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Israël-Iran : le grand bluff ?


Je rêve… Il me semble bien que c’est Israël qui possède des centaines de missiles nucléaires construits dans le centre atomique de Dimona et ceci depuis les années 1980 . C’est bien Israël qui prend en otage tous les peuples de la région avec ses armes de destruction de masse et ce n’est certainement pas l’Iran. C’est Israël qu’il faut désarmer afin de créer un Moyen-Orient dénucléarisé.

Ginette

ASSAWRA

Site du Mouvement démocratique arabe

« Résister à l’occupation, c’est vivre libre »

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vendredi 14 septembre 2012, par La Rédaction

L’équation est simple. « Il faut accentuer les sanctions sur l’Iran ou subir les conséquences imprévisibles d’une attaque israélienne. » C’est ainsi qu’un diplomate occidental résume l’impasse dans laquelle se trouvent les grandes puissances, au lendemain de l’adoption par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’une résolution condamnant la poursuite des activités nucléaires de la République islamique. Celle-ci est la suite logique du dernier rapport de l’AIEA, qui a conforté les doutes d’Israël quant à l’inefficacité des sanctions visant à empêcher Téhéran d’accéder à la bombe.

D’ailleurs, les diplomates occidentaux le concèdent aujourd’hui ouvertement. Leur position se rapproche chaque jour davantage de celle de Tel-Aviv. L’Iran ayant doublé sa production de centrifugeuses dans son usine souterraine de Fordo, le temps presse avant qu’il n’ait atteint un « seuil d’immunité », c’est-à-dire assez de machines invulnérables à une possible attaque israélienne. « Nous estimons que, dans quelques mois, il ne sera plus possible de mener une action militaire », explique au Point.fr Ely Karmon, chercheur en problématique stratégique et en contre-terrorisme au centre interdisciplinaire de Herzliya (Israël).

« À ce moment-là, il sera impossible de détruire le programme nucléaire iranien sans une occupation militaire de l’Iran. Or c’est impensable, insiste le spécialiste. S’engager en Iran serait équivalant à un autre Irak plus un autre Afghanistan. » Conscient de l’urgence de la situation, tout comme de la difficulté de mener seul une vague de frappes militaires, Benyamin Netanyahou ne cesse de faire pression sur son allié américain Barack Obama, qui reste pour l’heure sourd. Lundi, le Premier ministre israélien a exhorté le président américain à fixer une « ligne rouge claire » à ne pas franchir par la République islamique, avant d’essuyer un refus de Washington.

« Le différend entre Israël et les États-Unis ne porte pas sur la réalité de la menace iranienne, mais sur le timing pour y remédier », analyse Ely Karmon. « Les Américains ne veulent pas agir avant que l’Iran ne soit sur le point d’assembler la bombe. Ainsi, en lançant de tels appels, Benyamin Netanyahou cherche à obtenir la promesse d’un engagement militaire américain. » Outre la pression internationale, le Premier ministre a savamment orchestré depuis août un climat de peur à l’intérieur même de son pays. Distribution massive de masques à gaz, envoi de SMS pour vérifier le bon fonctionnement d’un système d’alerte et spéculations sur le nombre de victimes israéliennes – 500 morts -, en cas de représailles, Benyamin Netanyahou a semblé préparer la population à l’imminence d’une attaque.

Une chose est sûre. Que ce soit en dans l’État hébreu ou en Occident, l’hypothèse de frappes israéliennes fait peur. « Personne ne peut prévenir les conséquences et les répercussions d’une telle attaque », affirme au Point.fr Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques à l’université Bar-Ilan de Tel-Aviv. « Elle pourrait mettre la région à feu et à sang et provoquer des représailles sur les intérêts européens », souligne le politologue. Autre danger, une attaque pourrait faire grimper les prix du pétrole, ce dont n’ont certainement pas besoin les puissances occidentales, déjà touchées de plein fouet par la crise.

C’est donc pour éviter ce scénario catastrophe que les États-Unis et l’Union européenne se sont résolus à agir. Après six résolutions onusiennes, assorties de quatre trains de sanctions, ainsi que des mesures restrictives unilatérales visant la République islamique, les Occidentaux ont accéléré la cadence en décidant d’un embargo européen sur le pétrole iranien, entré en vigueur le 1er juillet dernier. « En termes de capacité de sanctions, nous sommes passés de 10 % en début d’année à 70 % aujourd’hui », affirme une source diplomatique occidentale. « Ce qui reste, ce serait un embargo général sur le commerce avec la République islamique, mais nous en sommes encore loin », concède la source.

Pourtant, contrairement à ce qu’affirme le Premier ministre israélien, l’urgence évoquée plus haut serait en réalité toute relative. C’est en tout cas ce qu’indiquent les « fuites » d’une réunion du Cabinet israélien, conseil restreint chargé de décider d’une attaque ou non sur les sites nucléaires iraniens. D’après le Yediot Aharonot, la réunion du 4 septembre dernier a été marquée par des désaccords entre les services de sécurité sur l’imminence de la menace iranienne. Selon le quotidien israélien, des divergences sont apparues sur la date à laquelle l’Iran pourrait accéder au « seuil d’immunité », mais aussi sur l’étendue des dommages que pourrait infliger Israël en cas d’attaque.

Dans ce contexte, les menaces d’intervention israélienne ne serviraient-elles pas d’ »épouvantail » pour mieux contraindre les grandes puissances à sanctionner d’autant plus l’Iran ? « Il est de bonne guerre qu’Israël agite le spectre d’une attaque pour forcer les Américains et les Israéliens à agir », indique Ilan Greilsammer. « Netanyahou n’aurait pas mieux agi s’il voulait pousser les Occidentaux à adopter des sanctions plus paralysantes contre Téhéran : des mesures qui entraîneraient l’effondrement économique du pays, et peut-être même du régime », souligne le politologue.

Un véritable « bluff » visant à affaiblir la République islamique – menace existentielle pour Israël, mais aussi rivale régionale ? Un diplomate occidental ne l’exclut pas. « Mais les mêmes sons de cloche agités dans les différents courants politiques israéliens nous invitent à prendre au sérieux la menace d’attaque », souligne toutefois le responsable. « La stratégie israélienne est un bluff, » assure au contraire Trita Parsi, spécialiste des questions diplomatiques touchant à l’Iran. « D’une certaine façon, la stratégie d’Israël fonctionne, en poussant l’Europe et les États-Unis à adopter plus de sanctions contre la République islamique. Mais de l’autre côté, ajoute l’expert, ces nouvelles mesures nous rapprochent chaque jour davantage de la guerre. »

(14 Septembre 2012 – Armin Arefi)

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