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Le Hezbollah se renforcera au Golan


Pars Today

Le Hezbollah se renforcera au Golan

« 16000 combattants rallieront le camp du Hezbollah, si Alep venait à être libérée », voici la phrase clé qui explique ces jours-ci la crainte d’Israël de voir la province stratégique échapper à son contrôle.

Les experts en stratégie militaire ne cessaient de prédire deux événements d’une extrême importance en cas de libération d’Alep : d’abord, la possibilité pour 16.000 soldats de la Résistance de mettre fin au siège d’Alep et de gagner d’autres fronts de combat contre les terroristes et ensuite, un effet de domino qui irait provoquer la libération d’autres régions occupées de la Syrie.

Toujours d’après ces experts les 16.000 soldats en question pourraient se répartir en trois groupes : un premier contingent ira à Raqqa, un second, à Hama et à Homs et le troisième, à Foua et à Kafraya, dans la banlieue d’Alep.

Peu de temps après le séisme que fut la libération d’Alep, les prévisions des experts militaires ont commencé à se réaliser :

Plusieurs milliers de terroristes s’apprêtaient à quitter Alep-Est, armes et munitions dans leurs valises quand la Résistance les a pris de court en posant de nouvelles conditions. La tactique, suggérée par les conseillers iraniens, a eu l’effet d’un tremblement de terre dans le camp des takfiristes qui se sont mis à disputer, à se tirer dessus et à s’entre-déchirer.

Mais quelle était cette condition posée par les conseillers iraniens?  » Les terroristes ne pourront pas quitter Alep-Est, à condition que les blessés et les malades de deux cités chiites de Foua et de Kafraya soient eux-aussi, évacués ».

Il s’agit en effet de deux villes dans le nord-est d’Alep qui comptent quelques 40.000 habitants et qui, consécutivement à la chute de la ville d’Idlib en mars 2015, ont été encerclés par les terroristes. Depuis lors, les terroristes n’ont cessé d’utiliser ce siège comme un levier de pression : à chaque avancée de l’armée syrienne et ses alliés, les terroristes s’acharnaient sur la population à coup de missiles, de voitures piégées, ou de mortiers et ce, sans compter le blocus des deux villes. 4000 combattants assumaient tout au long de cette longue période la défense de ces deux cités. Ces 4000 soldats constituent d’ailleurs une aubaine pour l’armée syrienne s’ils parviennent à quitter Idlib et à grossir les rangs de l’armée sur d’autres fronts de combat.

Ce fut dans ce contexte que les terroristes ont fini par accepter la condition posée par l’Iran. Après quelques accès de colère traduits par des tirs de roquettes contre le point de passage de Ramous à l’ouest d’Alep ou encore par le feu mis aux cars dépêchés à Foua, les terroristes ont compris qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de se résigner. Il fallait relâcher quelques milliers d’habitants de Foua et de Kafraya en échange de l’évacuation de ceux des terroristes retranchés à Alep-Est.

Et Israël dans tout cela?

Les 4000 gardiens de Foua et de Kafraya rejoindront les 16.000 autres forces syriennes et hezbollahies pour aller se battre sur d’autres fronts. C’est largement suffisant pour créer un nouveau corps militaire composé de 20000 effectifs. Ces deux cités ont leurs pendants en Syrie : Mazaya et Zabadani. Avant la libération d’Alep, à chaque fois que les forces syriennes exigeaient la fin du siège de Foua et de Kafraya, les terroristes, eux, en demandaient autant pour Mazaya et Zabadani, peuplés de takfiristes et assiégés par l’armée syrienne. L’évacuation des habitants de Foua et de Kafraya dépouillent tout simplement les takfiristes de l’une de leurs principaux atouts.

Sans cet atout, les forces de la Résistance seront très facilement à même de nettoyer les deux villes de Mazaya et de Zabadani de la présence des terroristes, en sécurisant un peu plus la région de Damas. Il y a là un troisième potentiel de l’axe de la Résistance à être dégagé dans la banlieue d’Alep. Les forces du Hezbollah, ainsi rassurées dans la banlieue nord de Damas, se dirigeront aussitôt vers le sud de la capitale pour libérer la province ultra stratégique de Deraa. Cette province qui se trouve sur les frontières avec la Jordanie d’une part et d’Israël de l’autre. Les hauteurs stratégiques du Golan se trouvent aussi à Deraa. Et c’est via Deraa que se déroule un intense trafic d’armes et de terroristes vers la Syrie en provenance de la Jordanie et d’Israël.

Les conseillers occidentaux et israéliens le savent pertinemment : la libération de Deraa signifie deux choses : la rupture de l’une des principales voies d’approvisionnement des terroristes et la présence du Hezbollah aux portes d’Israël….

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