Annan : « Les pays qui critiquent la Russie, pour sa position envers la Syrie, envoient armes et fonds »
juillet 8, 2012
Dans un entretien avec le quotidien français, « Le Monde », publié, aujourd’hui, M. Annan a fait savoir que les pays qui font des commentaires sur la Russie prétendent vouloir une solution pacifique, en Syrie, alors qu’ils prennent des initiatives individuelles ou collectives, qui minent le sens des résolutions du Conseil de sécurité. M. Annan a indiqué que la focalisation sur la Russie irrite beaucoup les responsables russes, tout en regrettant le rejet, par l’opposition syrienne, des décisions de la Conférence de Genève. « Prétendre que l’opposition à été trahie ou vendue est assez bizarre », a-t-il souligné. M. Annan a fait savoir que la manière dont le principe de la « responsabilité de protéger » a été utilisée sur la Libye a crée un problème, car la Chine et la Russie ont considéré qu’elles ont été dupées. Il a fait noter que la crise, en Syrie, se poursuivait, depuis 16 mois, « mais mon travail a débuté, il y a trois mois », soulignant qu’il avait déployé tout effort, pour résoudre, pacifiquement et politiquement, la crise. »Nous n’avons pas réussi et aucune garantie que nous allons réussir », a-t-il souligné, ajoutant : « Avons-nous étudié des alternatives?…Avons-nous mis les autres options sur la table?…J’ai dit cela au Conseil de sécurité ». M. Annan a indiqué que l’Iran est un acteur et qu’il devrait faire partie de la solution, disant : « Il a de l’influence et nous ne pouvons pas l’ignorer ».