Le « patriotisme » excessif de l’OTAN
novembre 24, 2012
Polina Tchernitsa
Le projet de déploiement des missiles « Patriot » à la frontière turco-syrienne portent un caractère défensif, a indiqué le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen dans entretien téléphonique avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Moscou a déjà exprimé sa préoccupation au sujet de la militarisation de cette région. Ces mesures pourraient conduire à un conflit militaire encore plus important, a souligné Sergueï Lavrov. Selon les experts, le déploiement des complexes « Patriot » est un prologue à la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie.
La conversation téléphonique a été organisée à l’initiative du chef de l’alliance Nord-atlantique. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, Rasmussen a voulu clarifier la situation avec le déploiement sur le territoire de la Turquie des systèmes de missiles sol-air « Patriot ». Ankara a effectué une demande officielle auprès de l’OTAN à ce propos mercredi dernier. En outre, des fuites concernant cette demande de la Turquie étaient apparues à plusieurs reprises dans les médias au cours du mois précédent. Il n’est pas exclu qu’Ankara aurait pu utiliser ce moyen pour tenter de faire pression sur ses partenaires de l’alliance. Car jusqu’à récemment, l’OTAN trouvait tous les prétextes possibles pour ne pas être entraînée dans ce conflit.
« La Turquie a commencé à se tourner vers l’OTAN avec une demande d’intervenir en utilisant l’article 5 de la charte de l’alliance, qui concerne « la protection du territoire ». Autrement dit, Ankara veut impliquer l’OTAN et assure sa présence militaire dans la région. L’alliance a refusé, utilisant l’article 4 sur l’aide fournie à l’un de ses membres », explique le politologue Stanislav Tarasov. « L’OTAN est obligée de réagir et de prendre des mesures quelconques suite à cette demande ».
Bruxelles a déjà répondu que la demande de la Turquie allait être examinée « sans délai». Quant au ministère des Affaires étrangères de l’Allemagne, il considère que cette demande devrait être satisfaite immédiatement. Les médias allemands ont même publié l’information que Berlin serait non seulement prêt à déployer les systèmes « Patriot », mais envoyer en plus 120 soldats de la Bundeswehr dans la région. En attendant, la Turquie a déjà concentré des troupes à la frontière avec la Syrie, et a approuvé la loi permettant à l’intervention militaire dans le pays voisin en cas de menace militaire. Cette militarisation massive de la frontière turco-syrienne a été provoquée par une série de tirs de roquettes effectuée depuis le territoire syrien que Damas a qualifié d’accident.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué vendredi que l’escalade du conflit serait inacceptable. Moscou comprend l’inquiétude de la Turquie et les arguments de l’alliance, mais dans les affaires militaires, ce qui importe, ce ne sont pas les intentions, mais le potentiel, a souligné le chef de la diplomatie russe. C’est pourquoi la militarisation à la frontière turco-syrienne pourrait rendre incontrôlable le développement des événements dans cette région, a souligné Lavrov en répondant à la question de La Voix de la Russie:
«Nous ne pouvons nous engager sur ce chemin, en créant des pièges pour nous-mêmes et ne pas être fidèles à nos promesses de trouver un règlement politique du conflit. Toute accumulation d’armes crée des risques, et sera tentante pour ceux qui veulent utiliser la puissance externe dans leurs intérêts. Nous espérons que cela n’arrivera pas. Et que toutes les forces extérieures feront preuve de responsabilité par rapport aux évènements qui se passent dans cette région ».
En d’autres termes, cela signifie que les événements en Syrie pourraient suivre le scénario libyen, estiment les experts. Dans les circonstances actuelles, cela pourrait être le facteur décisif. Car à l’heure actuelle, l’opposition est en train de perdre le soutien à l’intérieur du pays et la supériorité militaire se trouve sur le côté de Bachar al-Assad, analyse l’expert orientaliste Ajdar Kourtov.
« Le relief de la frontière syro-turque est montagneux et très compliqué », explique-t-il. « La pratique montre que l’aviation de combat est un moyen efficace de lutte contre les insurgés dans les montagnes. Si la Turquie déploie des complexes « Patriot » sur son territoire, elle aura la possibilité de bloquer l’utilisation de l’aviation syrienne dans les régions frontalières du côté de la Syrie, et non pas la Turquie. Cela pourrait changer le cours des manœuvres militaires. Lorsque le régime de Kadhafi était renversé, une zone d’exclusion aérienne a été créée au-dessus du pays. Le même chose pourrait être faite pour la frontière turco-syrienne ».
Mais les craintes de Moscou sont surtout liées à un autre aspect qui n’a rien à avoir avec la crise syrienne, nuance le politologue turc Barych Adybelli.
« Le fait qu’un élément du bouclier antimissile de l’OTAN puisse apparaître au Sud du pays, cela ne peut pas ne pas susciter l’inquiétude de Moscou », affirme-t-il. « Car la position de la Russie sur cette question ne change pas depuis des décennies. Le déploiement des missiles « Patriot » en Turquie inquiète Moscou car ces missiles pourraient également être utilisés dans le cadre du système d’alerte précoce – en d’autres termes comme l’un des éléments du système de défense antimissile européen promu par les Américains ».
Ankara a réagi à la déclaration de Moscou. Le premier ministre turc Tayyip Erdogan a qualifié cette déclaration sur le possible déploiement des missiles « Patriot » d’erronée. Selon Erdogan, la Russie essaie de présenter l’affaire intérieure de la Turquie « comme son propre problème ». Mais cette réponse n’a pas l’air de rassurer Moscou.
Il est l´ heure de créer l ´enfer aussi en Turckie, de la même forme qu íls ont fait en Syrie, pour accomplir un plan maquiavélique des sionnistes américans/Israel, pour renverser les gouvernements nacionalistes du moyen orient, qui ne s´ allignent pas avec l ´amérique/Israel. L´Otan était maintenu dans l ´europe, , pour envolver tous les pays associés a appouier l ímpérialisme sionnistes américan, pour la manurencion du controlle des régions riches en pétrol, gaz et d´auatres minereaux. Maintenaint avec la crise finnancière de l `europe on voit des pays comme la France et l ´Allemagne, n ´importe le régime qui soit au pouvoir, pratiquer une politique sale, impérialiste, neocolonnialiste. Heureusement il y a encore la Russie, Chine, iran, les pays qui composent le » BRICKS », qui ne sont pas d´ accord avec cette politique nazo-sionniste americainne/Israel