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Iran : Cinq raisons pour vouloir la mort de l’Etat islamique


Iran : Cinq raisons pour vouloir la mort de l’Etat islamique

Publié par Gilles Munier sur 4 Décembre 2014, 10:00am

Catégories : #Iran

Par Brian Murphy (revue de presse : Washington Post, repris par The Star, Afrique du sud – 18/11/14)

Le président Obama a, dans son discours du 5 novembre sur les stratégies à adopter pour confronter l’Etat islamique (EIIL), laissé de côté le rôle que l’Iran pourrait jouer au sein de la coalition: cela pourrait être un des défis de la coalition conduite par les Etats-Unis, l’Iran étant concerné soit directement soit indirectement comme protecteur de ses mandataires.

Il est peu probable que l’Iran se conforme à la condition de partenaire fiable sous la direction des Etats-Unis. Le 6 novembre, le ministre des Affaires étrangères iranien a jugé l’alliance internationale contre l’Etat islamique « enveloppé de sérieuses ambiguïtés ». Mais l’Iran a de nombreuses raisons de vouloir la mort de l’Etat islamique et, vu les conséquences au Moyen- Orient de ces mariages étranges, l’Iran sera certainement entraîné dans un scenario occidental contre l’EIIL, ses militants et ses réseaux.

Force chiite : l’Iran exerce une forte influence sur les puissantes milices chiites en Irak. Certaines ont retourné leurs armes contre les soldats américains alors que, maintenant, des unités de combattants chiites ont rejoint la bataille contre l’Etat islamique d’obédience sunnite dans le nord de l’Irak. La raison en est que la balance du pouvoir est en jeu : les factions chiites irakiennes sont profondément affectées par l’idée du soulèvement d’extrémistes sunnites condamnant les musulmans chiites avec la même virulence qu’ils condamnent l’Occident.

Pouvoir politique : le gouvernement chiite à Bagdad demeure dans l’orbite iranienne. L’Iran était étroitement lié à l’ancien premier ministre, Nouri al-Maliki et il est peu probable que cette relation soit inversée avec l’actuel Premier ministre Haïder al-Abadi, en dépit de ses efforts pour rallier les sunnites. Tout plan exhaustif pour attaquer l’Etat islamique devra obtenir un geste de Bagdad où Téhéran tire toujours les ficelles.

Syrie : Le combat doit traverser la frontière avec la Syrie où des militants disposent de places fortes. Obama a suggéré que, là, le terrain soit laissé à des rebelles « modérés » dont le seul objectif est le renversement du président syrien Bachar al-Assad. L’Iran reste un allié crucial de ce dernier et si l’Occident ne veut pas traiter directement avec lui pour coordonner les stratégies, l’Iran le pourrait.

Rivalités régionales : Washington et ses alliés ne veulent pas d’occasions au Moyen-Orient qui pourraient détourner l’attention et cela signifie de mettre une soupape aux rivalités entre l’Iran et la puissance sunnite qu’est l’Arabie saoudite, un allié de l’Occident dont le type d’islam strict a nourri les fondements idéologiques de certains extrémistes. Avant son discours, Obama a appelé le roi saoudien, Abdallah, signe du rôle vital de ce pays pour mobiliser les autres pays arabes. Un autre message dans l’esprit de Washington était de calmer les Saoudiens à un moment où il fallait tout faire pour rallier l’Iran. L’Arabie saoudite a fait un scandale quand les Etats-Unis ont entamé des pourparlers avec l’Iran sur le nucléaire. Ces derniers ne désirent pas une autre prise de bec.

Dialogue: Il existe des occasions d’un dialogue irano-américain et les portes ont été ouvertes au travers de négociations sur le programme nucléaire iranien. Téhéran et Washington ont pris part antérieurement, à des discussions avec l’Irak.

Titre : AFI-Flash

Photo : Drapeau iranien

Traduction et Synthèse : Xavière Jardez

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