Assad à Brahimi: tout dépend des pays impliqués militairement dans la crise
septembre 16, 2012
Le président syrien Bachar el-Assad a reçu samedi à Damas l’émissaire spécial de l’Onu et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi pour essayer de trouver une solution à la crise qui secoue le pays depuis 18 mois, annonce la télévision publique syrienne.
Selon le correspondant d’alManar à Damas, le président syrien a assuré sa totale coopération avec la mission de Brahimi ainsi qu’avec tout effort sincère émanant d’une partie neutre pour régler la crise syrienne.
Il a par ailleurs affirmé à son hôte qu’il ne faut pas mêler le politique avec ce qui se passe sur le terrain. Et que la réussite de toute action politique dépend de la pression exercée sur les pays qui assurent le financement et l’armement des terroristes sur le territoire syrien à travers la contrebande des armes.
De son côté, Brahimi a déclaré qu’il définira les grands points de son plan aprés avoir écouter toutes les parties interieures et exterieures, annonçant la création d’un bureau politique permanent qui représente la mission à Damas, présidé par le diplomate marocain Moukhtar Lamani.
Il a souligné qu’il comptait visiter les pays qui sont concernés par la crise syrienne et qu’il se rendra ensuite à New York pour se réunir avec les membres du Conseil de sécurité.
Nommé médiateur international pour la Syrie le 17 août en remplacement de Kofi Annan, M. Brahimi est actuellement en tournée au Proche-Orient dans le cadre de sa mission.
Au niveau diplomatique, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a réaffirmé que la position de la Russie envers la crise syrienne reste immuable.
Guennadi Gatilov a indiqué, que les Syriens doivent déterminer, eux-mêmes, leur avenir, non pas, via des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, mais dans le cadre d’un processus politique.
« La Russie respecte toute décision sur laquelle les Syriens se mettent d’accord », a rappelé Gatilov. La Russie a, toujours, exprimé son refus contre l’ingérence étrangère dans les évolutions intérieures de la Syrie.
Syrie : l’ASL, partout, dénoncé par la population!
Sur le terrain, selon des sources syriennes, les habitants de différentes villes du pays collaborent, très étroitement, avec les soldats de l’armée régulière, pour dénoncer les repaires des terroristes et leurs défaites successives, à Alep et ailleurs, en sont la meilleure preuve.
La dénonciation des terroristes de l’ASL les empêche, désormais, de prendre pied, dans des quartiers d’Alep. A Damas, et, surtout, dans la localité de Al Hajar Asswad, dans la province de Damas, des dizaines de terroristes sont tombés dans des pièges et ont été tués. Une contre-offensive de l’ASL, à Al-Tazman, a été repoussée. Dans le camp palestinien de Yermpuk, les réfugiés et les soldats de l’armée nationale syrienne ont empêché l’infiltration des terroristes.
Par ailleurs, selon le correspondant de FarsNews, des habitants de Zeynabiya, une localité chiite située à Damas, ont témoigné du calvaire qu’ils ont subi, après les attaques de l’ASL : « les Takfiris ont pillé ma maison, puis, l’ont incendié, a raconté une femme au journaliste de FarsNews.
« Comment ces gens peuvent-ils agir au nom de l’Islam, alors qu’ils tuent et détruisent? J’habitais à l’Est de Zeynabiya. L’ASL m’a persécuté parce que je suis chiite. Alors que nos responsables n’ont jamais fait la différence entre nous, les Chiites et nos frères sunnites ».
« Ils nous ont toujours regardés de la même façon » affirme un autre syrien.
Une femme pleure son fils de deux ans, « tué », par les Takfiris, qui « ont, ensuite, jeté son corps, dans la rue »! « Les terroristes ont incendié, non seulement, ma maison, mais aussi 40 autres maisons, dans mon quartier! », dit un autre Syrien qui vient d’arriver d’Alep.
« Comment ces gens osent-ils se donner le nom de l’armée libre de Syrie? »a-t-il ajouté.
almanar