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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du ministère de Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 18 mai 2022.


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Situation en Ukraine : conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des affaires étrangères russe

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Mai 25

Source : Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie

Point de situation en Ukraine

L’opération militaire spéciale se poursuit. Comme les autorités russes l’ont rapporté plusieurs fois, elle se déroule selon le plan, avec la libération chaque jour de nouveaux territoires des néonazis.

Cette semaine, à Marioupol, les militaires ukrainiens et les combattants de l’unité nationale Azov, retranchés dans les bunkers souterrains de l’usine Azovstal, ont commencé à se rendre. Selon le ministère russe de la Défense, en deux jours, 959 nationalistes ukrainiens ont déposé les armes et se sont rendus, dont 51 blessés graves. Ils reçoivent une aide médicale à l’hôpital de Novoazovsk en République populaire de Donetsk (RPD), les autres ont été placés en détention provisoire à Ielenovka, dans la banlieue de Donetsk. À noter que dans la matinée du 17 mai, ce centre de détention a été bombardé par l’armée ukrainienne avec des lance-roquettes multiples (LRM). C’est ainsi que le régime de Kiev traitait toujours ses citoyens. Cette histoire n’a pas fait exception.

Le gouvernement russe a parlé plusieurs fois de l’inutilité de résister, de l’ouverture de couloirs humanitaires pour que les combattants et les militaires ukrainiens puissent quitter Azovstal en déposant les armes. Ils étaient appelés à cesser les activités militaires. Sachant que le régime de Kiev faisait tout pour que les civils, les militaires et les combattants restent dans l’usine sans en sortir. Pourquoi? Pour influencer l’opinion publique.

C’est la Russie qui appelait l’ONU à prendre part à cette situation, à influencer le régime de Kiev pour que les gens puissent sortir. Par la suite, la Russie organisait des couloirs humanitaires avec l’ONU et le CICR. Je souligne que c’était notre initiative de les annoncer et ouvrir.

Tous les blessés reçoivent une aide médicale compétente. Mais cette information est déformée et altérée par les médias ukrainiens et mondiaux. Vous souvenez-vous des images qui ont fait le tour du monde montrant comment les combattants et les militaires ukrainiens traitent les prisonniers de guerre sur le territoire de l’Ukraine? Beaucoup ont été horrifiés, certains ont prétendu n’avoir rien remarqué. Des militaires russes étaient fusillés par des combattants d’unités nationalistes faisant partie de l’armée ukrainienne.

La Russie professe une autre approche. Vous voyez des images où des blessés reçoivent une aide médicale compétente. Elle n’est pas accordée démonstrativement, mais à des personnes concrètes indépendamment de leur histoire. Les normes du droit humanitaire ne sont pas simplement d’actualité pour nous, c’est la base. Personne ne doit en douter.

Selon les affirmations des prisonniers de guerre ukrainiens, le commandement militaire ukrainien interdit aux troupes de reculer et de se rendre. Leur principal objectif consiste à détruire l’infrastructure civile pour laisser derrière eux des ruines inexploitables et compliquer la reprise de la vie pacifique. Ce n’est pas notre politique de l’information mais les dépositions faites par la partie ukrainienne ces dernières semaines.

Les nationalistes, qui ont adopté depuis longtemps la tactique des terroristes de Daech, n’hésitent pas à utiliser des maternelles, des écoles et des hôpitaux en tant que dépôts de munitions et postes d’appui. Ils ne le cachent pas. Ils prennent des photos sur fond d’établissements préscolaires et montrent d’où ils mènent leurs activités militaires. Il n’est pas permis à la population civile de s’évacuer, les gens sont chassés de leurs appartements pour y installer des postes de tir, ils sont chassés dans les sous-sols où se trouvent des combattants ou des dépôts d’armes. Récemment, les nationalistes ukrainiens ont commencé à amener des munitions et ont déployé des systèmes de défense antiaérienne sur le territoire du studio cinématographique d’Odessa. Des combattants de la défense territoriale font le tour des immeubles résidentiels pour identifier les habitants rejetant la logique nationaliste. Ils sont amenés dans une direction inconnue, on ignore le sort de la plupart d’entre eux.

Plus tôt, l’administration de Zaporojie a interdit d’évacuer les habitants pour des raisons de sécurité. Toute tentative des citoyens de quitter la ville en voiture ou à pied est entravée par les combattants de la défense territoriale aux postes de contrôle. Ceux qui résistent subissent des violences physiques, leurs voitures sont saisies et ils sont renvoyés à pied.

Lundi 16 mai, des nationalistes ukrainiens ont frappé des quartiers résidentiels de Kherson avec des LRM Smerch. Il n’y a pas de forces russes à Kherson, la partie ukrainienne le sait bien. Par conséquent, cette frappe a été intentionnellement portée contre la population civile pour se venger du soutien des actions de la Russie. C’est un autre crime de guerre commis par le régime de Kiev. Heureusement, la défense antiaérienne russe a intercepté les dix roquettes tirées.

Malheureusement, nous ne voyons pas de réaction de la part des organisations internationales, des pays occidentaux et leur communauté médiatique aux méthodes criminelles utilisées par l’armée ukrainienne. Parce qu’il n’y en a pas. De plus, l’Occident poursuit les livraisons massives d’armes au régime de Kiev. Nous le considérons comme un soutien direct des néonazis et une volonté d’atermoyer au maximum les activités militaires. Nous ne pouvons pas ignorer que les armes occidentales servent à tuer des militaires russes et à bombarder le territoire de la Russie.

Les livraisons d’armes s’élèvent à des milliards de dollars. C’est comparable aux budgets militaires de grands pays. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Canada, la Pologne et les pays baltes participent le plus activement à l’armement de Kiev. Rien que Washington a envoyé à l’Ukraine des équipements militaires pour 3,8 milliards de dollars. Cette somme est proche des budgets militaires de l’Autriche, du Portugal et de la Finlande. Le congrès américain étudie une proposition d' »aide » de 40 milliards de dollars supplémentaires, dont près de 25 milliards de dollars pour des équipements militaires. Cela représente la moitié du budget militaire de l’Allemagne et de la France. J’attirerais l’attention des citoyens américains non seulement sur la comparaison des chiffres avec les budgets militaires d’autres pays, mais surtout sur les besoins du peuple américain. Il y a d’autres choses pour lesquelles cet argent pourrait être dépensé. Si cet argent était versé à titre de dotations, d’aide, de financement de quelque chose liée à l’aide humanitaire, cela serait encore compréhensible. Mais cet argent est alloué au régime de Kiev pour tuer, pour prolonger cette phase de crise.

De plus en plus d’armements occidentaux envoyés à l’armée ukrainienne deviennent des trophées de la milice populaire de la RPD, de la RPL et des forces russes. Il est question de missiles antichars Javelin et NLAW, de missiles antiaériens Starstreack et Stinger, de drones Bayraktar, de munitions de barrage Switchblade, de systèmes de guerre électronique Sky Net Longbow, de canons automoteurs Caesar et PzH 2000, et d’obusiers tractables M777.

Les déclarations de la part des responsables européens, américains et britanniques se poursuivent dans le contexte que la « victoire doit être remportée sur le champ de bataille », que la « Russie doit subir une défaite stratégique », qu’ »il est impossible de lui permettre de gagner ». Tout cela ainsi que le blocus commercial et économique qui est imposé contre notre pays et la guerre hybride déclenchée prouvent une fois de plus que les Occidentaux mènent une guerre contre la Russie en Ukraine et que l’Ukraine, elle-même, et ses citoyens ne sont pour eux que du matériel consommable. Comme nos partenaires chinois l’ont souligné, ils ne sont que de la chair à canon.

Dans leur guerre de l’information, les pays occidentaux vont jusqu’aux mensonges flagrants. Notre pays est accusé de créer une pénurie alimentaire mondiale. Nous avons déjà commenté ce sujet à de nombreuses reprises. Chaque fois, nous citons des faits, des chiffres, des données qui ne peuvent être réfutés. D’un autre côté, personne n’a aucune envie de les réfuter. Les mensonges diffusés par l’Occident ne sont pas basés sur le principe qu’ils peuvent être réfutés. Il est impossible de commenter cela, tant les thèses avancées sont absurdes. En même temps, on oublie que la crise du marché alimentaire mondial est liée aux erreurs accumulées dans la politique macroéconomique, énergétique et agricole des pays occidentaux. La pandémie de coronavirus a également contribué à cela. Au milieu de l’année 2020, le directeur exécutif du PAM de l’ONU David Beasley a averti du danger de la « famine aux proportions bibliques ». Les sanctions occidentales unilatérales adoptées contre la Russie ont aggravé ces tendances. En d’autres termes, des millions de personnes seront forcées à mourir de faim à cause des ambitions géopolitiques, de l’égoïsme et de la stupidité de l’ »Occident collectif ».

Parallèlement nous assistons à la volonté des superviseurs occidentaux de retirer d’Ukraine tout ce qui puisse avoir une valeur quelconque. C’est aussi la répétition de l’histoire d’il y a quatre-vingts ans. Des centaines des transporteurs de céréales traversent la frontière ukrainienne en direction de l’Europe. Le régime de Kiev a mis en place une exportation massive quotidienne de produits agricoles vers l’Europe par la route et le rail ainsi qu’à travers le port d’Izmail par barges à travers le Danube en Roumanie en échange d’armes fournies.

Pensez à ce qui se passe. Tandis que l’ »Occident collectif » (à qui le régime de Kiev doit faire confiance) annonce une famine imminente, le gouvernement de ce pays se débarrasse des produits alimentaires dont les citoyens ukrainiens ont besoin maintenant. Comme le régime de Kiev n’a pas l’intention de cesser les actions militaires, l’armée ukrainienne en a aussi besoin. Au lieu de cela la nourriture est envoyée à l’étranger. Où? Vers le territoire des pays de l’Otan. Les Ukrainiens sont payés en armes pour qu’ils se suicident encore plus. Ce n’est pas du nazisme. À l’époque ils n’ont pas réussi à inventer de telles choses. C’est encore plus effrayant au niveau des idées maniaques, plus misanthropes que celles qui étaient dirigées contre la population de l’Ukraine, de la Russie, de l’URSS au milieu du XXe siècle.

Il s’agit d’énormes quantités de céréales, de maïs, d’oléagineux et d’animaux d’élevage. Le 10 mai, le président des États-Unis Joe Biden a déclaré que Washington réfléchissait aux moyens de retirer 20 millions de tonnes de céréales d’Ukraine sous prétexte de faire baisser les prix sur le marché mondial. Vous savez comment les États-Unis et la Maison Blanche se soucient des besoins des personnes affamées en Afrique, en Asie, à quel point ils sont sensibles à ce que chaque personne dans le monde puisse avoir une vie meilleure, à ce que chacun soit plus riche et mieux nourri. Nous connaissons le pacifisme extravagant américain et leur désir de faire du bien à tout le monde. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit ici. Il s’agit de piller la dernière chose qui reste à l’Ukraine, à ses citoyens et à ses militaires. Tout ce qui restera de ce « festin » pour les Ukrainiens eux-mêmes de toute évidence n’intéresse pas Washington. Il y a encore 10 ans, 5 ans, les citoyens ukrainiens ne nous croyaient pas. Il est peut-être grand temps de revenir à la raison? Il est peut-être temps de comprendre qu’on les prive de la dernière chose? On exporte la nourriture, les céréales – les résultats de leur travail. Lorsque nous faisions nos études à l’école et à l’université on nous citait comme exemple de manifestation suprême de la haine des fascistes et des nazis envers les habitants de l’URSS l’exportation de terre fertile ukrainienne par voie ferroviaire. Il s’agit maintenant de la logique encore plus atroce qui consiste à prendre les résultats du travail des citoyens ukrainiens à un moment où le pays est en guerre.

De notre part, nous attachons la plus grande importance à la situation humanitaire sur les territoires libérés, nous contribuons au retour de la vie paisible. Les militaires russes déminent les villes et les terres agricoles. Les habitants de la RPD et de la RPL et de nombreuses régions de l’Ukraine ont déjà reçu 20,5 tonnes de produits de première nécessité, de nourriture, de médicaments et de produits médicaux.

Nous regrettons que les États-Unis, la Grande-Bretagne et certains pays européens soutiennent et parrainent ceux qui diffusent des idées d’un nationalisme agressif et du nazisme en Ukraine, ceux qui continuent à livrer des armes au régime de Kiev et qui volent le peuple ukrainien. Pourtant ces efforts ne changeront pas l’état des choses.

Comme le gouvernement russe l’a dit plusieurs fois, les objectifs de l’opération spéciale militaire visant à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine, à protéger la RPD et la RPL et à éliminer les menaces pour la Russie seront atteints.

Sur l’implication de mineurs aux activités des groupes nationalistes ukrainiens

Alors que les groupes nationalistes ukrainiens sont expulsés du territoire du Donbass, on découvre de nouveaux faits confirmant l’implication d’enfants dans les activités de ces structures de haine. Nous avons souligné à plusieurs reprises que les organisations de droite radicale sous les auspices du régime de Kiev étaient et continuent d’être systématiquement impliquées dans la propagation de l’extrémisme parmi les mineurs. Tout cela est fait dans le but d’enraciner les idées d’un nationalisme militant dans la société ukrainienne.

Les néonazis d’Azov ont commencé leur activité à grande échelle visant à recruter des enfants encore en 2015 lorsqu’ils ont organisé à l’initiative du chef du « Corps national » Andreï Biletski des soi-disant « Camps d’enfants » appelés « Corps de jeunesse ». Des enfants de 9 à 18 ans y ont été acceptés et à partir de 2016 des enfants de 7 à 18 ans ont déjà été acceptés.

En 2018, un mouvement de jeunesse militaire appelé Patrouilles nationales a été fondé à la base du Corps national. Des centaines de jeunes patrouilleurs âgés de 14 ans et plus ont rejoint ce mouvement. Leurs moniteurs d’Azov leur apprenaient à utiliser la force contre les « ennemis de l’Ukraine », y compris des armes à feu.

Le Corps de jeunesse spécialisé est financé par le budget de l’État ukrainien. Cela vous rappelle quelque chose?

En 2019, les organisations associées au Corps national ont reçu 17.000 dollars pour des activités destinées aux enfants et aux jeunes. Nous le voyons. Des personnes portant des chevrons « Azov » sur leurs manches, des symboles nationalistes et néonazis – il est évident quelles valeurs sont enseignées aux jeunes. Les camps de formation pour adolescents Azovets, Boukovinets, Dnieprianine fonctionnent dans différents coins du pays. Une attention particulière a été accordée au recrutement d’adolescents sur les réseaux sociaux et les messageries.

Selon les témoins, les néonazis d’Azov ne se sont pas limités à des « camps pour enfants », mais ils ont élargi leur groupement avec des orphelins mineurs. La situation avec l’orphelinat Piligrim à Marioupol en est la preuve. Pendant huit ans à partir de 2014, des hommes d’Azov ont étroitement travaillé avec des orphelins, leur ont appris des compétences militaires notamment le métier de tireurs d’élite. Selon des médias, en 2014, les enfants de Piligrim ont aidé les forces armées ukrainiennes à creuser des tranchées dans la banlieue de Marioupol, et en octobre de la même année ils les ont aidés à construire des postes de contrôle. Selon les habitants de Marioupol au cours des événements de février-avril 2022, le centre de réhabilitation pour enfants République Piligrim servait de quartier général de la défense territoriale où étaient basés les combattants d’Azov et d’autres groupes radicaux. Il existe des preuves vidéo prouvant que les adolescents de Piligrim ont pris part aux actions militaires aux côtés des néonazis et ont également incendié des maisons de civils.

« L’orphelinat Piligrim appartenant au groupe néonazi Azov à Marioupol – c’est le prototype de l’Ukraine du point de vue des nazis et de ce qu’elle serait inévitablement si les forces militaires russes n’avaient pas lancé l’opération spéciale militaire » – a déclaré Andreï Selivanov, ancien (jusqu’à 2014) conseiller du ministre de la Défense de l’Ukraine, chef adjoint du ministre de l’Intérieur dans la région de Zaporojie. C’est l’opinion d’une personne qui a servi dans les forces armées.

Selon M. Selivanov, Piligrim représente l’image de toute l’Ukraine. Selon lui, c’est pour cette raison que l’orphelinat où on transformait les enfants en combattants est une preuve incontestable du fait que ce projet doit faire l’objet de décisions drastiques.

Ces faits constituent une preuve évidente de la violation de ses obligations au titre du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés. En ratifiant ce trait international en 2005, l’Ukraine a déclaré que l’âge minimal pour le recrutement volontaire (contractuel) dans les forces armées nationales était de 19 ans.

Nous appelons les organisations internationales compétentes (ONU, OSCE) ainsi que le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies à attacher une attention particulière aux actions de Kiev sur l’implication d’enfants dans les activités criminelles des organisations néonazies et sur la diffusion des idées radicales parmi les mineurs.

Il ne faut pas prétendre que ces enfants sont montés sur les barricades en février 2022 suite à un soi-disant élan de patriotisme. Ils ont été formés pour la guerre pendant des années. Et cela a été fait par des combattants de bataillons nationalistes.

Sur la déclaration de dirigeants occidentaux concernant les accusations de la Russie de cyberattaques contre l’infrastructure de communication de l’Ukraine

En Occident, les tentatives se poursuivent pour cimenter l’image de la Russie en tant que cyberagresseur. C’est exactement dans ce contexte que nous considérons les déclarations récentes du 10 mai faites par les ministères des Affaires étrangères des États-Unis, du Royaume-Uni et de leurs alliés accusant notre pays d’avoir effectué des cyberattaques contre l’infrastructure de communication de l’Ukraine en février de cette année. Sans surprise, aucune preuve n’est présentée. La responsabilité des incidents est attribuée avec la mention favorite de « highly likely ».

Les capitales occidentales ont pris l’habitude de se considérer comme les maîtres de la justice dans l’espace de l’information. Ils produisent des accusations sans aucune référence à la réalité. Visiblement ils espèrent s’en tirer avec cette provocation antirusse. Ils estiment que tous les États percevront cette propagande comme une raison suffisante pour condamner les coupables, désignés de façon arbitraire par l’administration américaine. Ayant épuisé tout le potentiel de sanctions ils recourent à d’autres dispositifs de leur riche héritage cinématographique – aux promesses de payer généreusement ceux qui témoigneront en faveur des versions des faits proposées par Washington.

La politique de l’intimidation et de calomnie est destinée de toute évidence à masquer l’impuissance des tentatives des États-Unis d’imposer leur vision de l’ordre politique international. C’est leur façon d’essayer de dissimuler leurs propres défauts en matière de protection des données personnelles et du droit à la vie privée ainsi que l’incapacité des organismes compétents à coopérer de manière constructive visant à réprimer les activités illégales dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Et de poursuivre de cette manière avec l’aide des organisations et des structures proches des services de renseignement la politique d’une nouvelle dictature numérique contre leur propre population et les citoyens d’autres pays, ainsi que le pillage de leurs ressources intellectuelles.

Sur les insinuations de l’Union européenne sur la responsabilité de la Fédération de Russie quant à l’état de la sécurité alimentaire mondiale

L’Union européenne, les États-Unis et leurs alliés ont déclenché une campagne d’accusation contre la Russie en lui imputant d’avoir provoqué une crise alimentaire mondiale. Leur idée principale est que les actions de Moscou en Ukraine, notamment le blocage des exportations de céréales dans les ports de la mer Noire, conduiraient à des pénuries alimentaires et à la famine dans les pays les plus pauvres.

Nous nous souvenons tous comment « l’Occident collectif » s’occupe de ses États. Il cherche à transformer les pays ordinaires en pays les plus pauvres (en exportant des céréales à son propre avantage), et il ne pense jamais (ou en dernier lieu) aux pays les plus pauvres.

À sa manière habituelle, l’UE induit la communauté internationale en erreur en déformant ouvertement les causes réelles de la situation actuelle, et cherche à se servir de la rhétorique sur la responsabilité de la Russie pour persuader les pays tiers à soutenir la politique antirusse de l’Occident.

La logique est la suivante: ils adressent aux États ayant une position neutre et équilibrée en leur expliquant qu’ils devraient adopter une position antirusse pour que la situation alimentaire se stabilise dans la région. On leur demande de signer quelques documents, de voter quelque part ou de faire une déclaration. Cela permettrait de régler la pénurie alimentaire. Il s’agit de leur méthode classique, rien de nouveau n’a été inventé. Ce faisant, Bruxelles recourt à un chantage pur et simple, en demandant une loyauté en échange de nourriture. Jusqu’ici, il n’y a pas eu d’ingérence flagrante, mais de toute façon, une telle approche n’est pas exclue sur le plan idéologique et politique. Les pays sont obligés de faire des choix, et cela est fait à travers les médias.

Or, l’Union européenne, qui n’a pris aucune mesure en vue d’empêcher la crise ukrainienne et qui continue d’alimenter le régime kiévien en armes, est responsable des tensions actuelles sur le marché alimentaire mondiale. Nous en avons pour preuve un certain nombre d’indicateurs.

L’UE a déclaré ouvertement une guerre économique et commerciale totale à la Russie. Il est clair que cela a été fait par Washington par procuration de l’UE, qui agissait sous la contrainte (ce dont les États-Unis parlent ouvertement et dont ils sont fiers).

Les responsables politiques de l’UE qui votent pour l’adoption de nouvelles sanctions ne sont pas dérangés par le fait que la Russie soit l’un des leaders mondiaux de l’approvisionnement en produits agricoles de base pour lesquels il est difficile, voire impossible de trouver une alternative (blé, orge, tournesol, cultures fourragères) et en engrais minéraux, et qu’une grande partie de nos exportations soient destinées aux pays à faible revenu, exposés à un risque de pénurie alimentaire. Ils n’y pensent pas, car personne ne leur a jamais demandé des comptes.

La perturbation des chaînes commerciales, logistiques et financières et, par conséquent, la forte hausse des prix alimentaires dans le monde sont directement liées à l’accumulation inconsidérée des restrictions antirusses unilatérales et aux menaces de renforcer davantage les sanctions contre la Russie. On a bloqué nos virements et les vols internationaux avec les pays de l’UE. S’agit-il d’une conséquence directe de ce que nous voyons sur le marché alimentaire? Seules les personnes vivant dans le vide peuvent penser de cette façon. Bruxelles a imposé des restrictions sans précédent sur les exportations d’engrais russes, ainsi que des restrictions ciblées affectant les plus grands producteurs et exportateurs d’engrais russes.

Il est déclaré que toutes ces actions avaient pout but de saper l’économie russe, y compris son complexe agro-industriel russe, qui au cours de ces dernières années a connu un véritable essor.

Les représentants de l’UE, sous l’emprise de sentiments antirusses, n’ont pas songé aux conséquences pour les pays tiers, traditionnellement dépendants des approvisionnements des marchandises russes. Quand ils s’en sont rendu compte, ils ont commencé à pointer du doigt la Russie. Cela dépasse toutes les limites.

Tout en s’abritant cyniquement derrière les idées d’humanisme, Bruxelles prétend se précipiter à la rescousse. C’est une histoire comme on les aime, d’abord créer un problème, puis chercher à le résoudre. La question se pose de savoir qui va résoudre ce problème? Le plan d’action intitulé « Corridors de solidarité » proposé récemment par la Commission européenne en vue d’aider l’Ukraine à exporter ses produits agricoles ne peut pas être qualifié autrement que la réquisition des produits agricoles. En fait, ils ont déclaré une mobilisation totale visant à exporter vers l’Union européenne des céréales ukrainiennes accessibles. Quand l’Ukraine, à l’instigation de l’Occident, parlait de l’Holodomor (comment ils récoltaient des céréales dans les conditions de mauvaises récoltes) en le faisant passer pour un génocide du peuple ukrainien, l’Occident la soutenait, en applaudissant, et trouvait de nouvelles raisons d’accuser notre pays de péchés inexistants. Et maintenant, ils ont eux-mêmes annoncé que le temps de famine s’approchait. Pourquoi alors exportent-ils tout depuis le territoire ukrainien? C’est incroyable et pourtant c’est réel. Il ne peut s’agir d’autre chose que d’une réquisition. Le plan d’action prévoit la mise en place des corridors de transport en remplacement de la route maritime bloquée par la faute de Kiev pour exporter les produits agricoles d’Ukraine vers l’UE et les pays tiers. Ils ont simplifié les formalités bureaucratiques et ont prévu un envoi rapide des camions de fret, des wagons supplémentaires et des péniches vers la frontière ukrainienne pour transporter des céréales, ils ont réservé des créneaux ferroviaires pour ces exportations. Les droits de douane sur les importations ukrainiennes seront suspendus pendant un an. Est-ce que cela signifie donner un feu vert aux exportations et au pillage de tous les produits de l’Ukraine? C’est impressionnant.

L’exportation massive des produits alimentaires d’Ukraine est considérée par Bruxelles comme une tâche géostratégique fondamentale. L’UE a l’intention de la réaliser malgré les prévisions des experts internationaux d’une baisse importante des récoltes en Ukraine cette année. Ils prédisent des problèmes, et tout de même ils veulent exporter tout. Pour que personne ne doute de leurs nobles intentions, Bruxelles affirme que ses actions ont été principalement motivées par son désir de protéger le monde contre la Russie qui chercherait à utiliser la situation avec la sécurité alimentaire provoquée par elle-même afin de s’approprier la part de l’Ukraine sur le marché mondial, et d’assurer des avantages géopolitiques supplémentaires dans l’affrontement avec l’Occident en fournissant des produits alimentaires aux pays pauvres les plus vulnérables. Il s’agit d’une cruauté inhumaine. Nous pouvons rassurer nos voisins européens, ce n’est pas notre façon d’agir, c’est la vôtre.

Avant même la crise actuelle, les pays membres de l’UE étaient préoccupés par la flambée des prix des céréales, des cultures fourragères, et des engrais, sans parler des hydrocarbures, ainsi que la non-rentabilité des exploitations agricoles et de pêche. Relisez vos propres discours, rapports, regardez encore une fois des émissions de télévision. Fin mars, lors d’un sommet de l’UE, il a été convenu qu’on devrait garantir dans ce contexte l’accès aux produits alimentaires dans les pays membres de l’UE. Quelques semaines plus tard, la Commission européenne a présenté une initiative détaillée qui prévoit l’exportation dans un avenir proche de 20 millions de tonnes de céréales du territoire ukrainien, il s’agit des stocks qui pourraient porter atteinte à la sécurité alimentaire de l’Ukraine elle-même. Après tout, l’UE n’y pense même pas, tout en continuant d’appliquer le principe “le pire pour les Ukrainiens est le mieux pour l’Occident”.

Nous appelons la communauté internationale à ne pas succomber aux provocations de l’Occident, à voir la réalité et à s’appuyer sur les faits, à se rendre compte qu’il est prêt à tirer parti des problèmes liés à la sécurité alimentaire (qui ne datent pas d’hier) afin de défendre ses intérêts politiques étroits. C’était toujours comme cela historiquement. L’idée principale défendue par l’Occident collectif est la suivante: on nous accuse de quelque chose en disant que nous avons pu faire cela, car nous l’avons toujours fait. Pour autant, ils ne donnent pas d’exemples. Ils n’ont jamais évoqué avoir des preuves par rapport à la situation actuelle. A l’instar de ce qu’il fait en Ukraine, pillant ses produits alimentaires, l’Occident l’avait déjà fait avec d’autres pays (colonisateurs, enlèvement des produits nécessaires). Les mêmes méthodes sont utilisées aujourd’hui.

Sur les activités biologiques militaires sur le territoire de l’Ukraine

La Fédération de Russie a obtenu des documents sur la mise en œuvre de programmes biologiques militaires dans les laboratoires sur le territoire de l’Ukraine réalisés avec le soutien du Bureau américain de réduction des menaces pour la défense (DTRA) et de ces sociétés affiliées Black and Veatch et CH2M Hill, en violation de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (CABT). Des recherches des agents pathogènes dangereux et particulièrement dangereux ont été menées dans l’intérêt du Centre américain des services secrets médicaux. Le laboratoire de référence de niveau de sécurité biologique BSL-3, créé sur la base de l’Institut ukrainien de recherche anti-peste Mechnikov à Odessa, a joué un rôle central dans la mise en œuvre de ces programmes. D’autres centres de recherche y ont également participé, tels que:

L’institut national de recherche sur le diagnostic en laboratoire et l’examen vétérinaire et sanitaire;
L’institut de la médicine vétérinaire de l’Académie des sciences agraires et la Station sanitaire et épidémiologique centrale du ministère de la Santé de l’Ukraine à Kiev;
L’institut national de recherche d’épidémiologie et d’hygiène du ministère de la Santé de l’Ukraine, le laboratoire national de médecine vétérinaire et le Centre régional de prévention et de contrôle des maladies du ministère de la Sante de l’Ukraine à Lvov;
Le laboratoire régional de la médicine vétérinaire à Dniepr;
Le Centre régional de prévention et de contrôle des maladies à Kherson;
Le laboratoire de la station sanitaire et épidémiologique à Ternopol;
Le centre de laboratoire de la région de Transcarpatie à Oujgorod;
Le centre de laboratoire régionale du ministère de la Santé de l’Ukraine à Vinnitsa;
Le centre scientifique national Institut de médicine vétérinaire expérimentale et clinique de Kharkov.

Les activités biologiques militaires d’envergure ont été menées dans 30 laboratoires situés dans 14 localités de l’Ukraine. La fiche d’enregistrement du programme a été signée par le secrétaire d’État adjoint du Conseil des ministres de l’Ukraine Alexandre Polichtchouk. L’Accord entre le ministère de la Défense des États-Unis et le ministère de la Santé de l’Ukraine sur la coopération afin de prévenir la propagation des technologies, des agents pathogènes et des informations qui pourraient être utilisés pour le développement des armes biologiques.

Dans la fiche on précise le client des recherches, qui est le Bureau américain de réduction des menaces pour la défense (DTRA) et une liste des installations biologiques. Les membres qui ont participé aux activités avec des agents pathogènes en Ukraine étaient des citoyens américains et disposaient de l’immunité diplomatique. Parmi eux, il y avait des experts en armes biologiques qui avait établi des contacts avec les spécialistes ukrainiens participant à la mise en œuvre des programmes biologiques militaires soviétiques.

Ainsi, la réalisation du projet UP-8, visant à étudier le virus de la fièvre hémorragique Crimée-Congo et le hantavirus en Ukraine confirme que toutes les études sérieuses à haut risque étaient menées sous la supervision directe de spécialistes des États-Unis. Les documents reçus permettent d’affirmer que les laboratoires biologiques ukrainiens (y compris des unités du Département central sanitaire et épidémiologique du Ministère de la Défense de l’Ukraine) étaient engagés dans des activités visant à renforcer le caractère pathogène des agents de la peste, de l’anthrax, de la tularémie, de la choléra et d’autre maladies mortelles utilisant des techniques de biologie synthétique.

Les directives du ministère de la Santé de l’Ukraine datées du 24 février, qui ont été rendues publiques, concernant la destruction d’urgence des stocks des agents pathogènes dangereux et particulièrement dangereux témoignent des tentatives du régime kiévien de dissimuler les traces de ces activités.

Une analyse des actes de destruction témoigne du travail avec des agents pathogènes de la peste, de l’anthrax, de la leptospirose et de la brucellose.

Rien qu’à Lvov, 232 conteneurs avec l’agent causal de la leptospirose, 30 avec la tularémie, 10 avec la brucellose, 5 avec la peste ont été détruits. Au total, plus de 320 conteneurs. La nomenclature et la surabondance de biopathogènes témoignent des recherches menées dans le cadre des programmes biologiques militaires en violation de l’article I de la CABT.

Nous avons reçu des preuves des activités menées par deux laboratoires biologiques à Marioupol en collaboration avec le ministère américain de la Défense. L’analyse préliminaire de la documentation conservée indique l’utilisation de Marioupol comme centre régional pour la collecte et la certification des agents pathogènes du choléra. Les souches sélectionnées ont été envoyées au centre de santé de Kiev, qui s’est vu confier les fonctions d’envoyer davantage de biomatériaux aux États-Unis. Cette activité est exercée depuis 2014, ce qui est confirmé par les actes de transmission de souches. Pourquoi 2014? Parce qu’il y a eu un coup d’État qui a mis fin à l’autonomie de l’Ukraine dans la prise de décision, le contrôle et l’analyse de ces activités. Des citoyens des États-Unis, du Canada et d’autres pays-membres de l’Otan y sont venus pour diriger les filières fondamentales de l’économie intérieure et extérieure et toutes les activités liées à la Défense et à la stratégie militaire, etc.

Un acte de destruction de la collection d’agents pathogènes daté du 25 février 2022, selon lequel les agents pathogènes du choléra, de la tularémie et de l’anthrax y étaient manipulés, a été trouvé dans le laboratoire sanitaire et épidémiologique. Une partie de la collection du laboratoire vétérinaire n’a pas été détruite dans l’urgence.

La présence dans la collection d’agents pathogènes non caractéristiques de la médecine vétérinaire, tels que la fièvre typhoïde, la fièvre paratyphoïde et la gangrène gazeuse, est préoccupante, et pourrait témoigner de la participation du laboratoire à un programme biologique militaire.

Nous avons des raisons de croire que les principaux domaines d’activité du Bureau américain de réduction des menaces pour la défense comprenaient la collecte et l’exportation aux États-Unis de souches de microorganismes dangereux, ainsi que la recherche sur l’étude des agents potentiels d’armes biologiques, spécifiques à une région donnée, qui ont des foyers naturels et sont susceptibles d’être transmis à l’homme.

En 2020, deux laboratoires mobiles ont été déployés dans le Donbass afin de collecter et d’étudier le biomatériau de la population locale, notamment dans la région de l’est du pays. L’entreprise Black and Veatch a été le contractant de la DTRA dans ce projet.

Avec l’aide de la DTRA, le projet UP-4 a été mis en œuvre sur la base des laboratoires de Kiev, de Kharkov et d’Odessa avec pour objectif d’étudier la possibilité de propagation d’infections particulièrement dangereuses par les oiseaux migrateurs (passant par la Russie, l’Ukraine et les pays d’Europe de l’Est), notamment la grippe hautement pathogène H5N1, dont la létalité pour l’homme atteint 50%, ainsi que la maladie de Newcastle.

Selon les documents reçus, les États-Unis ont prévu également de mener des activités de recherche sur les agents pathogènes des oiseaux, des chauves-souris et des reptiles pour ensuite passer à la recherche du potentiel de transmission par eux de la peste porcine africaine et de l’anthrax (les projets P-781, UP-2, UP-9, UP-10). Les recherches dans ce domaine sont systématiques et menées depuis au moins 2009 sous la supervision directe des spécialistes des États-Unis dans le cadre des projets P-382, P-444 et P-568. L’un des superviseurs de cette activité était le chef de la DTRA à l’ambassade des États-Unis à Kiev.

Parmi d’autres, le projet UP-2 consistait à échantillonner des agents pathogènes dans d’anciens lieux de sépulture pour animaux afin d’obtenir de nouvelles souches de l’anthrax.

Étant donné que la situation épidémiologique de l’anthrax en Ukraine est toujours favorable, une question se pose quant aux véritables objectifs des recherches menées par le Pentagone. Je tiens à rappeler aux “amateurs » de la géographie parmi les représentants de l’Otan (nous connaissons certains qui pensent que la mer Baltique et la mer Noire constituent un seul lac), les États-Unis n’ont pas de frontière avec l’Ukraine, on aimerait la trouver, mais il n’y en a pas. Par conséquent, le Pentagone ne peut pas justifier ses activités par sa volonté de protéger son pays. Cela nous amène à nous poser la question de savoir ce que les États-Unis pouvaient bien faire dans des laboratoires biologiques ukrainiens. L’intérêt des biologistes militaires pour la recherche sur les insectes vecteurs dans des lieux de sépulture d’animaux n’est pas un hasard: en 2016, lors de l’épidémie de l’anthrax, la Russie a connu des cas de transmission du virus par les mouches et les taons.

En outre, le 9 mars, trois drones équipés de conteneurs de 30 litres et de matériel de pulvérisation ont été détectés par des forces russes dans la région de Kherson. Fin avril, 10 autres ont été trouvés près de Kakhovka. Par ailleurs, la Russie a déjà présenté des preuves des tentatives de l’Ukraine d’obtenir des drones avec un équipement aérosol auprès de la société de fabrication des drones Bayraktar. Plus de 4.000 personnes ont participé à la recherche dans le cadre du projet UP-8. Selon les données publiées dans les médias bulgares, au cours des expériences rien que dans le laboratoire de Kharkov, environ 20 soldats ukrainiens sont morts et 200 ont été hospitalisés. Dans le même temps, des recherches pareilles sont interdites sur le territoire des États-Unis, par conséquent, le département de la Défense les mène à l’étranger, là où il n’y a pas de loi, où il n’y a pas ceux qui pourraient appliquer cette loi. Il s’agit du territoire de l’Ukraine.

Nous avons précédemment fait état d’essais de médicaments biologiques potentiellement dangereux sur l’une des catégories de personnes les plus vulnérables – les patients de l’hôpital psychiatrique clinique régional n° 3 de Kharkov. Nous avons reçu de nouvelles informations révélant les détails des expériences inhumaines menées par le Pentagone sur des citoyens ukrainiens à l’hôpital psychiatrique n° 1 (village de Streletchie, région de Kharkov).

Les résultats de la recherche liés à l’étude et à la propagation des maladies mortelles (le choléra, la variole, l’anthrax, la toxine botulinique) ont été envoyés aux centres biologiques militaires des États-Unis, tels que l’Institut de Recherche Médicale de l’Armée Américaine des Maladies Infectieuses, l’Institut de Recherche de l’Armée Walter Reed, l’Institut de Recherche Médicale de la Marine et les laboratoires de guerre biologique de l’armée américaine à Fort Detrick, qui étaient autrefois au cœur du programme américain d’armes biologiques. Ce faisant, l’objectif principal des virologues américains consistait à analyser des échantillons pour identifier les mutations génétiques des agents pathogènes et évaluer leur virulence, pathogénicité et résistance aux médicaments.

Il importe également de noter qu’environ 2.000 échantillons de sérum sanguin de citoyens ukrainiens appartenant exclusivement à l’ethnie slave, ont été transférés au Royaume-Uni et à l’Allemagne. Plus de 140 conteneurs contenant des ectoparasites de chauve-souris (des puces et des tiques) ont été transférés à la République fédérale d’Allemagne.

Ces programmes ont été financés directement par DTRA dans le cadre du projet Lutte contre les menaces d’agents pathogènes particulièrement dangereux en Ukraine exécuté d’ici 2024 (dont le sous-traitant principal a été la société CH2M Hill), et par le biais du centre scientifique et technologique de l’Ukraine. Au cours des 10 dernières années, plus de 1,5 milliard de dollars ont été alloués à la réalisation des projets biologiques. En particulier, le fonds d’investissement Rosemont Seneca disposant d’au moins 2,4 milliards de dollars de ressources financières, a participé au financement de ces activités. Dans le même temps, il existe un lien étroit entre le fonds et les principaux contractants du département de la Défense américain, y compris la société « Metabiota », qui, avec Black and Veatch, est le principal fournisseur d’équipements pour les laboratoires militaires dans le monde entier.

Selon les informations disponibles, la DTRA a informé début mars la direction du Pentagone du fait que les objets des programmes américains de recherche biologique en Ukraine constituaient une source de danger pour les pays européens en vue des hostilités menées sur le territoire ukrainien.

Un risque supplémentaire réside dans le fait que les recherches effectuées par le Pentagone en Ukraine avec les agents pathogènes dangereux et particulièrement dangereux dès le début faisaient l’objet d’une attention particulière des groupes nationalistes ukrainiens. Dans une situation de défaite militaire, ces documents pourront être utilisés par des nationalistes pour appliquer la politique des terres brulées.

En outre, des matériaux ont été obtenus indiquant l’utilisation intentionnelle d’un agent pathogène de la tuberculose multirésistant en 2020 pour infecter la population de la région de Slavianoserbski de la RPL par le biais des prospectus, réalisés sous la forme de faux billets de banque.

Selon la conclusion de la station sanitaire et épidémiologique républicaine de Lougansk, “…la contamination des billets a très probablement été réalisée artificiellement, car le matériel contient des souches extrêmement dangereuses de l’agent pathogène dans des concentrations capables d’assurer l’infection et le développement du processus de la tuberculose…”. Dans sa conclusion, le médecin en chef du Dispensaire républicain antituberculeux de Lougansk note également que “…tous les signes indiquent une contamination délibérée et artificielle des prospectus par un biomatériau hautement pathogène… ». Savez-vous quels tests doivent passer les citoyens ukrainiens arrivant dans des pays de l’UE? Les tests de dépistage de la tuberculose, car on sait ce que les structures de l’Otan y faisaient.

La DTRA a proposé à la direction du Pentagone de prendre des mesures supplémentaires visant à surveiller la situation épidémiologique en Ukraine et dans les pays voisins d’Europe.

En cas de flambée d’une maladie hautement infectieuse, ils ont recommandé d’accuser immédiatement les forces armées russes d’avoir ciblé des centres de recherche et des établissements médicaux ou de les attribuer aux actions des groupes de sabotage russes. Tous les canaux de coopération du Pentagone avec les partenaires de la Hongrie, de la Pologne, de la Roumanie et de la Slovaquie ont été établis.

Selon certaines informations, la DTRA a demandé du ministère ukrainien de la Défense et du ministère de la Santé de garantir la destruction de tous les matériaux liés à la recherche biologique en Ukraine.

Les citoyens de l’Ukraine se trouvant actuellement sur le territoire de l’UE, parmi lesquels il y a un grand nombre des personnes atteintes de la tuberculose, ne sont pas des victimes des frappes aériennes sur les centres de recherche en Ukraine sponsorisés par le Pentagone. Ils sont juste des personnes porteuses, car les Etats-Unis ont mené ces activités sur leur territoire.

La DTRA craignait que l’obtention des résultats des études par la Russie puisse être considérée par la communauté internationale comme une violation par les États-Unis des termes de la CABT. La plupart des documents ont été évacués des laboratoires de Kiev, d’Odessa et de Kharkov à l’Institut de recherche d’épidémiologie et d’hygiène et dans des institutions diplomatiques américaines à Lvov.

Les matériaux reçus permettent de tirer une conclusion univoque qu’à proximité de la Russie des armes biologiques ont été développées dans les laboratoires biologiques sur le territoire ukrainien avec le soutien des entreprises privées affiliées au département de la Défense des États-Unis.

La destruction d’urgence des agents pathogènes particulièrement dangereux a été nécessaire pour empêcher la divulgation de la violation des articles I et IV de la CABT. Ainsi, cela confirme le bien-fondé des réclamations faites par la Russie à plusieurs reprises par rapport aux activités biologiques militaires des États-Unis et de leurs alliés menées dans l’espace postsoviétique dans le cadre de la mise en œuvre de la CABT.

Nous sommes prêts à utiliser les mécanismes des articles V et VI de la CABT, selon lesquels les pays membres ont l’obligation de se consulter pour résoudre tout problème lié à l’objectif et à l’application de la Convention, et de coopérer entre eux dans toutes les enquêtes menées sur d’éventuelles violations de la Convention.

Réponses aux questions:

Question: Les États-Unis, l’UE et l’ONU ont évoqué leur disposition à favoriser les exportations de blé ukrainien. Est-ce que des initiatives de ce genre ont été évoquées avec la Russie?

Réponse: Une croissance rapide des prix des céréales, des aliments pour le bétail, des engrais et certainement de l’énergie, ainsi que le caractère non rentable de l’agriculture et de la pêche ont suscité des préoccupations sérieuses des États membres de l’UE même avant la crise actuelle. Tout cela a été documenté. Fin mars 2022, un sommet de l’UE a décidé qu’il était nécessaire d’assurer l’accessibilité des produits alimentaires dans les pays membres. Et la Commission européenne a présenté quelques semaines plus tard une initiative élaborée en ce sens – je l’ai déjà analysée aujourd’hui.

Nous appelons la communauté internationale à ne pas céder aux provocations. Selon mes informations, les initiatives susmentionnées n’ont pas été évoquées avec la Russie.

Question: Quelle sera la réaction du Ministère russe des Affaires étrangères à l’appel du chef de la diplomatie lituanienne au « changement de régime » en Russie?

Réponse: Il s’agit d’une tentative de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Russie et de la volonté de détruire le reste des relations bilatérales. D’une tentative de complaire à leurs « maîtres » d’outre-mer, de faire chœur avec eux.

Monsieur Landsbergis, citoyen d’un État qui fait fi des droits de l’homme et des libertés fondamentales, a certainement oublié que le président russe était élu par le peuple. Ce fait n’a rien à voir avec son opinion personnelle ou la position de son pays. Ce n’est pas son affaire. Mais une haine pathologique de la Russie obscurcit la vue, efface les restes de la raison et empêche de voir des choses évidentes. Il s’agit d’une russophobie pure et simple.

Mais qui sont les gens qui se permettent les propos de ce genre? Nous ne commentons toujours que les déclarations. Mais qui sont leurs auteurs? Des gens imprégnés de russophobie. Ils ont hérité cette dernière comme un « patrimoine » spécial ou une particularité génétique.

Je peux raconter beaucoup de choses concernant le « régime des Landsbergis ». Il s’agit de toute une dynastie. Je ne vais citer que plusieurs faits facilement accessibles. Pour que vous compreniez mieux de qui il s’agit. Ce sont des informations des sources ouvertes. Elles sont également disponibles dans des archives.

Il suffit de se souvenir de Vytautas Landsbergis?Zemkalnis, arrière-grand-père du ministre. En 1941, il a pris le poste de ministre des Équipements collectifs dans le gouvernement d’Ambrazevicius-Brazaitis qui coopérait avec les nazis. Il a personnellement participé à la création de camps de concentration sur tout le territoire de la Lituanie, y compris à Kaunas. Il s’agit de l’arrière-grand-père du « régime des Landsbergis ». C’est là que les nazis ont commis des atrocités horribles le 29 octobre 1941: ils ont fusillé 9.200 juifs, dont 4.273 enfants, dans le neuvième fort.

Vytautas Landsbergis?Zemkalnis a également coopéré avec la police secrète allemande Gestapo, a fui en Australie après la guerre – il est à noter que ce pays préfère ignorer aujourd’hui le néonazisme en Ukraine et a introduit des sanctions contre des citoyens russes – mais a obtenu le droit de revenir en Lituanie soviétique après avoir transmis aux services soviétiques des informations sur d’autres fugitifs nazis. Ces traditions familiales de conformisme et de changement de position politique ont été reprises par le grand-père du ministre, le professeur de la Philharmonie de Vilnius Vytautas Landsbergis, qui coopérait activement avec les services secrets de l’URSS et a pris la position – à l’aide d’une recommandation de ces derniers – de leader du Mouvement des intellectuels lituaniens en soutien à la pérestroïka (S?judis). Vytautas Landsbergis a transformé ce dernier en mouvement séparatiste pour la sécession de la Lituanie de l’URSS. Telle était donc sa famille.

Vytautas Petkevicius, qui faisait partie du Groupe d’initiative de S?judis avec Vytautas Landsbergis, a évoqué dans son livre ce « cardinal gris » de la politique lituanienne: « Dès les premier jours, Landsbergis « tentait de transformer l’organisation en parti fidèle à lui, d’introduire le statut de membre, des certificats et des cotisations ». Il se laissait visiblement guider par les meilleures pratiques totalitaires. Ensuite, il s’est mis à « confondre » les fonds de S?judis avec son argent personnel. Cela, c’était probablement l’influence des économies libérales. Plus tard, les dons de ses compatriotes se sont transformés en caisse personnelle de ce monsieur qui utilisait ces fonds pour payer les salaires de ses partisans, financer la participation aux manifestations et les voyages à l’étranger. Sa poche a absorbé un million réuni par les Canadiens pour les orphelins lituaniens, aussi bien que les dons des Norvégiens au peuple lituanien. Mais Landsbergis s’est encore une fois débrouillé en affirmant qu’il avait créé une fondation de son nom. »

Les autocraties ne sont rien en comparaison avec les démocratie baltes et leurs représentants. Savez-vous que les responsables baltes détestent quand on cite leurs biographies et leurs proches qui ont directement favorisé l’ascension de leur carrière dans les structures publiques? Savez-vous, à quel point cela les irrite? Mais qu’est-ce qui vous gêne? Ce ne sont que des faits de votre biographie. Un objet de votre fierté. Nous n’avons rien imaginé. Il s’agit de faits et de citations. Vous ne pouvez donc rien réfuter.

Question: Pourriez-vous commenter la récente décision des autorités ukrainiennes sur la nationalisation de la propriété des banques russes VEB et Sberbank?

Réponse: Les normes et les principes du droit international et de la Constitution ukrainienne ne signifient plus rien depuis longtemps pour le régime de Kiev, vis-à-vis des citoyens d’autres États ou de l’Ukraine. Il n’y a donc rien de surprenant à la décision de la Rada (parlement ukrainien) du 12 mai 2022 d’approuver le décret du Président Vladimir Zelenski sur la « saisie forcée » de la propriété russe sur le territoire du pays, autrement dit sur le vol effronté des actifs des filiales ukrainiennes de la Sberbank et de l’Entreprise publique de développement de Russie VEB.RF pour 860 millions de dollars. Il s’agit de la continuité de la même logique. Il est à noter que personne à Kiev n’est gêné par le fait que les filiales saisies aient géré les fonds des citoyens et des personnes morales ukrainiens, qui sont tout simplement pillés par le pouvoir actuel.

Cette démarche anticonstitutionnelle du régime de Kiev reproduit les pires exemples des actions de Washington, de Bruxelles et de Londres. Ils peuvent l’appeler comme ils le veulent, mais il s’agit en réalité d’un vol banal.

Question: Le néonazi de 18 ans qui a tiré sur la foule aux États-Unis arborait le symbole du bataillon Azov. Pourriez-vous commenter cette coïncidence?

Réponse: Il ne s’agit pas de la première fusillade motivée par cette haine. Il faut certainement mener une enquête méticuleuse pour confirmer notamment l’utilisation des symboles nazis (le « soleil noir ») par le tireur. Nous avons vu ces images. Une enquête est donc nécessaire. Elle est très importante, car il y a actuellement beaucoup d’informations non vérifiées. Appuyons-nous sur les faits.

Quoi qu’il en soit, le climat de schisme social profond de la société américaine, ainsi que les anciens problèmes du racisme et de la violence institutionnalisée, liée à la circulation libre d’armes, provoquent sans cesse de nouveaux crimes atroces du point de vue de leur envergure et leur forme.

En ce qui concerne le lien que vous venez de mentionner (les symboles nazis, Azov, etc.), il s’agit précisément des résultats de ce flirt de l’administration et des services secrets américaines avec les néonazis dans le monde entier. Ils oublient que tout cela pourrait se retourner contre eux-mêmes. Que cela est de fait déjà arrivé depuis longtemps. Ils acceptent donc la diffusion des idées néonazis dans les pays « sous tutelle ». Et ils ne peuvent pas vraiment être surpris par une utilisation active des mêmes symboles dans des États américains. La nature réelle du problème est différente. Il ne s’agit pas que des symboles. Beaucoup de personnes ne s’en rendent pas compte. Il ne s’agit pas que des symboles ou de leur réincarnation, mais des actions provoquées par ces derniers. Ces symboles expliquent les actions qu’une personne envisage de mettre en œuvre dans le futur, sont un indicateur, une alerte du danger. Beaucoup de gens considèrent cela comme une approbation des symboles et des actions de ce genre sur le territoire des États-Unis. Le flirt, dont nous parlons, se solde par des résultats tragiques.

Question: Pourquoi la Russie considère-t-elle l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et la coopération entre Kiev et l’Otan comme une menace majeure, tandis que, selon Sergueï Lavrov, la participation de la Finlande à l’Otan n’est pas aussi importante pour Moscou?

Réponse: Je ne me rappelle pas les propos du Ministre Lavrov que vous venez de citer. Je vérifierai cette citation.

Nous répétions constamment que tout élargissement de l’Otan influait sur la sécurité mondiale et surtout européenne. C’était la raison de nos exigences concernant les garanties de sécurité: nous constations l’Alliance s’élargir et se rapprocher tout près de nos frontières. Vous comprenez probablement la différence entre la Finlande et l’Ukraine.

Avez-vous peut-être des informations supplémentaires sur la présence d’un grand nombre de bataillons nationalistes sur le territoire de la Finlande? Ou sur le déploiement en Finlande de dizaines de laboratoires biologiques du Pentagone qui menaient des expériences impliquant des agents pathogènes dangereux? Sur des livraisons actives en Finlande d’armes fournies en Ukraine dans le cadre de contrats, voire sans contrats? Sur un conflit armé intérieur finlandais? Moi, je n’en ai pas connaissance. Et ce n’est qu’une liste courte des différences entre la Finlande et l’Ukraine de ces dix dernières années.

La situation en Ukraine a pris un tournant dramatique à cause d’une ingérence grossière de Washington. Le coup d’État anticonstitutionnel a été l’un des principaux catalyseurs de cette tendance. Avez-vous des informations sur un coup d’État similaire en Finlande? Je n’en ai pas. Telle est donc, en gros, la différence entre ces deux situations.

Le choix des moyens d’assurer sa sécurité nationale est un droit souverain de tout pays – c’est notre position de base – mais cette dernière ne doit pas être assurée au détriment de celle d’autres États.

Nous serons donc obligés d’adopter une réponse, dont le contenu, notamment en matière militaire et technique, dépendra des conditions de la participation de la Finlande et de la Suède à l’Otan, surtout du point de vue du déploiement de bases militaires étrangères et d’armes offensives sur leur territoire.

En ce qui concerne la différence entre nos réactions à l’adhésion de la Finlande à l’Otan et à la volonté ukrainienne de rejoindre l’alliance militaire, comme la Russie l’a déjà souligné à plusieurs reprises, elle s’explique notamment par le fait que Kiev a fixé dans ses doctrines sa volonté de reprendre, y compris par des moyens militaires, la Crimée qui fait partie du territoire souverain de la Russie. La Finlande n’a pas de litiges territoriaux avec la Russie. Elle n’a pas de textes évoquant l’utilisation de tous les moyens disponibles afin de reprendre un territoire russe. Voici un autre argument sur la liste des raisons déjà citées.

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