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Doha a sensiblement réduit son soutien aux terroristes



Que le Qatar normalise avec l’Iran, cela aura un impact direct sur l’issue de la guerre en Syrie?

Al Monitor revient sur le retour de l’ambassadeur qatari à Téhéran et la perspective d’une normalisation des liens irano-qataris, après deux ans de rupture. Le site y voit « une démarche stratégique » qui pourrait changer la donne au Moyen-Orient : « En effet, une reprise des relations irano-qataries est propre à renforcer le poids de l’Iran en Syrie et à effacer le clivage « sunnite-chiite » qui divise en ce moment les pays de la région. Rien d’étonnant donc de voir Riyad en colère après l’annonce du retour de l’ambassadeur qatari à Téhéran. Idem pour les Émirats dont le ministre des Affaires étrangères est allé jusqu’à qualifier de honteuse cette normalisation ».

Et Al Monitor d’ajouter : » À vrai dire, la décision du Qatar n’a pas manqué non plus de surprendre les Américains. Le porte-parole du département d’État l’a d’ailleurs reconnu devant les journalistes quand il a affirmé qu’il y avait sans doute « quelque chose en train de se passer » sur la scène internationale que les « États-Unis ignorent » :  » Washington ne veut pas juger cette décision (normalisation Iran/Qatar) ou dire si c’est bon ou mauvais. Mais dans l’ensemble, les États-Unis sont inquiets de la tournure que prend la crise qui oppose le Qatar aux quatre autres pays du Golfe (persique) ».

Le journal se livre ensuite à l’analyse des conséquences d’une reprise des relations Téhéran-Doha :  » Une normalisation irano-qatarie ne peut passer inaperçu. Le Qatar est le second pays sunnite du Moyen-Orient en termes de richesses et d’importance. Que l’Iran parvienne à l’avoir dans son camp, c’est un avantage de taille. Le contact téléphonique de Zarif (MAE iranien) avec son homologue qatari a précédé de deux semaines la visite du chef d’état-major iranien en Turquie, évolution qui ne pourrait pas s’interpréter indépendamment du contexte actuel. En effet, la Turquie, au même titre que le Qatar, n’a cessé depuis 2011 de soutenir les « opposants anti-Assad »… Téhéran et Doha pourront ne pas partager la même vision concernant l’avenir de la Syrie, n’empêche que leur rapprochement pourrait faciliter les pourparlers d’Astana ou encore la mise sur place des zones de désescalade en Syrie, comme le veut le plan russo-américain ».

Et Al Monitor de conclure : « Mais la Syrie ne reste pas le seul dossier où Téhéran et Doha sont entrés en interaction. Il y a aussi le Yémen qui ne tardera pas à se trouver au cœur des discussions à venir. Ce qui est loin de plaire à Riyad, déjà pointé de doigt par les instances internationales qui réclament l’ouverture des enquêtes sur les crimes de guerre saoudiens commis contre le peuple yéménite ».

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