentes et d’attentats dans tous les quartiers de la capitale impose pour les étrangers de ne s’y déplacer qu’à bord de véhicules blindés et sous la protection d’une escorte de sécurité. Il est recommandé d’étudier attentivement les dispositifs de protection proposés par les sociétés spécialisées disposant de bureaux à Bagdad.

Certains axes de Bagdad demeurent sujets à des explosions aléatoires de bombes d’accotement (IED ou Improvised Explosive Devices). La zone dite « internationale » (ex-Zone verte), siège de plusieurs institutions gouvernementales et de certaines représentations diplomatiques, continue d’être touchée par des tirs de roquettes. Des menaces de groupes terroristes portent régulièrement sur la Zone verte, comme sur le reste de la ville. Des manifestations se déroulent occasionnellement aux entrées de la zone verte, dont il convient de se tenir éloigné.

La route reliant la capitale à l’aéroport international de Bagdad (BIAP) est sécurisée par plusieurs points de contrôle qu’il convient de respecter. Elle présente toujours des risques d’attaques à la voiture piégée ou aux explosifs improvisés qui imposent de ne l’emprunter qu’à bord de véhicules blindés et sous la protection d’une escorte.

Ces précautions conduisent à éviter absolument l’usage des taxis, à la fois parce que les déplacements ne doivent se faire qu’avec des personnes identifiées présentant des garanties certaines et parce que les voitures ordinaires ne prémunissent pas contre les effets d’explosions.

Hormis quelques établissements sécurisés, les hôtels et restaurants demeurent la cible possible d’attaques, d’attentats ou d’enlèvements.

L’ambassade de France est située sur la rive gauche du Tigre, dans le quartier de Karrada, entre les rues Abou Nawas et Saadoun, près de la place Firdous.

– En dehors de la capitale

La situation est dangereuse dans l’ensemble de la zone. Les déplacements par la route sont formellement déconseillés.

Les principaux lieux de pèlerinage (Nadjaf, Kerbala, Samarra, Kadhimiya) présentent des risques majeurs. Des attentats très meurtriers y sont régulièrement commis depuis 2003.

• Zones déconseillées sauf raison impérative

– Région autonome du Kurdistan

Les déplacements vers les quatre gouvernorats de la région autonome du Kurdistan d’Irak (Erbil, Souleymanieh, Dohouk et Halabja) sont déconseillées sauf raisons impératives d’ordre professionnel ou personnel.

Les ressortissants français qui seraient présents dans cette région sont invités à s’inscrire sur l’application Ariane, ou auprès du consulat général de France à Erbil pour les séjours de plus de 6 mois.

Le risque d’attentat et d’enlèvement est persistant. Il convient de ne pas s’approcher des installations militaires ni de les prendre en photos.

Les déplacements dans les vallées au nord des gouvernorats de Dohouk, Erbil et Souleymanieh, notamment dans la vallée de Qandil et au nord de l’axe routier Zahro-Amedi, sont à exclure. Ces zones sont formellement déconseillées (signalées en rouge sur la carte sécuritaire ci-dessous). Elles font l’objet de bombardements fréquents de l’aviation turque. Il est dangereux de s’éloigner des axes routiers, en raison de la présence de mines antipersonnel et d’engins non explosés.

Pour entrer en Syrie depuis le Kurdistan, il est indispensable d’obtenir une autorisation de la sécurité régionale et de s’assurer que son visa d’entrée en Irak sera toujours valable au moment de repasser la frontière. Un visa périmé expose à une rétention administrative qui peut durer un mois, au titre des mesures anti-terroristes appliquées au Kurdistan d’Irak. Seul le poste frontalier de Pêsh Khabour permet de passer la frontière avec la Syrie. L’utilisation d’un autre point de passage, notamment les multiples postes informels à proximité du Sinjar et de Khanasoor, est illégale.

Il est rappelé que la Syrie est formellement déconseillée. Les déplacements ponctuels d’acteurs humanitaires ou de journalistes doivent s’accompagner de mesures de sécurité strictes.

– Sud de l’Irak

Seules des raisons impératives, d’ordre professionnel ou personnel, doivent amener les voyageurs français à se rendre dans les gouvernorats de Bassora, Maissan, Al-Mouthanna et Dhi-Qâr, dans le sud du pays. »

***

Le fait qu’Adel Abdel-Mahdi passe à Bagdad pour être « l’homme de la France en Irak », n’est pas suffisant pour dire n’importe quoi aux médias.

Pour l’Élysée, le régime irakien est, semble-t-il, « un modèle pour d’autres transitions en cours dans la région »… Faut-il en rire ou pleurer ?

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