BELGIQUE | Mis à jour le mardi 9 avril 2013 à 12h20l

Bart De Wever lance l'idée d'un "sommet" contre la radicalisation

Bart De Wever lance l’idée d’un « sommet » contre la radicalisation
 
Environ 80 habitants des trois communes concernées par ce rendez-vous seraient partis se battre en Syrie.
 
L’un de ces combattants est rentré au pays. Houssin Elouassaki, blessé par balle est soigné à Bruxelles. Mais le bourgmestre de Vilvorde, où il habite, ne le considère pas comme une victime. Houssin Elouassaki, déjà condamné pour ses activités au sein de Sharia 4 Belgium, serait parti en Syrie pour échapper à la prison. Il aurait joué un rôle clé dans l’embrigadement de jeunes musulmans.
 
Des jeunes quisont aussi concernés comme Jéjoen Bontinck, 18 ans, converti à l’islam, souhaitent maintenant rentrer au pays mais ne le peuvent pas . Le père de Jejoen est parti en Syrie ce week-end pour rechercher son fils. Il l’aurait  localisé et  espère le retrouver aujourd’hui.
 
Des Belges francophones aussi concernés
Lors la rencontre prévue jeudi à l’hôtel de ville d’Anvers, des membres de l’organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam), de la Sûreté de l’Etat et de la cellule « radicalisation » de la ville d’Anvers seront présents. Des responsables néerlandais seront également conviés.
 
Des Belges francophones se retrouveraient-ils également en Syrie pour les mêmes raisons?
« Il y en a, oui« , répond Fouad Benyekhlef, membre de l’organisation Musulmans progressistes. « Ce que je peux vous dire, c’est que cette idée de partir, il y a des personnes qui l’ont« .
 
C’est pour cette raison que son organisation a lancé un appel il y a quelques semaines pour mettre en garde et appeler les organisations musulmanes, en premier lieu les mosquées, à prendre une position claire face à ce genre de questions. « Nous recevons des appels de la part de jeunes qui se posent mille questions: est-ce qu’il est licite de partir? Est-ce que je serais un mauvais musulman si je ne pars pas? Peut-on laisser faire? » Et il y a des groupuscules qui disent « oui, il faut y aller » ajoute-t-il. Même s’il sont minoritaires, l’absence de réaction officielle des autorités religieuses musulmanes est dangereuse. « On ne doit pas jouer la politique de l’autruche« , ajoute-t-il.
 
Fouad Benyekhlef regrette cependant les surenchères populistes sur le sujet. « Cela a crispé les acteurs sociaux musulmans« , regrette-t-il. Si les organisations religieuses ont, par ailleurs, des devoirs en termes d’information, Fouad Benyekhlef interpelle le monde politique francophone: « il faut promouvoir ce genre de discours religieux alternatif, et arrêter de simplement accuser bonne réception de notre message« .
 
W. Fayoumi, avec Belga