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La présence de la Russie en Irak n’est plus qu’une question de temps


France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.

France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.

La présence de la Russie en Irak n’est plus qu’une question de temps

Publié par Gilles Munier sur 5 Octobre 2018, 10:16am

Catégories : #Irak, #Poutine, #Trump, #Iran

Des hélicoptères de combat russes ont déjà été livrés à l’Irak (ici un Mi-35P)

Par Azer Ahmadbayli (revue de presse : Trend – 3/10/18)*

Bakou (Azerbaïdjan) – L’Irak d’après-guerre est un pays, qui non seulement est un pays qui doit affronter de sérieux problèmes tels que la destruction de villes, la corruption, la lutte contre ce qui reste du groupe terroriste Etat Islamique, les contradictions ethno-religieuses incompréhensibles aux yeux de la majorité du public occidental, mais présente aussi des opportunités qui peuvent se concrétiser, si l’on joue correctement ses cartes.

Malgré leur forte présence sur place, les Etats-Unis ne sont pas capables d’apaiser véritablement la situation en Irak, préférant gérer par à-coups les crises et les problèmes plutôt que de chercher des solutions durables. Cela s’explique d’un côté, par l’Iran, dont l’influence est grandissante en Irak, et qui contrecarre les projets américains. Le dernier exemple en date est la fermeture du consulat américain à Bassora. Les Américains pensaient que les menaces croissantes de l’Iran et des forces alliés mettaient en danger la vie de leurs diplomates, et ce malgré l’assurance des autorités irakiennes quant à leur capacité à garantir la sécurité du consulat.

Jusqu’à présent la Russie ne fait qu’observer la confrontation américano-iranienne et la direction qu’elle pourrait prendre. Mais elle pourrait entrer au bon moment dans le jeu politique faisant à Bagdad de nombreuses propositions alléchantes, dont l’achat à crédit d’armes russes modernes.

De nombreux observateurs estiment depuis longtemps que si l’Irak achète le système russe de missile S-400, cela marquerait un tournant psychologique décisif dans le rapprochement entre l’Irak et la Russie.

Lors des rencontres qui se sont tenues ces dernières années avec leurs homologues russes, un certain nombre de haut-fonctionnaires irakiens ont répété leur désir de renforcer la coopération économique avec la Russie.

Des raisons existent pour cela.

Historiquement, la Russie a été un allié traditionnel de l’Irak dans plusieurs domaines depuis l’époque soviétique, et cela est toujours vrai aujourd’hui.

L’Irak représente un centre d’intérêt pour la Russie pour deux raisons: en tant qu’un des principaux producteurs de pétrole au monde et en tant que bon client d’armements russes.

Lukoil, Rosneft et Gazprom, les trois piliers du secteur pétrolier russe, font des affaires en Irak depuis longtemps.

Pour ce qui est des armes russes, les premières livraisons commencèrent dès les années 1960. En 1989, immédiatement après la guerre Iran-Irak, l’URSS concluait des contrats militaires importants avec Bagdad pour la provision et la maintenance d’une large gamme d’armements dont les systèmes de missile « Luna », « Kvadrat » et autres. Ces contrats furent résiliés après l’opération « Tempête du désert » en janvier 1991.

Le nouveau gouvernement irakien, quel qu’il soit, n’a pas de raison d’ignorer la Russie. Au contraire, la façon avec laquelle la Russie est revenue au Moyen-Orient après une longue absence, a vraisemblablement eu une influence sur l’élite irakienne, dont de nombreux représentants gardent encore à l’esprit la présence soviétique dans la région dans les années 1970-80.

La Russie contribuera à renforcer le potentiel militaire de l’Irak, a déclaré la semaine dernière le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov alors qu’il recevait le prix du renforcement du dialogue russo-irakien, publiait le journal RIA Novosti.

Moscou et Bagdad ont forgé une amitié solide et une coopération mutuellement bénéfique. De plus, l’Irak est un des principaux partenaires de la Fédération russe dans la région, a ajouté Bogdanov.

L’Irak fait face aujourd’hui à deux taches majeures : la reconstruction après-guerre et la préservation de sa souveraineté.

La Russie a indiqué, lors du forum sur la reconstruction de l’Irak qui s’est tenu à Koweït en février dernier, qu’elle était prête à travailler sur de grands projets d’infrastructure irakiens. Quant à la souveraineté, la position de la Russie est connue de tous. Après l’échec du référendum sur l’autonomie du Kurdistan irakien en septembre 2017, le ministère des affaires étrangères russe a demandé aux différents acteurs de développer une formule de co-existence qui serait acceptable par tous, dans le cadre d’un état irakien.

En ce moment, l’influence russe en Irak n’est pas très forte en comparaison avec d’autres, mais Moscou n’est pas pressé. Cela dit, la Russie ne laissera pas un pays comme l’Irak hors de sa zone d’intérêt.

Source : Trend news agency

Traduction et Synthèse : Z.E pour France-Irak Actualité

Publié par Gilles Munier sur 5 Octobre 2018,

Catégories : #Irak, #Poutine, #Trump, #Iran

Des hélicoptères de combat russes ont déjà été livrés à l’Irak (ici un Mi-35P)

Par Azer Ahmadbayli (revue de presse : Trend – 3/10/18)*

Bakou (Azerbaïdjan) – L’Irak d’après-guerre est un pays, qui non seulement est un pays qui doit affronter de sérieux problèmes tels que la destruction de villes, la corruption, la lutte contre ce qui reste du groupe terroriste Etat Islamique, les contradictions ethno-religieuses incompréhensibles aux yeux de la majorité du public occidental, mais présente aussi des opportunités qui peuvent se concrétiser, si l’on joue correctement ses cartes.

Malgré leur forte présence sur place, les Etats-Unis ne sont pas capables d’apaiser véritablement la situation en Irak, préférant gérer par à-coups les crises et les problèmes plutôt que de chercher des solutions durables. Cela s’explique d’un côté, par l’Iran, dont l’influence est grandissante en Irak, et qui contrecarre les projets américains. Le dernier exemple en date est la fermeture du consulat américain à Bassora. Les Américains pensaient que les menaces croissantes de l’Iran et des forces alliés mettaient en danger la vie de leurs diplomates, et ce malgré l’assurance des autorités irakiennes quant à leur capacité à garantir la sécurité du consulat.

Jusqu’à présent la Russie ne fait qu’observer la confrontation américano-iranienne et la direction qu’elle pourrait prendre. Mais elle pourrait entrer au bon moment dans le jeu politique faisant à Bagdad de nombreuses propositions alléchantes, dont l’achat à crédit d’armes russes modernes.

De nombreux observateurs estiment depuis longtemps que si l’Irak achète le système russe de missile S-400, cela marquerait un tournant psychologique décisif dans le rapprochement entre l’Irak et la Russie.

Lors des rencontres qui se sont tenues ces dernières années avec leurs homologues russes, un certain nombre de haut-fonctionnaires irakiens ont répété leur désir de renforcer la coopération économique avec la Russie.

Des raisons existent pour cela.

Historiquement, la Russie a été un allié traditionnel de l’Irak dans plusieurs domaines depuis l’époque soviétique, et cela est toujours vrai aujourd’hui.

L’Irak représente un centre d’intérêt pour la Russie pour deux raisons: en tant qu’un des principaux producteurs de pétrole au monde et en tant que bon client d’armements russes.

Lukoil, Rosneft et Gazprom, les trois piliers du secteur pétrolier russe, font des affaires en Irak depuis longtemps.

Pour ce qui est des armes russes, les premières livraisons commencèrent dès les années 1960. En 1989, immédiatement après la guerre Iran-Irak, l’URSS concluait des contrats militaires importants avec Bagdad pour la provision et la maintenance d’une large gamme d’armements dont les systèmes de missile « Luna », « Kvadrat » et autres. Ces contrats furent résiliés après l’opération « Tempête du désert » en janvier 1991.

Le nouveau gouvernement irakien, quel qu’il soit, n’a pas de raison d’ignorer la Russie. Au contraire, la façon avec laquelle la Russie est revenue au Moyen-Orient après une longue absence, a vraisemblablement eu une influence sur l’élite irakienne, dont de nombreux représentants gardent encore à l’esprit la présence soviétique dans la région dans les années 1970-80.

La Russie contribuera à renforcer le potentiel militaire de l’Irak, a déclaré la semaine dernière le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov alors qu’il recevait le prix du renforcement du dialogue russo-irakien, publiait le journal RIA Novosti.

Moscou et Bagdad ont forgé une amitié solide et une coopération mutuellement bénéfique. De plus, l’Irak est un des principaux partenaires de la Fédération russe dans la région, a ajouté Bogdanov.

L’Irak fait face aujourd’hui à deux taches majeures : la reconstruction après-guerre et la préservation de sa souveraineté.

La Russie a indiqué, lors du forum sur la reconstruction de l’Irak qui s’est tenu à Koweït en février dernier, qu’elle était prête à travailler sur de grands projets d’infrastructure irakiens. Quant à la souveraineté, la position de la Russie est connue de tous. Après l’échec du référendum sur l’autonomie du Kurdistan irakien en septembre 2017, le ministère des affaires étrangères russe a demandé aux différents acteurs de développer une formule de co-existence qui serait acceptable par tous, dans le cadre d’un état irakien.

En ce moment, l’influence russe en Irak n’est pas très forte en comparaison avec d’autres, mais Moscou n’est pas pressé. Cela dit, la Russie ne laissera pas un pays comme l’Irak hors de sa zone d’intérêt.

Source : Trend news agency

Traduction et Synthèse : Z.E pour France-Irak Actualité

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