Intervention militaire étrangère au Mali: les mercenaires de l’OTAN visent la Syrie et l’Algérie
novembre 19, 2012
Bruce Riedel de la “Brookings Institution”, un organisme américain, a écrit, dans un article intitulé “The New Al Qaeda Menace”, que l’AQMI est désormais mieux armé qu’auparavant à cause de l’intervention de l’OTAN en Libye et que les bases du mouvement au Mali, et ailleurs en Afrique du Nord, sont désormais opérationnelles pour une activité terroriste sur le long de la région.
Après la Syrie, c’est l’Algérie via le Mali L’Occident savait aussi, que ce sont les services secrets occidentaux qui, pendant trente ans, ont armé et soutenu ces “moudjahiddins”. Dans le cas libyen, ils ont été particulièrement bien choyés par Londres et Washington. De plus, l’armée américaine elle-même a établi une documentation minutieusement tenue à jour de tous les terroristes étrangers qui ont combattu en Irak et en Afghanistan. Cette documentation montre que le plus haut pourcentage de ces combattants venait des villes libyennes de Benghazi et Darnah, toutes deux considérées comme le berceau de la “révolte pour la démocratie” en Libye. En l’espace d’une seule nuit, Benghazi , s’est transformé en un “avant-poste armé jusqu’aux dents”, disposant de blindés et de pilotes d’avions à réaction, fin prêt à déclencher une guerre sans merci contre le régime du leader libyen Kadhafi. En réalité, les puissances occidentales, en effet, ont toujours fourni en secret armements et soutien logistique à ces groupes mobiles de combattants sur n’importe quel territoire de l’espace islamique: ce soutien ne se terminera pas parce que Khadafi est tombé. Les terroristes du LIFG se sont immédiatement envolés vers leur nouveau front oriental, la Syrie, et leur nouveau front occidental, le Mali.La main de l’occident au Sahel
Comme l’a admis Bruce Riedel de la “Brookings Institution”, les armes, récoltées par le LIFG, se sont retrouvées aussi sur le front occidental, au Mali. L’ Algérie craignait depuis longtemps un tel scénario, dès l’intervention de l’OTAN en Libye. Les craintes algériennes étaient parfaitement justifiées, comme on peut désormais le constater. Il nous parait également intéressant de noter que ce Bruce Riedel, en août 2011, cherchait déjà à créer les circonstances d’un bouleversement en Algérie, car, dans un article significativement intitulé “L’ Algérie sera la prochaine à tomber”, il imaginait déjà en toute clarté la déstabilisation et la chute du régime algérien actuel. Il y a un an, Riedel tentait de soutenir l’hypothèse que le dit “Printemps arabe” se diffuserait en Algérie dès qu’il aurait triomphé dans la Libye voisine. Dans cet article, Riedel oubliait, bien entendu, d’expliquer ce qu’étaient ces “printemps arabes”, alors que cela saute désormais aux yeux du monde entier: par “Printemps arabe”, Riedel attendait, la subversion appuyée par les États-Unis et, plus spécialement, l’appui aux militants terroristes armés par l’OTAN et issus d’Al-Qaeda. Les États-Unis arment partout les terroristes d’Al Qaeda et les soutiennent ouvertement. Ils font le lit d’Al-Qaeda en Syrie. De toute évidence, la fameuse guerre contre le terrorisme, annoncée urbi et orbi par les présidents américains, est une formidable escroquerie, une escroquerie sans précédent, perpétrée aux dépens de millions de vies, qui ont été détruites, et pour un coût sociale et économique incalculable. L’OTAN, bien consciente des conséquences, est en train de fabriquer en Afrique du Nord, au Proche- et Moyen Orient, des “califats” artificiels, qu’elle soutient au détriment des peuples qu’elle gruge dans l’intention bien nette de perpétuer une guerre globale. La “menace contre la civilisation occidentale”, que l’on brandit si souvent pour fustiger artificiellement les combattants djihadistes dans les médias, est en réalité une “légion étrangère” au service des intérêts économiques et financiers de l’Occident, qui traduit dans le réel et à l’échelle globale, la politique extérieure de Wall Street et de Londres, selon des modalités et en des lieux où aucune autre force occidentale n’a jamais pu agir.
Retour de flamme
Cette politique de l’occident a déjà permis d’offrir des havres régionaux bien sécurisés aux terroristes .Si la combattivité continue à miner encore davantage les gouvernements séculiers —et finalement modérés— du monde arabo-musulman et s’il favorise l’éviction de ces régimes, les pays occidentaux encaisseront au futur , un retour de flamme, et subiront encore bien d’autres conséquences de cette politique étrangère qui n’a d’autre visée que de détruire des équilibres. Déjà ces pays, souffrent des effets d’une crise économique et de l’amplification d’un appareil sécuritaire mis en place par leurs propres policiers.