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Syrie: Les dessous de l’accord de Doha


Syrie: Les dessous coquins de l’accord de Doha

Un court article de Al Ahram, quotidien égyptien proche des militaires, dévoile les dessous de la conférence de Doha, au cours de laquelle fut mise en place la nouvelle structure de l’opposition syrienne, c’est-à-dire ce rassemblement hétéroclite de diverses tendances soutenues par divers pays ou groupes souvent étrangers, et n’ayant guère de connexions avec l’opposition intérieure syrienne. Sans surprise, on comprend que cette nouvelle “structure”, qui n’est rien d’autre qu’un montage, est une pure création du bloc BAO, et plus précisément du Qatar et des USA.

Les conditions de cette conférence, surtout, sont intéressantes. L’accord ne s’est pas fait au forceps, il s’est fait pratiquement “à la mitraillette”, les délégués présents étant avertis qu’ils ne sortiraient pas de la salle de conférence sans un accord, avec tout le reste à l’avenant. Il s’agit d’une démocratie de type-18 Brumaire, qui témoigne essentiellement, à cet égard, de l’essoufflement de la politique du bloc BAO réduite aux opérations de force du type des congrès bolchéviques, et pourtant de l’entêtement absolument catégorique et totalement aveugle de ces mêmes pays de poursuivre sur la voie qu’on connaît depuis un an et demi. Mais même cette formulation semble déplacée, tant elle semble suggérer un peu de volonté, appuyé sur quelques touches de compréhension des buts poursuivis. Il n’y a rien dans cet imbroglio parcouru d’impasses qui ressemble à ceci ou cela, mais bien un déchaînement aveugle, déployé par le Système, pour poursuivre coûte que coûte et sans un instant de préoccupation pour le résultat possible ou probable, dans la même direction. Il s’agit d’une mécanique travestie en politique, agissant avec les moyens brutaux de la mécanique. Parmi les employés modèles, on citera la paire Hollande-Fabius, impayable, inoxydable, absolument sans un pli, sans le pli de la moindre nuance ou de la plus petite hésitation pour laisser un peu de place à la réflexion. (En effet, la France est le premier pays à reconnaître la nouvelle organisation.) A l’inverse, on notera sans surprise l’extrême réserve de l’Egypte.

L’article (initialement en arabe) est de Muhammad Shuair, dans le numéro du 13 novembre 2012 d’Al-Ahram.

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