Publié par Gilles Munier sur 5 Janvier 2023, 14:12pm

Catégories : #Irak

Par Ismaël Naar et Robert Tollast (revue de presse : The National – 4/1/23)*

Au moins 40% de la population irakienne a moins de 15 ans, selon les dernières estimations de son ministère de la Planification, estimation basées sur une évaluation effectuée en 2022 par l’Organisation centrale des statistiques.

« La population estimée de l’Irak pour l’année 2022 s’élevait à 42 248 883 personnes. Elle a un taux d’augmentation annuel de 2,5% », a déclaré le porte-parole du ministère Abdul Zahra Al Hindawi à l’agence de presse irakienne.

La jeunesse de la population irakienne est depuis longtemps une préoccupation en raison du grand nombre d’Irakiens entrant sur le marché du travail chaque année – environ 700 000 sortants de l’école ou de l’université. Beaucoup sne parviennent pas de trouver un emploi rémunéré, ce qui les oblige à dépendre de l’État pour des services publics gratuits ou presque gratuits, tels que l’électricité et l’eau potable. La demande dépasse largement l’offre.

Les manifestations à travers le pays, activées principalement par des jeunes chômeurs, ont secoué l’establishment politique, conduisant l’ancien Premier ministre Adil Abulmahdi à démissionner au début de 2020 après que les forces de sécurité ont abattu au moins 500 manifestants. La politique du gouvernement n’a guère changé depuis lors, ce dernier ayant tenté d’atténuer la crise du chômage en créant des emplois dans le secteur public.

Cependant, les salaires dans ce secteur ne sont viables que lorsque les prix du pétrole sont élevés. Le nouveau gouvernement du Premier ministre Mohammad Shia Al Sudani a déjà créé 100 000 emplois supplémentaires dans le secteur public, ce qui soulève la question de ce qui se passera si les prix du pétrole chutent considérablement. L’Irak a du mal à développer son secteur privé, qui représente environ 40% de tous les emplois, selon l’ONU.

Les hommes représentent 50,5 % de la population et les femmes 49,5 %, selon les données du gouvernement. Le nombre de naissances au cours de l’année écoulée a dépassé 1,34 million, tandis que 236 469 personnes sont décédées.

La population irakienne a franchi pour la première fois la barre des 40 millions d’habitants en 2020.

Le ministère a déclaré que les personnes en âge de travailler – de 15 à 64 ans – représentaient 56,5% de la population tandis que le pourcentage de personnes âgées de 65 ans et plus atteignait 3,1% de la population totale.

L’espérance de vie à la naissance pour la population était de 74,5 ans, dont 72,5 pour les hommes et 76,6 pour les femmes.

La population urbaine représentait 69,9 % du total, les 30,1 % restants vivant dans les zones rurales.

Le gouvernorat de Bagdad a le pourcentage le plus élevé de la population – ses habitants ont dépassé les neuf millions en 2022 – tandis que le gouvernorat d’Al Muthanna se classe au dernier rang en termes de population, ne représentant que 2,1% de la population irakienne.

En l’absence d’un recensement national, l’Organisation centrale irakienne pour les statistiques et les technologies de l’information effectue le calcul en se basant principalement sur la croissance annuelle ou le taux de natalité du pays. La grande majorité des Irakiens détiennent une forme ou une autre de document d’identité national officiel, qui peut être utilisé pour collecter des rations alimentaires sur la base de critères de ressources ou pour accéder à d’autres services gouvernementaux et juridiques. L’Irak a déployé une carte d’identité biométrique en 2016 dans le cadre d’un système géré par le ministère de l’Intérieur, plutôt que par le ministère de la Planification, qui procède au recensement.

Un recensement national devait avoir lieu en novembre 2020 mais a été reporté en raison d’un manque d’argent au milieu d’une crise économique et de la pandémie de Covid-19, a déclaré M. Al Hindawi au National en 2021.

The National est un quotidien paraissant aux Emirats Arabes Unis.

*Source : The National

Traduction Google