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Dans les marais d’Irak, les poissons meurent en masse


Publié par Gilles Munier sur 6 Juillet 2021, 18:07pm

Catégories : #Irak

Revue de presse : Courrier international (5/7/21)*

Al-Alam Al-Jadid explique les raisons de l’hécatombe de poissons observée sur une partie de la zone des marais mésopotamiens en Irak. Sécheresse, canicule, réduction du débit des fleuves par la Turquie et l’Iran ou encore augmentation de la salinité… le site classé au patrimoine mondial de l’Unesco est menacé.

Depuis plusieurs jours, de nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des bancs entiers de poissons morts flottant dans les eaux d’une partie des marais du sud-est de l’Irak, raconte Al-Alam Al-Jadid.

Observé sur le marais d’Al-Hawizeh, à cheval entre l’Irak et l’Iran – qui forme avec le marais central et celui de Hammar la zone des marais mésopotamiens – ce phénomène résulte de plusieurs causes, explique le site irakien indépendant.

Il y a d’abord la “sécheresse”. En effet, depuis le début de l’été, l’Irak subit une canicule exceptionnelle, avec des températures dépassant les 50 °C. Il y a ensuite “le bas niveau des fleuves en Irak” en raison, explique Al-Alam Al-Jadid, des rétentions imposées par la Turquie sur les fleuves du Tigre et de l’Euphrate et par l’Iran sur le fleuve Karoun et des affluents qui alimentent ces marais.

Pour un porte-parole du ministère irakien de l’Agriculture interrogé par le site d’informations irakien, il s’agit d’une “situation normale” compte tenu des circonstances, ajoutant que c’est l’ensemble de la faune qui est menacée par la sécheresse ou le manque d’eau.

Par ailleurs, explique un responsable officiel des ressources hydriques, il s’agit pour le moment d’un phénomène localisé qui ne touche qu’une partie de ces marais, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en 2016.

À cela s’ajoute, explique un responsable d’une association écologique, la salinité anormalement élevée mesurée dans certaines zones “qui impacte la biodiversité des marais”. Celle-ci est la conséquence de la baisse du débit et du niveau du Tigre et de l’Euphrate : les eaux salées du golfe Persique, où se jettent les deux fleuves, peuvent ainsi pénétrer dans la zone.

*Source: Courrier international

Version originale: al-aalem.com

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