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Le sommet Amérique latine-Pays arabes assombri par la crise syrienne


mercredi 3 octobre 2012, par ASSAWRA

Le IIIe sommet Amérique du Sud-pays arabes, où la crise syrienne a jeté une ombre, s’est achevé mardi à Lima sur la réaffirmation d’une coopération économique et politique accrue entre deux blocs éloignés géographiquement mais avides de nouveaux marchés.

Lors de sa déclaration de cloture, le président péruvien Ollanta Humala a évité de mentionner spécifiquement la situation en Syrie, un thème qui a pourtant dominé les discours des participants.

A l’issue d’un sommet essentiellement à huis clos où la traditionnelle conférence de presse a été supprimée, le président Humala s’est félicité de « constater que nous partageons les même problèmes et les même expectatives ».

L’Aspa, comprenant les pays membres de la Ligue arabe et de l’Union des nations d’Amérique latine (Unasur) se réunissait pour la troisième fois depuis sa création au Brésil en 2005.

Dans un communiqué final, les chefs d’Etat et de gouvernement présents ont exprimé « leur satisfaction avec les progrès accomplis depuis le dernier Sommet de Doha en 2009 ».

« Nous avons eu un débat général sur les thèmes les plus urgents de l’agenda international et avons échangé des points de vue sur la situation politique, éonomique et sociale dans le monde », indiquent-ils par ailleurs sans plus de détails dans le communiqué.

Pourtant si l’ouverture de nouveaux marchés et un climat propice aux investissements ont mobilisé les délégations, la situation en Syrie a été au coeur des interventions.

Prenant la parole à l’ouverture du Sommet, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil El-Arabi a relevé que « la crise syrienne représente un défi majeur pour les pays arabes en ce moment. Les résultats de la crise pourraient être catastrophiques non seulement pour la Syrie, mais pour tout le monde arabe ».

« Toutes les initiatives de paix n’ont conduit à aucun résultat, aucune solution n’a été trouvée pour débloquer la situation d’un point de vue politique », a-t-il déploré.

Pour sa part, la présidente du Brésil, Dilma Rouseff, a indiqué que « les pays sud-américains et arabes peuvent agir dans la crise syrienne afin que toutes les parties acceptent le chemin de la paix et le dialogue ».

« La seule solution pour régler ce conflit est le dialogue », a-t-elle insisté.

Seuls trois chefs d’Etat et de gouvernement arabes, le président libanais Michel Sleimane, le président tunisien Moncef Marzouki, et le roi de Jordanie, Abdallah II, étaient présents à Lima où étaient réunies les délégations de 20 des 32 pays membres de l’Aspa.

Une déclaration finale en 70 points, dite « déclaration de Lima », a été ratifiée par les partipants au Sommet. Elle soutient notamment « le droit du peuple palestinien à son indépendance et sa souveraineté et à vivre à l’intérieur de frontières reconnues et souveraines ».

La déclaration a inclus également certaines initiatives comme celles proposées par le président libanais Michel Sleimane d’un « secrétariat général (de l’Aspa) et de la création d’une banque d’investissements, intégrée par les banques nationales qui pourrait financer les projets communs aux deux blocs.

Parallèlement au sommet, une conférence d’hommes d’affaires et entrepreneurs des pays de l’Aspa a généré plusieurs projets d’accords de libre-commerce, notamment avec les pays du Golfe.

Initialement prévu en février 2011, ce troisième sommet de l’Aspa, après ceux de Brasilia en 2005 et Doha en 2009, avait été reporté en raison des événements du « printemps arabe ».

(03 Octobre 2012 – Avec les agences de presse)

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