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Il y a 10 ans, WikiLeaks révélait les exactions américaines en Irak



Publié par Gilles Munier sur 22 Octobre 2020, 18:22pm

Catégories : #Irak

Cela fait 10 ans jour pour jour que WikiLeaks a publié quelque 400 000 documents secrets sur la guerre en Irak. C’est la plus grande fuite de l’histoire militaire des États-Unis. Au total, ces révélations permettent de documenter près de 15 000 morts civils supplémentaires, selon Iraqi Body Count, une base de données de référence sur la guerre en Irak.

Avec Lucile Wassermann (revue de presse : RFI – 21/10/20)*

C’est une vidéo qui a fait le tour du monde en avril 2010. On y voit un hélicoptère américain ouvrir le feu sur une dizaine de civils, dont deux journalistes de Reuters. La vidéo a été publiée par WikiLeaks et fait connaître le site mondialement. Quelques mois plus tard, en octobre, il publie quelque 400 000 documents secrets sur la guerre en Irak, ?ui impactent largement les relations américano-irakiennes.

« C’est difficile de dire que ce qu’a fait WikiLeaks a poussé les forces américaines à partir d’Irak [à l’époque]. Je n’ai pas de preuves à cela. Mais je pense que cela n’a pas aidé les relations entre l’Irak et les États-Unis, explique Sajad Jiyad, un expert de la politique irakienne. Et je pense que la vision que les gens ici ont des Américains a été impactée par WikiLeaks. Quand ils sont revenus en 2014, et puis après, je pense qu’il n’y avait pas beaucoup de confiance en eux ».

Ces révélations impliquent les forces américaines, mais aussi et surtout les forces irakiennes, accusées de diverses violences à l’encontre de civils. Elles ne provoquent pas la surprise en Irak, détaille Sajad Jiyad. « Je pense que pour les Irakiens, chaque fois qu’ils regardaient ce que WikiLeaks proposait, cela confirmait le fait que ce gouvernement n’était pas vraiment un gouvernement du peuple. Je dirais que la confiance dans les politiciens ne s’est pas rétablie depuis ».

Aujourd’hui, c’est en partie pour ces documents que les autorités américaines demandent l’extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.

Il risque aux États-Unis 175 ans de prison.

Lucile Wassermann est correspondante de RFI à Bagdad

*Source : RFI

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