Frappes en Syrie: qui pense quoi à l’Assemblée nationale?
avril 16, 2018
The Huffington Post
16/04/2018
Frappes en Syrie: qui pense quoi à l’Assemblée nationale?
Les députés débattent de l’intervention à partir de 17h ce lundi. Il n’y aura pas de vote.
Par Alexandre Boudet
POLITIQUE – C’est une obligation fixée par la Constitution. A son article 35, elle prévoit que le Parlement doit être informé par l’exécutif dans un délai de trois jours après tout engagement des forces militaires françaises. Alors qu’Emmanuel Macron a déclenché une intervention en Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, l’Assemblée nationale et le Sénat devaient organiser un débat avant mardi matin.
C’est ce lundi 16 avril à partir de 17h que les députés vont écouter Édouard Philippe développer les raisons qui ont conduit la France à frapper le régime de Bachar el-Assad. Un débat similaire aura lieu en même temps au Sénat. Chaque groupe parlementaire disposera ensuite d’une dizaine de minutes pour répondre au gouvernement et exposer sa position. Comme c’est la règle, ces allocutions s’achèveront sans vote; celui-ci ne sera organisé que si l’intervention dure plus de quatre mois.
Le premier ministre a fait un premier état des lieux ce dimanche en recevant à Matignon les présidents des deux chambres (Gérard Larcher et François de Rugy), les représentants de chaque groupe parlementaire (donc pas Marine Le Pen) et ceux des commissions de la Défense et des Affaires étrangères.
On est (très) loin de l’union nationale
Contrairement à ce qui était apparu pendant le quinquennat de François Hollande pour les opérations au Mali ou contre Daech au Levant, il n’y a pas d’union nationale autour de cette intervention militaire. Le 25 novembre 2015 pour la prolongation de l’action au-dessus de la Syrie, seulement quatre voix avaient fait défaut. S’il y avait eu un vote, le nombre d’oppositions aurait été beaucoup plus élevé.
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Pour François de Rugy, ce débat permettra surtout aux « Français de « voir qui est avec qui ». Selon le président de l’Assemblée, cela permettra de savoir qui parmi les parlementaires « en France fait preuve d’une grande mansuétude, pour ne pas dire une grande faiblesse, à l’égard de la Syrie de Bachar al-Assad, mais aussi de la Russie », et « ce qu’ils feraient s’ils étaient aux responsabilités en pareilles circonstances ».
Depuis samedi, chaque camp affûte ses arguments. Découvrez dans l’infographie ci-dessous ce que chaque groupe parlementaire pense de la décision d’Emmanuel Macron.
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Alexandre Boudet
Journaliste politique au HuffPost