Angelina Jolie et la Syrie : le retour de la ravissante idiote
décembre 4, 2014
AFRIQUE ASIE
Angelina Jolie et la Syrie : le retour de la ravissante idiote
Par : Louis Denghien
Publié le : 26/02/12
En 2009, Angelina Jolie au chevet des réfugiés irakiens en Syrie, qui avaient fui le « paradis démocratique » américain imposé en Irak.
Le grand écrivain français Henri de Montherlant avait écrit qu’un jour, ce seraient les clowns qui diraient la morale : on y est pratiquement.
On avait presque oublié l’engagement citoyen (ou citizen) d’Angelina Jolie en faveur de la Syrie. Elle avait pourtant illuminé de sa présence – et de celle d’un bataillon de journalistes – un ou deux camps de réfugiés syriens en Turquie, l’été dernier. On avait oublié, et on avait tort, car Angelina pense, et s’engage. Là où la Maison Blanche et les éditorialistes de la côte est des Etats-Unis lui disent de le faire. Richard Gere ayant préempté la cause bouddhiste-tibétaine, George Clooney ayant décroché le rôle de défenseur du Darfour, Angelina s’est donc offert la Syrie. Et aussi la Bosnie : nul n’ignore qu’elle vient de signer un film voué à l’exaltation des femmes bosniaques et à la dénonciation des fascistes serbes – le contraire eut été étonnant et surtout non finançable à Hollywood – à qui BHL a décerné cinq ou six étoiles, ce qui nous renseigne sur sa valeur bien mieux que 100 critiques. Au fait, Angelina, à quand un film contre Poutine? Nous, on verrait bien Daniel Craig dans le rôle du futur président russe et, heu, George Clooney dans celui d’Obama.
Pour un retrait du droit de veto aux amis des méchants
La promotion de sa fiction bien pensante n’empêche pas la belle Jolie de poursuivre le combat aux côtés de la « résistance syrienne » . Angelina, figurez-vous, vient, après le CNS, et l’ASL et un peu en avance sur son gouvernement, de se prononcer pour une intervention militaire contre le pays de Bachar : « Je crois que la Syrie est arrivée à un point où une certaine forme d’intervention est absolument nécessaire » a déclaré Miss Jolie au cours d’un entretien accordé à… al-Jazeera Balkans (dans le cadre de la promotion de son navet bosniaque, probablement).
Et, n’ayant peur de rien, c’est à qu’on reconnaît les… grandes, Angelina Jolie fustige le double veto sino-russe au Conseil de sécurité, estimant que ce droit de veto « doit être remis en question » quand il s’oppose à une « intervention humanitaire » . A ce stade, et à ce degré… d’innocence, on voudrait juste demander à la star ce qu’elle pense des interventions militaires menées ou soutenues par son pays en Irak, en Afghanistan et en Libye, mais nous ne sommes pas certains que l’actrice soit en mesure de comprendre notre question.
On vient de parler de l’Irak. Justement, c’était dans le cadre d’une visite de soutien aux réfugiés irakiens en Syrie (le pays en accueille quelques centaines de milliers, fuyant la démocratie apportée par les compatriotes de miss Jolie) qu’Angelina avait rencontré, avec son Brad Pitt de mari, Bachar al-Assad. Tout s’était très bien passé alors, il est vrai que l’anti-bacharisme n’était pas encore « tendance » dans la Jet-Set. D’ailleurs Angelina a confié qu’elle ne regrettait pas cette escapade syrienne. Et confirmé qu’elle n’avait rien compris à rien puisqu’en définitive elle veut voir appliquées à la Syrie les recettes US qui ont si bien marché en Irak !
Pratiquant un mix très américain, ou hollywoodien, de politique et de business, d’engagement « humaniste » et d’autopromotion, Angelina Jolie avait aussi parlé de la Syrie lors de la présentation de son film à Sarajevo, souhaitant très simplement que son oeuvre puisse représenter un « cri d’alarme » pour la communauté internationale. C’en sera déjà sûrement un pour les cinéphiles…
Bref, Bachar a un nouvel ennemi… la bêtise formatée hollywoodienne.
Source : InfoSyrie