« Pétrole contre nourriture » : La fin de 8 ans de galère pour Gilles Munier ?
juillet 18, 2013
Revue de presse : 7 Jours (Hebdo – Rennes – 13/7/13)
Le Rennais Gilles Munier, secrétaire général des Amitiés franco-irakiennes, qui a été mis en examen en octobre 2005 par le juge Courroye dans l’affaire « Pétrole contre nourriture », a été relaxé lundi 8 juillet des charges de « corruption d’agent public étranger » et de «trafic d’influence ». Pour résumé, il était accusé d’avoir violé l’embargo imposé à l’Irak par l’ONU, ce qu’il a toujours reconnu, non sans fierté.
Après 3 jours de garde à vue à Paris, dont une nuit passée au dépôt du Quai des Orfèvres, il avait dû verser une caution de 50 000 euros, s’était vu retirer son passeport et signifier l’interdiction de sortir du territoire métropolitain.
Une kabbale montée
avec les milieux néo-conservateurs américains
Dix-huit autres personnalités, dont Charles Pasqua, Christophe de Margerie (patron de Total), et deux ambassadeurs de France avait été impliqués dans cette affaire qui s’est dégonflée d’un coup avec le verdict rendu par le Tribunal correctionnel de Paris. Toutes ont été relaxées. « Mais quel gaspillage d’énergie et de finances » dit Gilles Munier qui ne cache pas sa satisfaction d’être enfin lavé de tout soupçon, mais craint encore que le Parquet fasse appel. Pour lui, « le verdict est une gifle pour le juge Courroye qui avait monté cette kabbale avec les milieux néo-conservateurs américains ». Il s’agissait pour eux, dit-il « de punir la France de son refus de cautionner la seconde guerre du Golfe ». En ligne de mire, affirme-t-il : « Jacques Chirac dont un pétrolier corrézien se recommandait pour acheter du pétrole irakien. Les hasards de la vie ayant fait que cet homme soit décédé, l’opération a capoté ».
Pour que justice soit réellement rendue, encore faudrait-il, estime Gilles Munier, que les 18 prévenus soient dédommagés de leurs frais d’avocats et surtout «que le juge Courroye soit sanctionné, car il y a eu mort d’homme ». En effet, le trader français qui finançait les activités anti-embargo des Amitiés franco-irakiennes a mis fin à ses jours en 2005, s’estimant sali par l’enquête lancé contre lui. « Lui, aussi, aurait été relaxé ».
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Pétrole contre nourriture : G. Munier relaxé
Revue de presse : Ouest – France (Quotidien – Rennes – 10/7/13)
Le Rennais Gilles Munier faisait partie de 20 prévenus soupçonnés d’avoir contourné un programme de l’ONU
Huit ans de procédure, et une relaxe à la clé. Gilles Munier, secrétaire général de l’Association des amitiés franco-irakiennes, a été déclaré non coupable, lundi, dans l’affaire des détournements du programme Pétrole contre nourriture, mené par les Nations unies, en Irak, entre 1996 et 2003.
Ce programme devait permettre de diminuer les effets de l’embargo décrété en Irak après l’invasion du Koweït en 1990. Mais, selon l’accusation, un système de corruption avait été mis en place pour contourner cet embargo. Gilles Munier a été mis en examen, en 2005, pour trafic d’influence et corruption d’agents public étrangers. Il a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris ai début de l’année (Ouest-France du 12 janvier).
Un jugement « incroyable »
L’homme n’a jamais nié que son association servait à « faire de l’influence » pour venir en aide aux Irakiens. Mais il réfutait tout enrichissement personnel. « Le procureur avait demandé 35 000 euros contre moi, et face au comportement de la juge, parfois agressif, je me suis dit qu’on était jugé d’avance… », raconte l’intéressé. « Quand j’ai entendu le jugement, j’ai trouvé ça incroyable. »
Pendant cinq ans, de 2005 à 2010, l’homme, habitué à de multiples voyages dans les pays arabes, avait été privé de son passeport. « Lorsque vous travaillez dans les relations publiques, les personnes en poste changent : au bout de quelques années, on ne vous connait plus… », déplore-t-il.
Aujourd’hui, il se consacre à un magazine, un blog sur internet et l’écriture d’un livre. Son association lui sert de « carte de visite ». Il y a trois semaines, il a rencontré des Turkmènes irakiens, en Turquie. « Je suis quotidiennement la crise irakienne et du Proche-Orient ». Il attend désormais un possible appel du parquet.