Et maintenant, l’ Armée irakienne libre…
septembre 28, 2012
Par Gilles Munier
L’annonce de la création de l’Armée irakienne libre (AIL), le 19 juillet 2012, n’a pas retenu l’attention des médias occidentaux. La nouvelle a pourtant mis le régime de Bagdad dans tous ses états, car il sait qu’elle est composée d’anciens militaires – baasistes ou non -, de membres d’organisations de la résistance, de partisans de Tarik al-Hashimi (vice-président de la République réfugié en Turquie, condamné à mort par contumace, en septembre dernier, pour « terrorisme »), et d’anciens combattants Sahwa (forces tribales constituées à l’origine par les Américains pour combattre Al-Qaïda au Pays des deux fleuves dans la province d’Al- Anbar).
L’Armée irakienne libre se veut le pendant de l’Armée syrienne libre (ALS) à qui elle apporte son soutien. Elle s’est donnée pour principal objectif de libérer l’Irak de l’ «emprise safavide», c’est-à-dire de l’occupation iranienne et de ses collaborateurs chiites.
Tandis qu’à Bagdad, la presse du régime accusait l’Armée irakienne libre d’être financée par l’ «Doha-Riyad-Ankara», le Premier ministre Nouri al-Maliki déclarait au quotidien ukrainien Kiev, que l’AIL est entraînée par un membre de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple iranien (OMPI)… sa bête noire. De plus, disait-il, l’opération est dirigée clandestinement par Massoud Radjavi en personne, à partir d’Amman.
Selon nos informations, l’AIL n’a de commun avec l’OMPI que son opposition au régime de Téhéran et à ses alliés arabes. Elle est, en fait, dirigée par Taha al-Dulaimi, un médecin sunnite connu pour ses écrits religieux, proche de Harith al-Dari, secrétaire général de l’Association des oulémas musulmans irakiens (AMSI) qui vit en Jordanie depuis novembre 2006, et qui est considéré comme « le leader spirituel de la résistance irakienne ».
Concernant l’Association des oulémas musulmans irakiens (AMSI) et la résistance irakienne, lire :
Résistance irakienne : l’omerta médiatique (mai 2010)
http://0z.fr/MX3pi
Site de l’AMSI :