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La misère fait des réfugiées syriennes des proies pour les hommes du Golfe


Les réfugiées syriennes, épouses d’un jour convoitées des hommes du Golfe

Qu’advient-il des jeunes femmes syriennes, embourbées dans la misère des camps de réfugiés pendant que leurs pères, frères et maris sont sur le front ? Dans un reportage vidéo, elles expriment leur terreur permanente face aux risques de viols et d’enlèvements, mais aussi face aux mariages arrangés. Les Saoudiens et Qataris sont nombreux à rôder autour des camps à la recherche d’une épouse. Et certains d’entre eux sont prêts à débourser plusieurs milliers de dinars pour convaincre les Syriennes de troquer leurs campements de fortune contre « une vie de princesse ». Ou plutôt quelques jours d’abus.

La vidéo fait le tour du web. Ici, décryptée par les journalistes de la chaîne britannique Channel 4. Ici postée sur le site de Tarek Fatah, activiste politique, auteur et journaliste canadien. Ou encore là, récupérée par un internaute via son compte YouTube.

On y découvre la situation des femmes syriennes dans le camp de réfugiés de Zaa’tari, une zone désertique à 15 Km de la frontières syrienne où 100 000 personnes sont entassés dans la poussière. En ouverture du reportage, les pleurs de Shahira, la centenaire, nous transpercent. Ils interrogent Bachar al-Assad et lui demandent les raisons du massacre.

La terreur règne. Une mère de famille explique que des hommes ont enlevé et violé trois enfants du camp. Les femmes n’osent plus se rendre seules aux toilettes de peur de ne plus en revenir.
Le reportage de Channel 4 décrit le désarroi des Syriennes embourbées dans les camps

Les mariages arrangés

Un autre fléau guette ces femmes. Autour du camp, des hommes issus essentiellement du Qatar, d’Arabie Saoudite et d’autres pays du Golfe persique, cherchent une femme à marier. Mais il s’agit de mariages d’agréments, essentiellement tournés vers le sexe. Comme l’explique la marieuse, les époux sont libres de divorcer après que la mariage ait été consommé.

Il s’agit donc là d’une forme de prostitution déguisée sous une apparence de respectabilité. Après quelques semaines hors de leur camp, les jeunes femmes sont rejetées après avoir été humiliées et abusées. Une situation que de nombreuses jeunes filles acceptent pourtant, trompées par les promesses d’une vie meilleure.

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