Publié par Gilles Munier sur 4 Mars 2022, 08:06am

Catégories : #Syrie, #Liban, #Ukraine

Les drapeaux de l’Ukraine et de l’opposition syrienne, entourés des inscriptions “Gloire à l’Ukraine” en cyrillique et “Gloire à la Syrie libre” en arabe, près de la ville rebelle d’Al-Bab, située dans le nord de la province syrienne d’Alep, le 28 février 2022. Photo / Bakr ALKASEM / AFP

Revue de presse : Courrier international (2/3/21)*

Pendant le conflit armé en Syrie, Souheil Hammoud, alias “Abou Tow”, du nom d’un modèle de missile antichar américain, s’est constitué un tableau de chasse impressionnant. Aujourd’hui, il se dit prêt à combattre les forces russes sur le front ukrainien, raconte L’Orient-Le Jour.

“Perçu comme une légende dans les rangs de l’opposition syrienne”, Souheil Hammoud, alias “Abou Tow”, est considéré comme “le tireur de missiles le plus important de sa génération en Syrie”, écrit le journal libanais L’Orient-Le Jour.

D’après un expert cité par le quotidien francophone, ce Syrien aujourd’hui âgé de 33 ans et originaire d’une localité de la région d’Idlib aurait mené plus de 140 frappes réussies de missiles antichars depuis 2014.

Au lendemain du début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Abou Tow s’est dit prêt, sur Twitter, à rejoindre le front. “Comment puis-je me rendre en Ukraine combattre aux côtés de l’armée ukrainienne?? Y a-t-il un moyen?? Je suis prêt.”

“Notre ennemi est commun”

Souheil Hammoud explique :

Quand j’ai vu que la Russie a envahi l’Ukraine, j’ai repensé à l’entrée des troupes russes en 2015 en Syrie. Notre ennemi est commun. Ces chars-là, une fois qu’ils en auront fini de l’Ukraine, ils viendront nous exterminer. Moi, je veux y aller pour empêcher ça, je peux les prendre pour cible.”

Pour de nombreux observateurs, l’intervention militaire de la Russie en Syrie aura été décisive pour le maintien du régime syrien, qui contrôle désormais environ les deux tiers du pays.

En 2012, Hammoud, alors sous-officier de l’armée régulière, au sein de laquelle il a “appris à tirer des missiles russes”, a fait défection et a rejoint l’Armée syrienne libre (ASL), raconte L’Orient-Le Jour. C’est dans ses rangs qu’il s’est familiarisé avec les missiles antichars BGM-71 TOW – d’où son surnom – livrés par les États-Unis.

Solidarité envers l’Ukraine

Dans ce contexte, le quotidien libanais évoque également le cas de Tarek Jassem. Cet homme d’affaires ukrainien originaire d’Alep a annoncé qu’il constituait un “bataillon” pour défendre notamment la ville ukrainienne d’Odessa.

Néanmoins, tempère le quotidien libanais, “au-delà du cas d’Abou Tow, la volonté de combattants syriens de s’engager aux côtés des troupes ukrainiennes reste un phénomène très limité”.

Dans les derniers bastions de l’opposition syrienne, la solidarité envers la population ukrainienne, explique L’Orient-Le Jour, s’est surtout manifestée “à travers des messages sur les réseaux sociaux, des graffitis ou des mouvements de protestation”.

*Source : Courrier international

Version originale : L’Orient-Le Jour

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