Des bruits de bottes autour de la Syrie !
avril 26, 2012
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En apparence, tous les ennemis de la Syrie sont unanimes pour appuyer le plan de Kofi Annan qui a pour but de conduire la crise syrienne vers une solution pacifique. En même temps, et en dépit de la résolution 2043 votée à l’unanimité au Conseil de sécurité, le bruit de bottes se poursuit de plus belle autour de la Syrie. On n’est plus à l’heure où, dans les conditions de la réticence américaine et européenne, l’Arabie saoudite, le Qatar et certaines oppositions syriennes sollicitaient avec véhémence une intervention militaire à la libyenne ou l’armement de ladite Armée syrienne libre. Sans oublier, plus sarkozyen que Sarkozy, le prétendant à l’Élysée, François Hollande, qui cherche à grossir ses chances en promettant une participation française sans faille dans toute intervention musclée en Syrie. Pour aller où ? Une intervention à la libyenne a été écartée dès le début de la crise. L’expression « la Syrie n’est pas la Libye » a tant et tant été répétée par les responsables occidentaux en réponse à l’empressement téméraire de la part de Doha, de Ryad, d’Ankara et des opposants ambulants entre Qatar, Tunis, Istanbul, Washington, Tel Aviv, Paris et les autres capitales occidentales. Pour toutes ces parties, le temps presse. La question est une affaire de vie ou de mort dans la mesure où ils ont battu toutes leurs cartes en rompant tous les ponts avec la Syrie. Il n’en est pas de même pour les États-Unis et leurs alliés occidentaux et israéliens : après leurs défaites en Irak, en Afghanistan et au Liban, lors de la guerre de 2006, la conjoncture économique, politique et stratégique ne leur est pas propice. Ils ne peuvent pas s’offrir le luxe d’une quatrième défaite en Syrie qui sera plus dure en conséquence et répercussions. Abstraction faite de l’opposition catégorique de l’Iran mais aussi de la Russie et de la Chine à toute intervention militaire en Syrie, ce qui ouvre une telle intervention à une guerre globale, la Syrie –seule- n’est pas ni l’Irak de Saddam ni la Libye de Kadhafi. Elle peut encaisser des pertes. Mais, elle ripostera. Les Occidentaux et les Israéliens savent très bien que leurs pertes seront beaucoup plus grandes. Fatales même. Une guerre dans laquelle ils n’ont pas grand-chose à perdre puisqu’ils y mobilisent leurs laquais arabes et turcs qu’ils ne manquent pas de ridiculiser et d’avouer leurs intentions de leur nuire en cas de besoin : On interdit à la Turquie l’accès à l’Union européenne et déclare le pétrole du Golfe « richesse mondiale ». C’est pour cela qu’ils se tirent d’affaire en affichant leur approbation du plan Annan tout en maintenant un discours guerrier dans le but de mieux pousser leurs subordonnés turcs et arabes, y compris des branches de l’opposition syrienne à s’embourber dans une guerre civile et même régionale qu’ils aiment tant voir se déclarer et se poursuivre jusqu’au dernier pétrodollar et dernier syrien et arabe dans la mesure où elle sert leur but déclaré qu’est le chaos constructif. Akil Cheikh Hussein : analyste libanais |
Syrie : Pourquoi l’escalade des menaces depuis la résolution 2043 ?
par Dr. Amin Hoteit
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30534