DÉCULOTTÉE. Syrie: Barack Obama lâche définitivement François Hollande et sa guerre
septembre 11, 2013
Publié le sept 11, 2013
Allain Jules
Certains clowns va-t-en-guerre doivent certainement rager en ce moment. La défaite est énorme. Un pousse-au-crime écrivait une touaille lue par ses amis uniquement et intitulée pince-sans-rire: « La guerre sans l’aimer ». Barack Obama a affirmé mardi, depuis la Maison Blanche, qu’il souhaitait donner une chance à la diplomatie en Syrie. Damas a de son côté assuré être prêt à renoncer à son arsenal chimique. Enfin, Barack Obama demande au Congrès de suspendre son vote. Les choses sont donc claires.
Quand Barack Obama dit qu’il maintient la pression, c’est un discours de principe et de circonstance pour ceux qui savent lire entre les lignes. Une analyse de son discours, assez didactique et loin d’être pédagogique, fait la part belle au plan russe, sans vraiment reconnaître une défaite.En filigrane, on sent qu’il est désarmé. Il faut sauver la face au lieu de s’engager tel un bateau ivre France . François Hollande n’en a pas dormi de la nuit, attendant le discours du président américain (3h heure française). Après le désaveu de Barack Obama, il a aussitôt convoqué un conseil de défense restreint ce matin à l’Elysée dès 8h.
Quand Obama affirme,en parlant du plan russe: « Cette initiative peut permettre de mettre un terme à la menace des armes chimiques sans recourir à la force, en particulier parce que la Russie est l’un des plus puissants alliés d’Al Assad », il faut enfin que la France revienne à de bons sentiments au lieu de s’enfoncer . La voie diplomatique est donc privilégiée, mettant encore une fois la position russe en avant. Pour rappel, c’est ce que le pays de Vladimir Poutine demande depuis plus de deux ans.
Alors que le président Obama a pris ses distances avec une frappe militaire en Syrie, la position bélliqueuse française est intenable. Ceci ne peut plus durer. Après des déclarations enflammées, des ultimatums ridicules, des promesses non-tenues et des propositions guerrières sur la « crise en Syrie », il est maintenant temps de passer à la réal politik et de faire disparaître dans l’air, comme le gaz, ses projets machiavéliques au nom des intérêts autres que ceux de la France.
Le président américain, lui, va garder la possibilité de la force sur la table mais personne n’y croit. Cette victoire russe prouve au moins une chose: les Etats-Unis et leurs alliés n’avaient pas la moindre preuve sur les accusations contre la Syrie. La France a joué, elle a perdu lamentablement…Pour les spécialistes, le démentèlement des armes chimiques syriennes peut prendre des années. !