Rapport annuel de l’Institution Internationale al-Qods : « La mosquée al-Aqsa en danger »
octobre 7, 2012
ASSAWRA Site du Mouvement démocratique arabe « Résister à l’occupation, c’est vivre libre »
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dimanche 7 octobre 2012, par La Rédaction (Résumé du rapport annuel de l’Institution Internationale al-Qods (QII) Septembre 2012 – « Baladi ») ** 1 – Développement de l’idée de la présence juive dans la mosquée al-Aqsa (sur les plans politique, religieux et juridique) Le partage de la mosquée al-Aqsa a également été proposée par un autre membre du parlement sioniste, Zeev Ilkin, qui a promis de faire entrer les juifs dans la mosquée, vidée de ses fidèles, en certains jours de l’année. Les paroles de Ilkin prennent de l’importance, au vu qu’il réclame que la police sioniste cesse d’interdire aux juifs l’entrée de la mosquée et qu’elle se conforme aux décisions du gouvernement de l’occupation. Ilkin, membre du Likoud, s’appuie également sur les déclarations de Netanyahou, disant qu’il ne faut pas abandonner la mosquée al-Aqsa aux musulmans, et qu’un tel abandon, ainsi que l’abandon de la partie Est d’al-Qods, ne mènent pas à la « paix ». Les paroles de Netanyahou, chef du gouvernement sioniste, signifient la poursuite de la judaïsation d’al-Qods et de la mosquée al-Aqsa. D’autre part, l’institution rabbinique de l’armée avait diffusé auprès des officiers en décembre 2011 des photos indicatives à l’occasion des fêtes religieuses, où la mosquée al-Aqsa apparaît sans le Dôme du Rocher. La diffusion par l’armée d’occupation d’une telle photo a été considérée comme provocatrice par un officier de réserve, qui a réclamé au rabbinat militaire plus de réserve à propos du « mont du temple », ceci pouvant faire exploser la région. Sur le plan juridique, le conseiller juridique du gouvernement de l’occupation, a récemment considéré que la mosquée al-Aqsa fait partie intégrante de l’Etat de l’occupation, et de ce fait, les lois israéliennes, celles relatives aux fouilles archéologiques ou à l’organisation et la construction, s’appliquent également à la mosquée. Cette position intervient en parallèle avec les voix qui réclament d’interdire à l’administration des Awqafs musulmans la poursuite des travaux de rénovation de la mosquée al-Aqsa, et notamment du dôme du Rocher, sous prétexte que ces travaux démolissent les vestiges juifs qui seraient dans ces lieux. L’association « les gardiens du temple » avait transmis, le 12 juillet 2012 une note à la cour suprême de l’Etat sioniste demandant d’interdire les travaux de rénovation et de construction menés par l’administration des Awqafs. La gravité de cette note réside dans sa prétention à supprimer tout rôle de l’admnistration des Awqafs musulmans en appuyant les positions politiques de l’Etat de l’occupation. De plus, dans la réponse du tribunal de l’occupation parue le 7 février 2012, contre le président de cette association, Gershon Salmon, qui réclamait l’autorisation de « monter » à la mosquée al-Aqsa, l’insistance sur l’aspect sécuritaire, avancé par la police de l’occupation, pour justifier l’interdiction, laisse prévoir que le jour où les « menaces sécuritaires » seront écartées, les juifs pourraient pratiquer librement leurs cultes dans la mosquée. 2 – les excavations et les constructions sous la mosquée al-Aqsa et ses alentours Six nouveaux sites d’excavations ont été ouverts, quatre d’entre eux situés à l’ouest de la mosquée al-Aqsa, l’un au sud et le dernier au nord, ce qui fait au total 47 sites d’excavations sous la mosquée al-Aqsa et ses alentours, dont 30 actifs (13 à l’ouest, 12 au sud et 5 au nord), 17 achevés (5 au sud et 12 à l’ouest). A – les excavations dans la partie occidentale : cette partie de la mosquée al-Aqsa, jusqu’à la rue al-Wad, représente le nerf principal de la « ville juive sacrée » que l’occupant construit sous la mosquée et ses alentours. C’est là où se trouvent les principaux lieux de visite, avec un chemin qui relie le sud de cette « ville » dans Selwan au nord, vers la Via Dolorosa. Dans cette partie, l’occupant a construit un réseau souterrain de tunnels, d’un demi-kilomètre de long. B – les excavations dans la partie méridionale. C – les excavations dans la partie septentrionale. Constructions et confiscations de terrains autour de la mosquée al-Aqsa Il s’agit, pour l’Etat occupant, de consolider la présence juive dans la mosquée plus particulièrement et la ville d’al-Qods en général, soit en ajoutant un caractère juif à l’environnement, soit en prenant ces bâtiments pour bases avant de se lancer en direction de la mosquée al-Aqsa, ou de les utiliser comme point de rassemblement avant de mener des incursions dans la mosquée, ou pour masquer les excavations ou consolider la présence sécuritaire dans la mosquée. Il semble cependant que la situation ait changé, à partir de 2010, avec la construction d’un site juif aux alentours de la mosquée, avec l’ouverture de la synagogue al-Kharab, premier site juif aussi massif construit dans la vieille ville, ce qui annonce d’autre part que l’occupant a dépassé sa réserve et sa crainte et a regagné une confiance en sa capacité de concrétiser ses plans, aussi grands soient-ils, sans provoquer de réactions. Cette situation laisse prévoir que les plans de l’occupant vont se poursuivre, et de plus en plus à proximité de la mosquée, comme la synagogue de « la lumière » évoqué dans le plan « Urshalim d’abord », prévue pour être construite au-dessus du tribunal islamique, vers le mur occidental de la mosquée al-Aqsa. En 2012, le gouvernement de l’occupation a émis l’ordre 4656 consistant à construire un site « dimension et attirance biblique » dans la ville d’al-Qods, et notamment sur les sites historiques, de sorte qu’ils apparaissent comme des sites appartenant à la « période biblique ». Il a consacré deux millions de shekels (520 mille dollars) pour une première planification de ce projet. Parmi les autres projets de judaïsation, la commission régionale de la construction dans la ville d’al-Qods a approuvé le 2 juillet 2012 la construction d’une académie militaire d’une superficie de 14 dunums dans Jabal Zaytoun, près de l’hôpital Matla’, à l’est de la mosquée al-Aqsa, selon un plan défini consistant à consolider les institutions de l’Etat de l’occupation dans la partie Est de la ville, en vue d’en faire la capitale et de la judaïser. 3 – Concrétisation de la présence juive à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa et l’intervention directe dans son administration Lors des incursions menées par les groupes extrémistes, ces derniers étaient protégés par les forces de sécurité de l’occupation, qui réprimaient toute tentative des fidèles musulmans à s’y opposer. Même les appels « Allah est le plus Grand » furent interdits et soumis aux contraventions et punis par l’expulsion hors de la mosquée. C’est pourquoi les gardiens de la mosquée et les fidèles ont parfois préféré éviter leur propre expulsion, laissant les groupes extrémistes entrer sans leur opposer de résistance notoire. Les incursions et les déclarations des personnalités officielles : Elles furent moins fréquentes que l’année dernière, même si elles se sont poursuivies pour assurer une couverture aux extrémistes. Le 13/3/2012, Moshe Viglin, l’un des dirigeants du Likoud, a pénétré illégalement dans la mosquée avec une protection renforcée des forces de l’occupation. Avec un groupe de colons, ils ont inspecté la mosquée et mené des rites religieux talmudiques. Le 17/5/2012, plusieurs personnalités politiques et membres de la Knesset ont mené une incursion dans la mosquée. Le 26/6/2012, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’une des raisons de sa visite est de soutenir la « reconstruction du temple ». Le 29/7/2012, le candidat aux élections présidentielles américaines s’est rendu au mur al-Bouraq dans le cadre de sa campagne électorale et y a laissé un papier, signe de solidarité avec l’occupant. Les incursions et déclarations des extrémistes juifs : La fréquence des incursions menées par les extrémistes juifs dans la mosquée al-Aqsa, tout au long de l’année, a augmenté suite à la décision de la cour suprême de l’occupation, qui a confirmé « le droit des juifs à prier dans la mosquée al-Aqsa ». Nous n’indiquerons que les plus importantes de ces incursions : Le 22 novembre 2011, 140 colons ont investi la mosquée dans le cadre des festivités religieuses. Ils y ont entrepris quelques rites religieux spécifiques à ces festivités. A l’occasion des pâques juives, des dizaines d’extrémistes ont investi la mosquée, protégés par les forces de l’occupation. A l’appel de grands rabbins, ces incursions se sont déroulées du 6 au 14 avril 2012. Incursions et déclarations des appareils sécuritaires : Les appareils sécuritaires de l’Etat de l’occupation ont poursuivi le rôle qu’ils se sont fixés. Après avoir interdit pendant des années les incursions juives, les voilà avec pour rôle de protéger ceux qui mènent ces incursions et d’interdire aux musulmans de riposter en les arrêtant. Cependant, les forces sécuritaires de l’occupation ont mené elles-mêmes des incursions indépendamment des colons, en petits groupes. Le fait le plus notable à ce propos est l’autorisation qui a été accordée à nouveau, le 5 janvier 2012, de circuler dans la mosquée al-Aqsa en tenue militaire, ce qui a considérablement augmenté le nombre d’incursions. De plus, le commandant de l’armée sioniste Benny Gantz a investi la mosquée le 18 juillet 2012, accompagné de dizaines de soldats et de rabbins, pour y accomplir des rites religieux, et cela un jour après la découverte d’un texte du conseiller du gouvernement israélien disant que la mosquée al-Aqsa fait partie intégrande de l’Etat de l’occupation, et que les lois israéliennes y sont appliquées, dont les lois relatives aux fouilles archéologiques et la construction. Avec les incursions, l’intervention israélienne flagrante dans l’administration de la mosquée al-Aqsa s’est poursuivie, selon trois parcours : l’interdiction de rénover, l’intervention dans les affaires de l’administration des Awqafs musulmans dans al-Qods, et les limites imposées à la circulation des employés des Awqafs et à l’entrée dans la mosquée, notamment des fidèles. A ce propos, l’intervention la plus notable est celle de la « commission de l’éducation et de l’enseignement » du parlement de l’occupation, qui a consacré une séance spécifique le 13 mars 2012 à la mosquée al-Aqsa prétendant que les Awqafs musulmans détruisent les vestiges dans la mosquée al-Aqsa. De même, s’est poursuivie la politique d’interdire l’entrée de la mosquée aux fidèles, notamment au mois de Ramadan et aux étudiants des « tribunes du savoir ». 4 – Réactions aux développements en cours dans la mosquée al-Aqsa Au niveau arabe et musulman, les réactions n’ont pas dépassé la ligne fixée après l’incendie de la mosquée en 1969, soit des protestations et des conférences pour dénoncer les agressions israéliennes et des promesses de soutien. L’événement le plus notable a été la tenue de la conférence internationale à Doha, Qatar, pour la défense d’al-Qods, au mois de février 2012. Cette conférence s’est achevée par « la proclamation de Doha » qui a exprimé la profonde inquiétude des conférenciers quant à ce qui se passe, telles les excavations menées sous la mosquée al-Aqsa et ses alentours dans la vieille ville. Elle a adopté une stratégie globale et élargie à plusieurs secteurs de projets dont a besoin la ville d’al-Qods, et a décidé de se diriger vers le conseil de sécurité pour obtenir une décision, concernant la formation d’une commission d’enquête sur les mesures prises par l’Etat de l’occupation, depuis l’achèvement de l’occupation de la ville d’al-Qods, en 1967. Selon Ahmad Qrai’, président du département d’al-Qods dans l’OLP, seuls 37 millions de dollars des 500 millions prévus pour al-Qods, au sommet arabe de Syrte (Libye) sont parvenus jusqu’à présent. Malgré la tenue d’une conférence au sommet de l’Organisation de la coopération islamique à la Mecque le 14-15 août 2012, le communiqué final ne mentionne aucunement les dangers contre al-Aqsa, alors que plusieurs faits étaient publics. Mais le sommet a adopté le soutien d’un plan stratégique multiple pour la ville d’al-Qods, plan adopté lors de la 38ème session du conseil des ministres le 30 juin 2011, au Khazakhstan, comme cadre de définition des priorités de financement islamique pour la ville d’al-Qods. Reste alors de mettre ce plan à exécution. Sur le plan populaire, le mouvement fut émotionnel, sporadique, sans impact sur les gouvernements arabes et islamiques, pour les obliger à adopter des positions fermes et hardies envers ce qui se passe dans al-Qods. La commémoration de la journée de la terre le 30 mars 2012 sous l’appelation « marche mondiale pour al-Qods » fut l’événement le plus notable en solidarité avec al-Qods et sa population. Au niveau international Par ailleurs, la publication du rapport annuel sur la liberté de religion, au cours de l’année 2011 par le ministre américain des AE indique « une politique gouvernementale suivie depuis 1967 interdisant aux non-musulmans à prier dans la mosquée al-Aqsa », ce qui fut immédiatement traduit dans la réalité par la proposition d’un membre du bloc de l’union nationale dans l’Etat de l’occupation de partager la mosquée al-Aqsa entre musulmans et juifs. Sur le plan médiatique D’une manière générale, les réactions arabes et islamiques furent loin de répondre à la gravité de l’attaque israélienne, que les seules conférences et réunions n’ont pas réussi à stopper. Sur le plan populaire, le mouvement est encore faible, au moment où les peuples arabes affichent leur volonté de se débarrasser de l’asservissement et du suivisme. De même que le comportement de l’Autorité palestinienne avec la question d’al-Aqsa n’a pas été à la hauteur des préparatifs des sionistes. Elle a invité à la visite de la mosquée, suscitant les divergences entre les différentes composantes de la nation, qui se sont ajoutées à d’autres divergences. L’attitude arabe et musulmane aujourd’hui ne diffère encore pas de la dénonciation lors de l’incendie criminelle il y a 34 ans, ce qui rassure l’Etat de l’occupation et l’encourage à aller plus loin dans sa politique. 5 – Recommandations Les recommandations aux masses arabes et islamiques Recommandations aux parties agissant en faveur d’al-Qods Nous appelons les partis politiques à se rappeler d’al-Qods dans leurs déclarations et activités, programmes éducatifs et mobilisations, en vue de propager la conscience au sein des masses et de les mobiliser pour le soutien aux causes véritables de la nation, al-Aqsa en particulier. Recommandations aux médias De même, nous encourageons les jeunes à prendre des initiatives et à mettre à profit l’espace électronique en vue de propager les informations, à transférer les images, à mobiliser les internautes pour affronter l’activité électronique israélienne qui semble plutôt en avance sur celle des Arabes et musulmans. (Résumé et traduit de l’arabe par « Baladi » – Septembre 2012) Pétition Non au terrorisme de l’Etat d’Israël
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