En 2018, la survie de 8,7 millions d’Irakiens dépendra de l’aide humanitaire
mars 18, 2018
France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique
Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.
Publié par Gilles Munier sur 18 Mars 2018,
Catégories : #Irak, #Kurdistan, #Bagdad, #Mossoul
Revue de presse : Rudaw (6/3/18)*
En 2018, les Nations unies centreront leurs efforts pour rapatrier chez eux deux millions de personnes déplacées et pour reconstruire leurs vies après la fin des hostilités militaires l’an dernier, ont annoncé dans un communiqué commun, l’organisation internationale et le gouvernement irakien.
« Avec le retour des gens dans leurs régions d’origine, et avec un grand nombre de camps devant être démantelés, ou consolidés, au cours de l’année, beaucoup auront besoin d’aide ainsi que ceux qui ne pourront pas rentrer » a assuré Ramanathan Balakristan, coordinateur pour l’action humanitaire de l’ONU, après avoir noté qu’il était important de garantir que ces retours sont volontaires.
« Ne pas favoriser les retours involontaires ou prématurés, pour ce qui est de la communauté humanitaire, et renforcer, avec les autorités gouvernementales, les mécanismes pour soutenir le volontariat en ce domaine, pour des retours en toute sécurité, sont des éléments-clé du plan humanitaire. »
Il y a actuellement plus de 2,3 millions d’Irakiens déplacés selon les chiffres de l’Office pour les Migrations et quelque 3,5 millions ont déjà regagné leurs lieux de résidence. Fin décembre, la région du Kurdistan comptait 1,19 million de déplacés et plus de 273.000 réfugiés.
Au plus fort du conflit avec l’Etat islamique (EI), 1,8 million environ de personnes avait trouvé refuge au Kurdistan. Bien que les retours s’effectuent, la région a accueilli des familles récemment déplacées de Mossoul, l’an dernier, certains ayant fui face aux menaces des milices, d’autres en raison de la pauvreté des services et de l’insécurité. « La sécurité est très fragile et se détériore » selon le département de l’aide du gouvernement régional.
Les Nations unies et leurs partenaires ont demandé 569 millions de dollars pour couvrir les besoins des 3,4 millions d’Irakiens les plus vulnérables et l’ONU estime à 8,7 millions «plus de la moitié des enfants » qui dépendent de l’aide humanitaire, sous toutes ses formes, en 2018.
*Source : Rudaw
Traduction et Synthèse : Xavière Jardez