Des élus français accusés d’antisémitisme pour avoir élu un prisonnier palestinien citoyen d’honneur
mars 19, 2013
Des élus français ont été accusés d’antisémitisme par des organisations
juives pour avoir élu un prisonnier politique palestinien citoyen d’honneur
suscitant un élan de solidarité, a-t-on appris lundi auprès de l’association
Argenteuil Solidarité Palestine. Pour cette association, le soutien aux
prisonniers palestiniens, victimes permanentes de mauvais traitements et d’
isolement, en violation de toutes les normes du droit international, est une “
noble cause portée par tout le mouvement de solidarité français, et il est
scandaleux de le lier à un quelconque antisémitisme”.
L’association rappelle que le droit international ne reconnaît pas l’
annexion et la colonisation de la Palestine, ni en Cisjordanie ni à Gaza, et
exige une Palestine libre et indépendante aux frontières de 1967. La
résistance du peuple palestinien pour la reconnaissance de son Etat et de ses
droits est une “noble cause qui mérite d’être défendue, pour un monde plus
juste et plus humain”, souligne-t-elle dans un communiqué remis à l’APS,
signalant que dès qu’un Etat tente de mettre sa législation en accord avec les
règles du droit international et européen qui condamnent la colonisation, la
“réponse automatique est Shoah et antisémitisme”.
La commune de Bezons, dans le Val d’Oise, a fait récemment “citoyen d’
honneur” Majdi Irhima al Rimawi, un Palestinien détenu dans une geôle
israélienne depuis des années, un acte qualifié de “résistance” et qui a suscité
les protestations du côté des organisations juives et d’Israel. Le maire de
Bezons, Dominique Lesparre et le conseil municipal, ont été accusés d’
antisémitisme pour avoir “osé” faire citoyen d’honneur de leur ville le
prisonnier palestinien. “Ce prisonnier, comme les 4500 Palestinien-ne-s
emprisonné-e-s aujourd’hui en Israël, est un résistant à l’occupation.
Et, faut-il le rappeler ici en France, la résistance contre l’occupation
est un droit reconnu et défini par le droit international”, rappelle encore l
’Association Argenteuil Solidarité Palestine, s’étonnant comment “Israël s
’autorise à critiquer les élus d’une ville française dans leur vote et ne
sait donc pas qu’en France, les élus ont un droit de vote indépendant et qu
’ils n’ont pas à recevoir d’ordre d’un Etat étranger”.
Aps