Européocentrisme et impérialisme par le petit blanquiste
octobre 17, 2012
Sans réalité géographique, « Occident » est un euphémisme utilisé pour désigner le bloc des pays capitalistes/impérialistes constitués des principales puissances européennes et de certaines de leurs extensions historiques : Etats-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, etc.
Les peuples de ces pays, qui ne représentent qu’environ 20% de la population mondiale, ont le privilège de bénéficier du niveau de vie moyen le plus élevé de la planète.
Ils se partagent 86 % de la consommation privée totale et consomment ou disposent de 45 % de la viande et du poisson, de 58 % de l’énergie mondiale, de 84 % du papier utilisé, de 87 % des véhicules, de 74 % des lignes téléphoniques, etc. [1]
Quant à leur espérance de vie, elle est en moyenne de 80 ans contre 60 ans pour les pays pauves, voire 50 ans pour certains pays de l’Afrique subsaharienne.
Occident : Pays où l’indice de développement humain (IDH) est supérieur à 0,9 (données 2001)
Pour la majorité d’entre eux, les peuples occidentaux ont une conviction commune de leur propre supériorité et tendent à se considèrer comme le centre du monde (l’européocentrisme). [2]
Cette idéologie plonge ses racines dans l’expansion impérialiste qui a conduit, durant plusieurs siècles, à la domination européenne sur les peuples d’Asie, d’Afrique et des Amériques.
Au niveau planétaire, les citoyens des pays occidentaux – même les moins favorisés d’entre eux – bénéficient d’un sort enviable sans qu’ils aient toujours conscience que ce privilège repose sur une usurpation.
Car, comme le relevait Frantz Fanon :
« Le bien-être et le progrès de l’Europe ont été bâtis avec la sueur et les cadavres des Nègres, des Arabes, des Indiens et des Jaunes ». [3]
???
[1] Rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) de 1998.
[2] Cet européocentrisme se retrouve également dans les concepts de « Moyen-Orient » ou d’« Extrême-Orient » qui n’ont de sens que si on considère l’Europe comme centre du monde.
[3] Frantz Fanon, Les damnés de la terre, Ed. Maspero, 1960, Ed. La Découverte, 2010.
JPD
Jean-Pierre Dubois