Libye, Mali, Syrie, entre autres, outre le financement des groupes terroristes salafistes, l’émir du Qatar, y envoie ses mercenaires.
octobre 6, 2012
De Thierry Delforge
Libye, Mali, Syrie, entre autres, outre le financement des groupes terroristes salafistes, l’émir du Qatar, ( diplômé de Sandhurst ) y envoie ses mercenaires.
Hamad ben Khalifa Al Thani a déjà été reçu à trois reprises par Hollande. On suppose que, conseillé par BHL, le président français a apporté son soutien à la démocratisation du pays et au changement…
Modeste contribution des banquiers et du gouvernement belges à l’offensive djihadiste avec cette cession au fond qatari Precision Capital de 90 % du capital de DEXIA-BIL.
Dexia BIL: les Qataris raflent le beurre et l’argent du beurre
Le groupe bancaire Dexia a officialisé la vente de sa filiale luxembourgeoise, Dexia Banque Internationale au Luxembourg (Bil), qui va être cédée pour un montant de 730 millions d’euros. Comme convenu en décembre dernier, un groupement d’investisseurs du Qatar va acquérir 90 % de la participation de Dexia Banque Internationale à Luxembourg,
Qatar : Une monarchie adulée par la République
Premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, le Qatar dédie son riche fonds souverain à des achats tous azimuts hors de ses frontières, particulièrement en France.
Inventaire (non exhaustif) :
- Participation au capital des groupes Vinci, Véolia Environnement, Lagardère, Vivendi, LVMH, Total…
- Achat d’immeubles parisiens dont le siège du Figaro, le magasin Virgin sur les Champs-Elysées, un hôtel particulier place Vendôme…
- Achat d’hôtels de luxe à Paris (Royal Monceau, Hôtel du Louvre, Concorde Lafayette) et à Cannes (Carlton, Martinez, Majestic)… [1]
Cet engouement pour la France repose sur une convention fiscale inhabituelle votée par le Parlement en 2008 et qui exempt les investisseurs qataris d’impôt sur les dividendes et sur les plus-values immobilières.
Quant aux Qataris choisissant de résider en France, ils ne payent pas d’ISF les cinq premières années.
Au plan politique, mêmes attentions pour l’émir al-Thani : il est le premier chef d’Etat reçu par Sarkozy après son élection en 2007 et l’un des premiers reçus par Hollande. [2]
Dirigeants politiques et ministres, de droite comme de gauche, se pressent à Doha, capitale de l’émirat. Parmi lequels Villepin, Guéant, Delanoë, Fabius, …
La diplomatie du Qatar est « une diplomatie grise, une diplomatie du double jeu » ; ouvertement « pro-occidentale mais finançant des groupes salafistes […], voire en contact avec des associations liées à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) ». [3]
L’ancien ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Christophe Rufin, confirme : le Qatar « est un pays à double face ».
« Il faudra tôt ou tard nous interroger sur les relations que nous entretenons avec ce pays », avertit-il. [4]
Hollande, lui, ne s’interroge pas.
En 2006, il déclarait que l’action internationale du Qatar va dans le sens « de la stabilité et de la recherche de la paix ». Aujourd’hui, il ne dément pas. [5]
Le Qatar a livré des armes aux groupes islamistes libyens [6]
(photographie publiée par l’hebdomadaire algérien La Nation)
Aljazeera – le canal TV du Qatar – arborant les couleurs des « rebelles » syrien
[1] Auxquels il faut ajouter les achats du PSG, de l’équipe de handball de la ville de Paris, du Prix de l’arc de Triomphe et des droits de diffusion de la Ligue 1 de football.
[2] Nos champions en « démocratie » ne sont guère regardants sur le fait que l’émir actuel est parvenu au pouvoir en déposant son père alors que celui-ci était en vacances à l’étranger.
[3] Libération, 23/09/2012 :http://www.liberation.fr/monde/2012/09/23/la-diplomatie-d…
[4] La Tribune de Genève, 27/09/2012 :http://www.tdg.ch/monde/afrique/Il-faudra-nous-interroger…
[5] Interview de Hollande en 2006 :http://www.youtube.com/watch?v=Yxs6LpuBdMM&feature=pl…
Début 2012, l’épouse de l’émir du Qatar a racheté le groupe de maroquinerie Le Tanneur (Vuitton, Hermès) dont une usine en difficulté est située… en Corrèze.
[6] Le Figaro, 6/11/2011 :http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2011/11/5-000-forces-speciales-du-qata.html