IRAK : 2 manifestants tués à Bagdad – Un dirigeant des Hachd arrêté pour corruption
mai 27, 2021
Publié par Gilles Munier sur 27 Mai 2021, 07:25am
Catégories : #Irak
1. Le bilan des victimes lors des manifestations de mardi s’alourdit à 2 morts et 26 blessés (Agence Anadolu – 26/5/21)*
Selon un document publié par les ministères de la Santé et de l’Intérieur, ce mercredi, « le bilan des victimes lors des manifestations s’est élevé à 2 morts et 26 blessés ».
Le bilan des victimes lors des manifestations de mardi dans la capitale, Bagdad, s’est alourdi à 2 morts et 26 blessés, selon un document officiel irakien dévoilé mercredi.
Des milliers d’Irakiens se sont rassemblés dans la journée du mardi dans le centre de la capitale, Bagdad, pour faire pression sur les autorités, afin qu’elles poursuivent en justice les personnes impliquées dans le meurtre de centaines de manifestants et de militants, depuis le début du mouvement populaire dans le pays en octobre 2019.
Selon un document publié par les ministères de la Santé et de l’Intérieur, ce mercredi, « le bilan des victimes lors des manifestations s’est élevé à 2 morts et 26 blessés ».
Le document a divulgué les noms des morts et des blessés et les noms des établissements où ils étaient hospitalisés.
Une source de sécurité irakienne a déclaré mardi à l’Agence Anadolu qu’un manifestant avait été tué et 16 autres blessés, dont 9 membres du personnel de sécurité, lors de heurts entre manifestants et forces de sécurité dans le centre de Bagdad.
Les manifestations de mardi se sont déroulées sous le slogan « Qui m’a tué ? (Qui a tué les militants ?) », exigeant que les autorités révèlent les identités des tueurs de manifestants et les poursuivent en justice.
De son côté, le Premier ministre Mustafa Al-Kazemi a promis, dans un communiqué, que son gouvernement ouvrira une « enquête transparente » concernant les violences constatées lors des manifestations qui ont eu lieu à la place Tahrir dans le centre de Bagdad.
Les manifestations de mardi font partie d’un mouvement populaire qui a débuté en octobre 2019, et se poursuit encore de manière limitée, ayant réussi à l’époque à renverser le gouvernement précédent, dirigé par Adel Abdel Mahdi.
Les manifestants accusent les forces politiques au pouvoir d’être impliquées dans des affaires de corruption financière et politique et de connivence avec l’étranger au détriment des intérêts nationaux des Irakiens.
Selon un recensement gouvernemental, 565 manifestants et membres du personnel de sécurité ont été tués au cours des manifestations, parmi lesquels on compte des dizaines de militants assassinés par des inconnus.
Le gouvernement d’Al-Kazemi, au pouvoir depuis mai 2020, s’est engagé à poursuivre les personnes impliquées dans les meurtres de manifestants et de militants, cependant, aucun accusé n’a encore été traduit en justice à ce jour.
*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour
*Source : Anadolu
2. Un haut dirigeant des « Forces de la mobilisation populaire » arrêté pour corruption. (Agence Anadolu – 26/5/21)**
Les forces spéciales en provenance de Bagdad ont arrêté le commandant des opérations de »Mobilisation populaire » dans la province d’al-Anbar, selon une source sécuritaire au correspondant de l’Agence Anadolu.
Une force de sécurité irakienne a arrêté, mercredi, le chef des »Forces de mobilisation populaire » Qassem Musleh, dans l’ouest du pays, pour corruption, selon une source sécuritaire.
La source, un officier au ministère de l’Intérieur, a déclaré au correspondant de l’Agence Anadolu qu’une force spéciale a arrêté le commandant des opérations de la « Mobilisation populaire », Qassem Musleh dans la province d’al-Anbar, et l’avait conduit vers la capitale, Bagdad.
La source, qui a préféré garder l’anonymat car elle n’est pas autorisée à faire des déclarations à la presse, a ajouté qu’une force, en provenance de Bagdad, a procédé à son arrestation conformément à des mandats d’arrêt émis par la justice sur fond d’accusations de corruption financière.
Qassem Musleh était le commandant de la brigade al-Tufuf affiliée au sanctuaire Hussaini (l’autorité religieuse à Najaf). En 2017, il a assumé le poste de commandant des opérations de la mobilisation populaire à al-Anbar.
Un officier de la police de Bagdad a déclaré à l’Agence Anadolu : »Les forces de sécurité ont fermé les entrées de la zone verte et imposé des mesures de sécurité strictes en prévision de toute urgence suite à son arrestation ».
« Les forces antiterroristes ont été déployées suite aux informations parvenues aux forces de sécurité, affirmant l’intention des partisans du chef des Forces de la mobilisation populaire d’organiser une manifestation massive et de pénétrer la zone verte ».
La »Mobilisation populaire » est une institution officielle qui regroupe principalement des factions armées chiites, affiliée aux forces armées irakiennes, et est directement liée au Premier ministre Mustafa Al-Kazemi.
Le 27 août 2020, Al-Kazemi a formé un comité spécial chargé d’enquêter sur les principales affaires de corruption, confiant les tâches de mise en œuvre des mandats d’arrêt à une force spéciale sous le contrôle direct du Premier ministère.
* Traduit de l’arabe par Hajer Cherni.
**Source : Anadolu