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IRAN : Les manifestants anti-gouvernementaux sont-ils financés et armés indirectement par les USA, Israël et l’Arabie Saoudite ?


12 Novembre 2022

Publié par El Diablo

Selon John Bolton, « l’opposition » en Iran est « armée » depuis le Kurdistan irakien

John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, affirme que des manifestants en Iran ont saisi des armes aux Bassidji et en reçoivent depuis le Kurdistan irakien. Cette région autonome est alliée des Etats-Unis et d’Israël.

Alors que l’Iran traverse depuis plusieurs semaines d’importantes manifestations à travers le pays, John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a affirmé que « l’opposition est maintenant armée ».

Lors d’une interview à la chaîne de télévision persane BBC basée à Londres le 7 novembre, répondant à plusieurs questions relatives à la situation en Iran, le néoconservateur a donné des détails sur la prétendue militarisation des manifestants. Il stipule que les armes ont été « saisies au Bassij, et d’autres armes entrent en Iran depuis le Kurdistan irakien ». Le Bassij est groupe paramilitaire qui est notamment employé comme une police des mœurs iraniennes qui intervient régulièrement pour rétablir l’ordre.

John Bolton, connu pour ses positions bellicistes à l’égard de l’Iran et proche de l’opposition iranienne, déclare que « cela révèle la perspective que l’effort systématique de l’opposition non seulement pour protester mais pour utiliser la force coercitive contre le gouvernement, avec le message que nous ne sommes plus désarmés et que nous pouvons lutter contre le CGRI [corps des gardiens de la révolution islamique]. Cela montre que la position de la République islamique est plus vulnérable que jamais ». Pour étayer ses propos, le néoconservateur affirme « qu’il y a des reportages et des vidéos sur les réseaux sociaux qui sortent d’Iran qui montrent que l’opposition a des armes ».

Les ennemis de l’Iran à ses frontières

D’ailleurs, le 6 novembre, les gardes-frontières iraniens ont annoncé la saisie d’une cargaison d’armes à la frontière sud-est, en provenance de l’extérieur du pays en direction de la province du Sistan-Balouchestan.

Depuis le début des manifestations, le pouvoir iranien accuse l’étranger de comploter contre sa sécurité intérieure. Téhéran pointe du doigt la responsabilité des services de renseignements américains, israéliens et britanniques mais également les médias saoudiens. Les autorités iraniennes visent en effet le site d’information Iran International, financé par Riyad. Ce média se veut être le porte-parole des manifestations contre le pouvoir en Iran et serait un moyen pour le royaume wahhabite de déstabiliser son ennemi régional historique.

Les informations révélées par John Bolton expliquerait de surcroît pourquoi l’Iran aurait bombardé plusieurs positions du Kurdistan irakien en septembre dernier. Cette région limitrophe accueille notamment plusieurs opposants iraniens et sert de repli militaire et politique à la présence américaine en Irak. La manifestation en Iran survenue en septembre s’est propagée depuis la partie kurde au nord-ouest du pays, zone limitrophe avec le territoire kurde irakien. De surcroît, cette région autonome entretient de bonnes relations avec l’Etat hébreu. En représailles à une attaque israélienne sur une usine iranienne de drones militaires à Kermanshah en mars dernier, Téhéran avait ciblé une soi-disant base du Mossad au Kurdistan irakien. Depuis l’époque de Saddam Hussein, les Kurdes irakiens reçoivent l’aide militaire et humanitaire des autorités israéliennes en contrepartie d’un pétrole bon marché.

Les déclarations de l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump interviennent quelques jours après les propos de Joe Biden sur l’Iran. Lors d’un discours électoral en Californie, le 3 novembre, le président étasunien a déclaré que son pays allait « libérer » l’Iran. « Ne vous inquiétez pas, nous allons libérer l’Iran. [Les Iraniens] vont se libérer eux-mêmes très bientôt ». Des allégations qui avaient été raillées par son homologue iranien Ebrahim Raïssi.

Vu sur l’application RT News

«Leurs palais de verre s’effondreront» : Téhéran somme Riyad d’arrêter ses ingérences en Iran

L’Iran hausse le ton contre l’Arabie saoudite, accusée de mener des actions déstabilisatrices depuis le début des manifestations dans le pays. Téhéran pointe notamment du doigt l’ingérence du média Iran International, qui serait financé par Riyad.

L’Iran a averti les pays de la région, notamment l’Arabie Saoudite, qu’il riposterait aux actions de déstabilisation visant la République islamique où des manifestations quotidiennes ont lieu depuis près de deux mois.

«Je voudrais dire à l’Arabie Saoudite que notre destin et celui des autres pays de la région sont liés les uns aux autres en raison de notre voisinage», a déclaré le ministre iranien des Renseignements, Esmaïl Khatib, cité le 9 novembre par le site Khamenei IR.

«Pour l’Iran, toute instabilité dans les pays de la région est contagieuse, et toute instabilité en Iran peut être contagieuse pour les pays de la région», a-t-il dit. «La République islamique d’Iran a jusqu’ici adopté une patience stratégique mais elle ne peut garantir qu’elle maintiendra cette patience stratégique si les hostilités contre elle se poursuivent», a-t-il affirmé.

Et d’ajouter : «Si la République islamique décide de punir ces pays, leurs palais de verre s’effondreront et ils ne connaîtront plus la stabilité.»

Ingérence médiatique de Riyad ?

L’Arabie saoudite est mise en cause notamment pour sa couverture médiatique des manifestations. Selon les informations du quotidien libanais L’Orient Le Jour, Riyad finance le média Iran International à hauteur de 250 millions de dollars. Cette plateforme a été lancée en 2017 depuis Londres en langue persane et couvre les événements sur le territoire iranien avec une ligne éditoriale opposé au gouvernement.

Le 17 octobre, dans une menace à peine voilée à destination de la famille royale saoudienne, le chef du Corps des gardiens de la révolution islamique, Hossein Salami, a lancé : «Faites attention à votre comportement et contrôlez ces médias, sinon, vous en paierez le prix.» Téhéran accuse ainsi ce site d’«interférer avec les affaires internes de l’Iran» et de «pervertir la jeunesse».

Cette charge contre l’Arabie saoudite intervient alors que les deux pays étaient dans un processus d’apaisement pour normaliser leurs relations diplomatiques. Depuis avril 2021, des négociations entre Téhéran et Riyad ont en effet lieu en Irak.

Indépendamment du supposé rôle de l’Arabie saoudite dans les manifestations, le conseiller militaire du Guide suprême, le général des Gardiens de la Révolution Yahya Rahim-Safavi, a mis en garde le 10 novembre les «Américains et leurs complices se trouvant dans le sud du Golfe : s’ils se mêlent de nos affaires, ils en paieront le prix».

Le ministère avait accusé fin octobre la CIA, l’agence de renseignement américaine, et ses «alliés du Royaume-Uni, d’Israël et de l’Arabie saoudite de comploter» contre l’Iran.

Des accusations qui font échos notamment aux récents propos de John Bolton. L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a affirmé le 7 novembre lors d’une interview à la télévision persane BBC que «l’opposition est maintenant armée». Connu pour ses positions anti-iranienne, le néoconservateur a même rapporté que les armes provenaient des entrepôts des Bassidjis et du Kurdistan irakien.

Vu sur l’application RT News

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