Haykal: les ingérences menacent la survie de la Syrie
mai 31, 2012
Parmi ceux qui craignent le plus pour le destin de la Syrie vient en tête l’ancien conseiller du président égyptien défunt Gamal Abdel Nasser, Mohammad Hassanine Haykal.
« D’aucuns s’ingèrent dans les affaires syriennes, ce qui menace la survie de la Syrie, ce qui est très grave », a averti cet homme politique égyptien de renommée, selon le site en ligne Arabs 48.
« Je ne fais pas partie de ceux qui admirent le régime syrien,…, mais la majeure partie des Syriens ont leurs conceptions, leurs visions et leurs revendications. La première étant qu’ils ne veulent pas qu’il arrive en Syrie, ce qui est arrivé en Libye et ne veulent pas de printemps arabe made in Otan », précise Haykal.
Il a dit connaitre un bon nombre d’opposants syriens à l’étranger, et les liens qu’ils entretiennent : « il y a des campagnes frénétiques exagérées, qui, même si elles sont liées à des faits, n’en demeurent pas moins très amplifiées et dramatisées par rapport à la réalité, ce qui peut pousser ce pays vers l’abime », redoute-t-il.
Al-Qaïda et Black Water aussi
Cet ancien journaliste a dit voir la présence d’Al-Qaida en Syrie, s’étonnant des objectifs de ceux qui voudraient faciliter son infiltration en Syrie pour commettre des crimes et des destructions.
« Je sais aussi que la société Black Water ,…, pour vendre les services d’armements y est également impliquée et qu’il y a 6 milles de ses membres qui travaillent à l’intérieur et à l’extérieur », a-t-il révélé.
Haykal pense aussi que certaines parties de l’Otan dont la Turquie, laquelle compte 15 millions d’Alaouites et un nombre similaire de Kurdes, adopte une position quelque peu différente de certaines parties arabes : « il est certes étrange que certains régimes arabes conservateurs se soient soudain transformés en des directions révolutionnaires progressistes qui appelle à la révolution armée », s’est-il étonné.
Haykal est d’autant plus surpris que « la campagne contre la Syrie à laquelle s’ajoute celle contre l’Iran est sur le point de transformer le conflit au proche Orient d’un conflit arabo-israélien, en un conflit sunnite-chiite, en une zizanie qui frappe le cœur de la nation islamique, ce qui constitue un grand péché ».
http://www7.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=21&frid=21&eid=66319