Damas considère toute intervention turque en Syrie comme une « agression »
octobre 6, 2014
Damas considère toute intervention turque en Syrie comme une « agression »
Avec le Vendredi 03 Octobre 2014 : 16h15
De la fumée s’élève au-dessus de la ville syrienne Ain al-Arab, nommée Kobane par les Kurdes, vue depuis Suruc dans la province Sanliurfa, à la frontière entre la Turquie et Syrie le 3 octobre 2014
De la fumée s’élève au-dessus de la ville syrienne Ain al-Arab, nommée Kobane par les Kurdes, vue depuis Suruc dans la province Sanliurfa, à la frontière entre la Turquie et Syrie le 3 octobre 2014
De la fumée s’élève au-dessus de la ville syrienne Ain al-Arab, nommée Kobane par les Kurdes, vue depuis Suruc dans la province Sanliurfa, à la frontière entre la Turquie et Syrie le 3 octobre 2014 – Bulent Kilic ©AFP
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Damas considère toute intervention militaire turque en Syrie comme une « agression », a estimé vendredi le ministère des Affaires étrangères, au lendemain de la résolution du Parlement turc autorisant l’armée à intervenir en Syrie et en Irak contre l’organisation Etat islamique (EI).
« La politique déclarée du gouvernement turc représente une véritable agression contre un Etat membre des Nations unies », a indiqué le ministère cité par la télévision d’Etat.
Le Parlement turc a voté jeudi soir à une large majorité un projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur d’Ankara qui autorise son armée à intervenir en Syrie et en Irak contre l’EI et à accueillir sur son territoire des troupes étrangères qui participeraient à une opération militaire.
Cette politique représente une « violation flagrante de la charte des Nations Unies qui stipule le respect de la souveraineté nationale des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures », a indiqué le ministère dans des lettres adressées au patron de l’ONU Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité.
« La communauté internationale et en particulier le Conseil de sécurité doivent agir pour mettre un terme aux aventures des dirigeants turcs qui représentent une menace à la sécurité et à la paix mondiale », poursuit le ministère.
Les déclarations syriennes interviennent également après celle du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu ayant affirmé que la Turquie fera « tout ce qu’elle peut » pour empêcher les jihadistes de l’EI de prendre le contrôle de la ville frontalière syrienne de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe).
L’offensive lancée il y a deux semaines par l’EI sur la région de Kobané à majorité kurde a provoqué l’exode d’au moins 186.000 réfugiés vers la Turquie.
Le gouvernement turc, ancien allié de Damas, soutient depuis 2011 l’opposition et les rebelles contre le président Bachar al-Assad, provoquant l’ire du régime syrien.