Comment « dépecer » la Syrie ?
juillet 7, 2012
Le « Jerusalem Post » annonce un agenda militaire secret américano-sioniste visant à « mettre en pièces la Syrie ».
Cet article de Jonathan Spyer dans le J.P. (16 mai 2012) s’intitule : « Un politicien kurde expérimenté en appelle à « Israël »entité sioniste pour soutenir l’éclatement de la Syrie ».
Sherkoh Abbas, Président de l’Assemblée Nationale Kurde de Syrie (ANK) établie aux Etats-Unis a « fait appel à « Israël » pour soutenir l’éclatement de la Syrie en une série de structures fédérales fondées sur les différentes ethnies du pays », relève Michel Chossudovsky, professeur à la faculté des sciences sociales de l’université d’Ottawa (Canada)*.
« La « balkanisation de la République Arabe Syrienne » doit être menée à bien en soutenant des divisions sectaires qui conduiront éventuellement à une « guerre civile » sur le modèle de l’ancienne Yougoslavie.
L’un des « scenarii d’explosion » possibles en ce qui concerne la Syrie, qui constitue une société pluri-ethnique, serait la formation d’entités politiques séparées et « indépendantes » sunnites, alaouites-chiites, kurdes et druzes.
« Il nous faut dépecer la Syrie », a déclaré Abbas.
« Le dissident syro-kurde a fait valoir qu’une Syrie fédérale partagée en quatre ou cinq régions sur une base ethnique servirait aussi à Israël de ?tampon ? naturel à la fois contre les forces islamistes sunnites et chiites ». Ironiquement, tandis que les forces islamistes constituent la principale menace contre l’entité sioniste sioniste, voilà Tel Aviv qui apporte secrètement son soutien aux islamistes de l’Armée Syrienne Libre (ASL).
Rencontre à huis clos au Département d’Etat américain.
Une rencontre au plus haut niveau du Département d’Etat s’est tenue en mai avec des membres de l’opposition kurde syrienne. Y participaient : des représentants du Conseil National Kurde (CNK), Robert Stephen Ford, le dernier ambassadeur américain en Syrie (qui a joué un rôle-clé dans l’acheminement d’aide aux rebelles), de même que Frederic C.Hof, un ancien partenaire en affaires de Richard Armitage, qui assure actuellement les fonctions de « coordinateur spécial sur la Syrie ». La délégation a également rencontré le secrétaire d’Etat adjoint pour les questions du Proche Orient, Jeffrey Feltman.
Frederic C. Hof, Robert Stephen Ford et Jeffrey Feltman sont au Secrétariat d’Etat les conseillers politiques essentiels sur la Syrie, et entretiennent des liens étroits avec l’Armée Syrienne Libre (ASL) et le Conseil National Syrien (CNS).
Les déclarations publiques du leader du CNK Sherkoh Abbas à la veille de cette rencontre suggèrent qu’ont été discutés l’éclatement politique de la République Arabe Syrienne selon une délimitation ethnique et religieuse, tout comme la création d’un « Kurdistan indépendant ». « Le porte-parole du Département d’Etat, Mark Toner, a défini le but de la rencontre comme s’inscrivant dans les « efforts en cours … pour aider l’opposition [kurde] syrienne à construire une opposition plus cohérente contre Assad ». Le leader du CNK en a appelé à Washington pour soutenir la création d’un état kurde séparé consistant en « une région autonome en Syrie, se joignant au gouvernement régional kurde en Irak – lequel est frontalier de la région kurde en Syrie, ou peut-être même un état kurde plus vaste [le Grand Kurdistan].
Les Kurdes, dans l’ensemble du Kurdistan, aspirent au droit de former un état kurde indépendant. Nous ne pouvons atteindre ce but tant chéri qu’avec l’aide des démocraties occidentales, et avant tout des USA », a affirmé Sherkoh Abbas (Syrie : un choix alternatif, Ekurd.net, 22 mai 2012). Il vaut la peine de noter, sous cet aspect, que la création d’un « Grand Kurdistan » a été envisagée depuis plusieurs années par le Pentagone comme constitutive d’un « plan plus vaste pour remodeler le Moyen-Orient ».
Cette option, qui semble improbable dans le futur proche, irait contre les intérêts de la Turquie, un allié constant à la fois des USA et d’Israël. Un autre scenario, envisagé par Ankara, consisterait dans l’annexion par la Turquie du Kurdistan syrien.
Le « Grand Kurdistan » inclurait des portions de l’Iran, de la Syrie, de l’Irak et de la Turquie, comme il est envisagé dans la remarquable carte du « Nouveau Moyen-Orient » par le Colonel Ralph Peters, qui a enseigné à l’académie militaire américaine.
Bien que la carte, publiée dans le Journal des Forces Armées en juin 2006, ne reflète pas officiellement la doctrine du Pentagone, elle a été utilisée lors d’un programme d’entraînement à l’Institut de la Défense de l’OTAN pour des officiers supérieurs. Elle a probablement été en usage à l’Académie Militaire Nationale de même que dans des cercles de programmation militaire. »
Source : http://globalresearch.ca/index.php?…