Il faut sauver le soldat Manning !
avril 10, 2013
Voilà bien un soldat qui mérite d’être sauvé des griffes de l’impérialisme ! Bradley Manning est un militaire étasunien. Il est accusé d’avoir transmis à Wikileaks différents documents classés « secret défense », parmi lesquels des vidéos montrant les hélicoptères Apache tuant des civils innocents.
Incarcéré depuis 2010 à la prison de Quantico, en Virginie, il y est soumis à un traitement inhumain : les lumières sont constamment allumées dans sa cellule où il est maintenu isolé ; Bradley Manning est contrôlé toutes les cinq minutes et est systématiquement réveillé par les gardes s’il n’est pas complètement visible de l’œilleton. Il a le droit de n’avoir qu’un livre ou magazine à la fois, qu’on lui retire à la fin de la journée. Enfin, il est maintenu enchaîné lors des rares visites auxquelles il a droit.
Les soutiens de Bradley Manning parlent de torture psychologique. Selon son comité de soutien, « les autorités américaines cherchent à le contraindre à l’isolement le plus profond et à mettre en danger son équilibre psychologique pour qu’il collabore et communique des informations sur Julien Assange ».
Bradley Manning, accusé entre autres de « communication, transmission et envoi d’information traitant de sécurité nationale à une source donnée », encourt la prison à perpétuité. Ce qu’on lui reproche aurait pourtant permis d’accélérer la fin de la guerre d’Irak et d’anticiper le retrait des troupes étasuniennes.
Il est fort compréhensible, dans le cadre des rapports de domination qu’entretiennent les États impérialistes avec les autres pays, qu’ils ne veulent pas que circulent les preuves de leurs forfaits commis aux quatre coins du monde. D’où la nécessité de maintenir les masses dans l’ignorance… Imaginez avec quelle insolence les États-Unis auraient évolué si on avait ignoré l’existence des tortures à Abu Ghraib, les conditions de détention des prisonniers à Guantanamo, les massacres de civils par les drones de l’OTAN et toutes les autres ignominies causées au nom de la sacro-sainte démocratie.
Les conditions de détention de Bradley Manning et les années de prison qui lui pendent au nez n’ont pour but que de vouloir terroriser tous ceux qui aspirent à la vérité et à la paix, tous ceux qui, par honnêteté, voudraient lui emboîté le pas. C’est aussi un avertissement adressé à l’encontre de tous ceux qui pourraient être au contact, de près ou de loin, à des informations « utiles ». Un réseau nommé Courage to resist, basé à Oakland, a d’ailleurs été créé pour tous les soldats en proie à des problèmes de conscience.
Plus de 25.000 personnes ont pour le moment signé la pétition pour la libération de Manning. Faisons un rêve : qu’il efface définitivement le belliciste Obama des tablettes du prix Nobel de la Paix… ou qu’il en soit le prochain lauréat.
Capitaine Martin