Discours de Sayed Hassan Nasrallah à l’occasion de la journée mondiale de Al-Qods (Jérusalem),
juillet 28, 2014
Solidarité Palestine
Discours de Sayed Hassan Nasrallah à l’occasion de la journée mondiale de Al-Qods (Jérusalem), 25 juillet 2014
Dimanche 27 juillet 2014
Retranscription :
Traduction : http://www.sayed7asan.blogspot.fr
Dans ce contexte, survient la guerre terroriste israélienne contre la bande de Gaza, depuis plusieurs jours. Et c’est dans un contexte similaire qu’a eu lieu la guerre contre le Liban en 2006 et contre Gaza en 2008. A chaque fois, quel était l’objectif de la guerre ? Ecraser, humilier, briser, imposer la reddition, retirer les armes, ôter tout point fort dont on dispose, amener au désespoir, convaincre qu’il n’y a pas d’autre choix que de se rendre à Israël… Mais en 2006 comme en 2008, les résultats ont été différents.
Aujourd’hui encore, nous au Liban, et dans l’atmosphère et le souvenir de la guerre de juillet (2006), nous pouvons comprendre, saisir, ressentir et nous rendre compte de manière complète de tout ce qui arrive à Gaza et à notre peuple à Gaza en juillet 2014, car c’est la même chose que ce qui nous est arrivé ici en juillet 2006.
Depuis le prétexte – je fais un bref rappel – depuis le prétexte de l’enlèvement des trois colons, (et pour nous) le prétexte des deux prisonniers (soldats israéliens capturés en 2006), (on voit les similitudes) dès le prétexte de la guerre. Et est-ce que c’était la vraie raison de la guerre ? Israël qui veut profiter de toutes les occasions, Israël qui a pensé et considéré que la bande de Gaza, sous blocus depuis des années, avec les conditions régionales et internationales actuelles, le moral des gens, etc., Israël a considéré cela comme l’occasion en or, historique pour soumettre Gaza, la briser, y mettre fin – pour Israël cette occasion se présentait maintenant.
Comme pour le projet de guerre de 2006 qui apportait avec lui (un projet pour) un Nouveau Moyen-Orient – vous vous souvenez de (la phrase de) Madame Condoleeza Rice… Aujourd’hui je vais rester sérieux et ne me moquer de personne. Israël a manipulé l’enlèvement des trois colons – et jusqu’à présent on ne sait pas qui les a enlevés et qui les a tués, jusqu’à ce jour on ne le sait pas, ce n’est pas sûr. Au moins, en 2006, on savait qui avait capturé les deux soldats israéliens. L’oppression et l’injustice à Gaza sont encore plus grandes.
Une opération d’enlèvement a été (faussement) attribuée aux Palestiniens, aux mouvements de la Résistance, et ils en ont pris prétexte pour mener cette guerre dans ces circonstances. Eh bien, avec le prétexte de la capture des colons, (ils en sont venus) à la guerre avec des bombardements aériens, à des milliers d’incursions et de frappes aériennes, au bombardement continuel de Gaza par l’artillerie – tout cela vous vous en souvenez, nous étions tous ensemble durant la guerre de juillet 2006 –, jusqu’aux frappes par les navires de guerre, aux massacres, au meurtre des femmes, des enfants, des civils, à la destruction des maisons, des écoles, des mosquées, et plus encore qu’au Liban, la destruction des églises également. Jusqu’au déplacement des gens, forcés de quitter leurs maisons, jusqu’à l’opération terrestre qui a commencé il y a quelques jours. Jusqu’au silence de la communauté internationale, d’une partie de la communauté internationale, et la collaboration d’une partie de la communauté internationale. Aujourd’hui, l’Amérique couvre cette guerre depuis les premiers instants et la soutient financièrement, militairement, par les médias et par leur prise de position politique, et l’Occident fait de même. Le Conseil de Sécurité et les Nations Unies également. Jusqu’à la collaboration de certains régimes arabes, et au silence de certains d’entre eux. Jusqu’au fait de faire porter à la Résistance la responsabilité du sang versé, des martyrs, et de tout ce que subit la bande de Gaza, et d’innocenter l’ennemi de ces crimes et de ces massacres.
Mais face à cela, (il y a) cette Résistance extraordinaire du peuple, cet attachement du peuple de Gaza à la Résistance, et le fait qu’il compte sur elle, qu’il supporte admirablement les douleurs, les souffrances, les blessures, les tueries, les déplacements. Cette performance unique et exceptionnelle de la part des factions de la Résistance, cette persévérance et cette endurance politiques face à toutes les pressions internationales et régionales.
Mais au final, je dis à notre peuple à Gaza, à notre peuple palestinien, à vous, à tous ceux qui écoutent, au final, qui est-ce qui va emporter la décision ? Ou plutôt qu’est-ce qui permet d’emporter la victoire? Trois choses, dans la voie des trois éléments en or : la réalité du terrain, l’endurance du peuple, l’endurance politique. La réalité du terrain, l’endurance du peuple, l’endurance politique. Voilà ce qui permettra de l’emporter.
Durant la guerre de juillet 2006 – pour bénéficier de l’expérience et des leçons –, Israël, dès le premier jour, a fixé des objectifs très élevés, puis a dû les revoir à la baisse, les revoir, les revoir… La dernière semaine de la guerre, celui qui intercédait en faveur de la fin de la guerre était Israël. Pourquoi ? Et je me réfère là aux Mémoires de George Bush et aux Mémoires de Condoleeza Rice, où ils racontent comment, pendant les deux dernières semaines, Ehud Olmert insistait instamment auprès d’eux en leur disant que si on poursuit la guerre, Israël va disparaître.
Nous-mêmes, en toute humilité, la Résistance au Liban, avons été surpris par de telles conclusions. Comment, Israël aurait disparu si la guerre s’était poursuivie ? Au moment où certains régimes arabes disaient à Israël : « Finissez-en avec eux, éradiquez-les » – tout cela se répète à présent – « Finissez-en avec eux, éradiquez-les, ou au moins imposez-leur des conditions humiliantes, ne vous arrêtez pas. » Mais Israël lui-même en est arrivé à un point où il ne pouvait pas poursuivre la guerre, et il a appelé les Américains au secours – car lorsque les Américains ont une volonté véritable, toute la région s’y plie, et c’est ce qui s’est passé, et tout a bien marché. N’est-ce pas ce qui s’est passé durant la guerre de juillet (2006) ?
Voilà ce qui a changé l’équation : 1/ la réalité du terrain, le terrain des Résistants héroïques ; 2/ la persévérance du peuple, des femmes, des enfants, des hommes, des civils dans toutes les régions, et surtout dans celles qui étaient prises pour cibles par les bombes et les tueries ; 3/ et la persévérance, l’endurance politiques. Aujourd’hui encore, pour cette guerre actuelle, je vous dis : le seul espoir des Palestiniens – regardez, si on laisse la question entre les mains des Américains, de l’Occident, et de beaucoup d’Arabes, ils diront « saisissez cette occasion, finissez-en. Finissez-en. » Si quelqu’un considère – certains disent « Finissez-en avec le Hamas ». Ils ne vont pas en finir avec le Hamas (seulement), mais avec le Hamas, le Jihad Islamique, et toutes les factions palestiniennes. Ce qui est visé à Gaza, c’est la Résistance, les armes de la Résistance, la volonté de la Résistance, la culture de la Résistance, l’espoir dans la Résistance.
Aujourd’hui, tel ou tel jour, la Résistance a tel ou tel nom, puis tel autre jour elle aura tel autre nom, comme cela s’est produit pour nous au Liban, comme cela se passe en Palestine, les noms sont distincts et évoluent. Mais la cible n’est pas seulement le Hamas. La cible est toute la Résistance en Palestine. Tout tunnel à Gaza. Toute roquette à Gaza. Toute Kalachnikov à Gaza. Toute arme de poing à Gaza. Bien plus, tout sang résistant qui coule dans les veines des habitants de Gaza. Telle est la cible actuellement.
L’horizon (pour la Résistance) est que vienne un stade où Israël lui-même voie qu’il ne peut pas poursuivre (la guerre). C’est ce qui s’est passé en juillet 2006. Il n’a pas pu poursuivre, « au secours les Américains, trouvez-nous une issue. » Voilà ce qui s’est passé en 2006. Naturellement, le verdict du Conseil de Sécurité a condamné la Résistance, mais l’important est ce qui s’est passé après la condamnation, voilà ce qui compte.
Je vous le dis aujourd’hui, Gaza, aujourd’hui même, alors qu’elle enterre ses martyrs et qu’elle combat, Gaza a gagné selon la logique de la Résistance. Lorsqu’on arrive au 18e jour, et que les sionistes, et avec eux le monde entier, se révèlent incapables de réaliser un seul des objectifs de la guerre contre Gaza, cela signifie que la Résistance a gagné à Gaza. Et je vous dis également, depuis la position de quelqu’un qui connaît le terrai et participe (à la lutte), la Résistance à Gaza est capable d’obtenir la victoire, et elle sera victorieuse si Dieu le veut.
Aujourd’hui, nous – arrêtons-nous pour évaluer la situation, et concluons sur notre position. Aujourd’hui, et en prenant en considération le fait que la bataille a lieu entre deux côtés sur le terrain : le côté israélien, qui compte parmi les armées les plus puissantes au monde, mais ce qui est plus important est que cette armée, après la guerre de 2006 au Liban et de 2008 à Gaza, a institué des commissions – vous vous souvenez de Winograd, n’est-ce pas – Israël a institué des commissions, des enquêtes, des études, des débats, et depuis 2006 jusqu’à ce jour, ils sont en état d’entraînement, de manœuvres, d’armement, de préparation, de collecte d’informations – c’est à dire que ce qu’ils ont fait durant ces 8 années, est de fonder une nouvelle armée forte. Voilà ce que nous avons d’un côté. Mais d’autre part, nous avons une bande (de territoire), d’une superficie étroite, une bande côtière dont le terrain est plat, et plus grave que tout cela, soumise à un blocus depuis des années. Assiégée, du type de blocus le plus sévère.
Pour comparer ces deux côtés, qu’avons-nous sous les yeux ? Nous voyons devant nous l’échec israélien. L’échec israélien. Et nous voyons devant nous les succès de la Résistance. Du côté israélien, premièrement, le recul d’Israël dans la définition des objectifs de l’opération, ou de la guerre. Maintenant, est-ce que quiconque chez eux – quel était l’objectif annoncé ? Ils ont des objectifs implicites, je les ai annoncés précédemment. Mais quel est l’objectif annoncé ? Est-il le même que l’objectif implicite, caché ? Non ! Ils ne commencent pas par des objectifs élevés. Pourquoi ? Soyez très attentifs. Car ils ont peur, dès le début ils ont peur de l’échec. C’est-à-dire qu’ils bénéficient des leçons de la guerre au Liban. Au Liban (en 2006), ils ont commencé par annoncer « Eradiquer la Résistance, lui faire rendre les armes, l’expulser du Sud, ou au moins du Sud du fleuve Litani, qu’elle rende les deux prisonniers sans délai ni conditions. »
Avez-vous remarqué qu’Israël ne parle pas de son soldat prisonnier (à Gaza) ? Ils sont muets à son sujet.
Eh bien, ils n’ont pas commencé par fixer des objectifs élevés. Pourquoi n’ont-ils pas commencé par des objectifs élevés ? Alors qu’il sont censés avoir tiré des enseignements et leçons de toutes leurs expériences, et avoir réorganise leur armée. Bien sûr, ce propos n’est pas une vaine description mais concerne Gaza, nous concerne nous au Liban ainsi que toute la région. J’y reviendrai à la fin de mon propos.
Eh bien, Israël n’a pas osé annoncer des objectifs (élevés) – même pour son opération, ses objectifs déclarés étaient la destruction des tunnels à la frontière. Israël fixe des objectifs modestes pour que, au cas où il les réalise, il puisse dire : « J’ai réalisé mes objectifs de guerre ».
(Premier point à relever), le recul d’Israël dans la définition des objectifs (militaires annoncés).
Deuxièmement, un échec du renseignement sur les capacités de la Résistance, sur ses armes, ses roquettes, ses stocks, les lieux où les roquettes sont stockées, leur fabrication, les lieux d’où elles sont lancées, les emplacements des tunnels… Israël partait du principe que Gaza et toutes les informations à y prendre étaient dans sa sphère de maîtrise totale, depuis l’air, la terre, la mer, les espions… Mais on découvre un échec monumental sur le plan du renseignement.
Troisièmement, l’échec de la force aérienne à être décisive et à emporter la victoire. C’est quelque chose de très important pour Gaza et pour le Liban. Pourquoi est-ce que j’évoque le Liban ? Si vous suivez les médias israéliens, pendant même la guerre à Gaza, ils parlent de la deuxième guerre du Liban (2006) et de la troisième guerre du Liban (à venir). Alors même qu’ils combattent à Gaza. La guerre est à Gaza, mais Israël a les yeux rivés sur vous pour savoir comment vous interprétez la guerre à Gaza, et quelles sont les leçons que vous tirez de la guerre à Gaza, car car aux aguets derrière le monticule, il y a ce qu’il y a.
L’échec de la force aérienne à être décisive et à emporter la victoire. En sachant qu’il y a quelques mois, le chef de l’état-major des forces aériennes israélien a déclaré – et cela inaugurait une nouvelle armée, certains ne comprennent rien à rien – il a déclaré que l’armée de l’air israélienne est aujourd’hui dans un état de préparation tel, après toutes les transformations qui ont eu lieu, qu’elle est capable – écoutez bien – qu’elle est capable (car je ne pense pas que les Libanais aient suivi ces déclarations durant les derniers mois ; nous les Libanais sommes tous occupés à d’autres choses). Il a déclaré que les forces aériennes sont capables d’être décisives et d’emporter la victoire au Liban – si une guerre advenait – en 24 heures. Et d’être décisives et d’emporter la victoire à Gaza – si une guerre advenait – en 12 heures. Et aujourd’hui, ça fait combien de temps ? 18 (jours). Aujourd’hui, c’est le 18e (jour).
Telle est la force aérienne israélienne. Et de qui parle-t-on ? De Gaza l’assiégée.
L’échec d’Israël, son incapacité à atteindre les cadres dirigeants et à maîtriser la situation à l’intérieur de la bande de Gaza. Et avec notre respect pour tous les martyrs, Israël en arrive à inventer des chefs martyrs, et il parle parfois de la mort de dirigeants alors qu’ils sont toujours en vie. Voilà le point auquel Israël est arrivé.
L’échec à mettre fin aux tirs de roquettes et à empêcher leur lancement, malgré le fait que tous les avions qui sillonnent le ciel, ainsi que tous les radars, les drones, et toutes les agences de renseignement de la région sont au service d’Israël. Et nous savons bien, nous autres, quelle est l’importance de la continuation des tirs de roquettes dans un tel climat de guerre.
L’échec de l’opération terrestre : il me suffit de vous répéter ce qu’ont dit certains commentateurs israéliens. Ce propos est le leur. Il dit : « Notre armée a échoué. » Ce n’est pas moi qui dit cela aux Libanais, moi qui aime la Résistance (palestinienne) et suis son allié, c’est l’ennemi qui s’exprime ainsi. Un des commentateurs importants de l’entité ennemie déclare : « Notre armée a échoué, et le Hamas et le Jihad (Islamique) persévèrent, et persévèrent et ont combattu le pilier essentiel de nos troupes d’infanterie. » Que veut-il dire ? Il parle de la Brigade Golani, du Commando Egoz (unités d’élite israéliennes)… Oui, un échec de l’opération terrestre.
L’étendue des pertes chez les cadres, les officiers, les soldats, les tanks, les véhicules israéliens.
Une peur manifeste de s’engager dans une opération terrestre vaste. Nous voyons cela sur le visage de Netanyahu, sur le visage du chef d’état-major, sur le visage de Ya’alon (Ministre de la Défense), sur tous leurs visages. C’est eux qui sont assiégés, ils sont la plus grande puissance mais ce sont eux les peureux, les craintifs, terrorisés face à cette perspective.
Et c’est pourquoi les Israéliens se sont précipités, dès le début – à cause de leur manque de confiance en leur armée et en eux-mêmes – vers le meurtre de civils, d’enfants, ils ont pris pour cible la base de soutien (populaire) de la Résistance, ils (essayent de) briser la volonté du peuple – tout comme au Liban en 2006, quel était leur rêve ? Ils rêvaient de voir des manifestations, dans le Sud, la Bekaa, à Beyrouth, dans la banlieue Sud (de Beyrouth, bastion du Hezbollah) ou quelque endroit que ce soit au Liban où se trouvent les déplacés, surtout ceux qui ont été déplacés de leur maison, (Israël rêvait qu’ils) demandent à la Résistance de cesser le feu ou de se rendre. Et grâce à vous, le plus noble des peuples, le plus digne des peuples, le plus pur des peuples, cela ne s’est pas produit en juillet (2006).
Et Israël retente à nouveau cette expérience dans la bande de Gaza, afin d’imposer aux dirigeants de la Résistance, à la direction politique et à la direction du terrain, afin de leur imposer d’accepter un cessez-le-feu à tout prix ou de se rendre.
Cela signifie que lorsque l’armée israélienne s’est rendue à Gaza, elle n’y est pas allée en tant qu’armée combattante, mais en tant qu’armée assassinant les enfants, et c’est comme cela que nous l’avons connue au Liban, et telle a été sa nature à travers toutes ces années.
Et pour conclure sur l’évaluation israélienne de la situation, si vous vous souvenez d’Ehud Barak, le Ministre de la Défense ou le Ministre de la Guerre israélien, dans le premier gouvernement – il me semble – après le départ d’Olmert et de celui dont j’ai oublié le nom – quel est son nom, le Ministre de la Défense ? Beretz, Meretz, quelque chose comme ça. Ehud Barak, après plusieurs années en exercice et ayant tiré les leçons, qu’a-t-il dit ? Et ce propos a également été confirmé par des chefs d’état-major israéliens. Une phrase brève. Aujourd’hui, cette phrase s’est écroulée aux portes de Gaza. Il a dit – bien sûr, il était en train de menacer le Liban à cette époque – il a dit que toute guerre prochaine que mènera Israël sera rapide et décisive, et que sa victoire sera éclatante. Trois éléments: rapide, décisive, et sa victoire éclatante. Aujourd’hui, Gaza leur répond : vous êtes ce que vous avez toujours été, vous ne combattez que depuis des retraites fortifiées ou retranchés derrière des murs. Vous êtes les lâches terrorisés qui se cachent derrière des avions et des tanks et ne tuent que des enfants, et lorsque vous rencontrez nos combattants héroïques face à face, vous êtes écrasés et votre armée est vaincue. Telle est la vérité. Ni de victoire rapide, ni de victoire décisive, ni de victoire éclatante et manifeste.