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Interdiction de manifester son soutien aux gazaouis…. à Ramallah … et à Paris


France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.

Publié par Gilles Munier sur 20 Juin 2018,

Catégories : #Gaza, #Palestine, #Jérusalem, #Trump, #Macron

Répression à Ramallah

I. A Ramallah, l’Autorité palestinienne interdit violemment toute manifestation de soutien à Gaza (Par Yara Hawari – revue de presse : Chronique de Palestine -16/6/18)*

La police de l’Autorité palestinienne a utilisé des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des matraques pour disperser les manifestants qui dénonçaient les sanctions contre la bande de Gaza.

Mercredi soir à Ramallah, les gens se sont à nouveau mobilisés dans le cadre d’une nouvelle campagne appelant l’Autorité Palestinienne (AP) à lever les sanctions qu’elle a imposées à Gaza.

Les sanctions comprennent la réduction de plus de 30% des salaires des employés du gouvernement et la retraite anticipée forcée de près d’un tiers des employés de l’Autorité palestinienne à Gaza. Mesures radicales en elles-mêmes, ces sanctions sont rendues encore plus brutales dans le contexte du siège israélien imposé sur Gaza, qui ne produit que chômage et pauvreté.

Les manifestants voient les sanctions comme un moyen d’accentuer le blocus de Gaza et de pratiquer une punition collective. Ils rejettent également la forte division politique et la lutte de pouvoir entre le Fatah et le Hamas.

La manifestation de mercredi a eu lieu à la suite d’une manifestation similaire qui s’était déroulée dimanche à Ramallah et avait attiré près de deux mille personnes. Il y avait eu très peu de violence dans la manifestation de dimanche, mais ce qui s’est passé mercredi soir était une autre histoire.

Mardi, un jour avant la manifestation prévue, l’AP a annoncé l’interdiction de toutes les formes de manifestations jusqu’à la fin de l’Aïd al-Fitr, la fête musulmane qui marque la fin du mois de Ramadan. Cela a permis à l’Autorité palestinienne de traiter la manifestation prévue d’ « illégale » et d’organiser ses forces pour la disperser.

Avant la manifestation, les rues de Ramallah étaient remplies de policiers. Les agents ont été placés dans des endroits stratégiques dans l’objectif évident d’intimider les militants.

Peu de temps après que les manifestants ont commencé à se rassembler, armés de rien d’autre que des affiches disant « Gaza nous unit », les forces de répression ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes et à lancer des grenades assourdissantes. Des policiers lourdement armés en tenue anti-émeute ont également brandi des matraques et utilisé des pistolets Taser contre les manifestants non armés. À la fin de la nuit, plus de 40 manifestants avaient été arrêtés. Les manifestants détenus ont été tabassés dans des véhicules de police et des postes de police. La plupart des détenus ont été libérés rapidement, mais tous ont été blessés.

La pire des violences n’est pas venue de la police, mais des voyous payés par le Fatah, connus familièrement sous le nom de « baltajiyeh », qui se sont joints à la police pour battre et intimider les manifestants. Identifiables par les casquettes blanches qu’ils portaient, ces hommes étaient incroyablement violents envers les manifestants et ont harcelé sexuellement et agressé plusieurs femmes dans la foule.

L’intimidation des militants en Palestine, en particulier ceux qui critiquent l’AP, n’est pas nouvelle. De nombreuses manifestations similaires ont été réprimées par le passé, et ce qui s’est passé mercredi soir ne devrait surprendre personne. Les dirigeants qui ont commandité l’attaque des manifestants pacifiques cette semaine étouffent l’opposition politique depuis des années. Ils a également échoué à tenir des élections démocratiques depuis plus d’une décennie.

*La suite sur Chronique de Palestine

Yara Hawari est analyste politique à Al-Shabaka, le groupe de réflexion palestinien.

Version originale : Al-Jazeera -Traduction : Chronique de Palestine

II. A Paris, le 17 juin, la police fluviale a interdit d’accoster à deux bateaux de la flottille internationale de la liberté (vidéo: 3’28)
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