La France décriée pour son recours excessif à la force contre les manifestants
mars 26, 2023
Le Cri des Peuples
lecridespeuples
Mar 26
La violence doit cesser, a déclaré le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.
Source : RT, 24 mars 2023
Traduction : lecridespeuples.fr
Le gouvernement français a fait un usage disproportionné de la force contre des manifestants qui protestaient contre la réforme des retraites, en violation de leur liberté de réunion et d’expression, a déclaré vendredi le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic.
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Mme Mijatovic a qualifié de « préoccupantes » les circonstances des manifestations contre la réforme des retraites, ajoutant que « les actes de violence sporadiques de certains manifestants ou d’autres actes répréhensibles commis par d’autres au cours d’une manifestation ne sauraient justifier l’usage excessif de la force par des agents de l’État ».
Si certains « incidents violents » ont eu lieu, y compris contre la police, ils ne sont « pas suffisants pour priver les manifestants pacifiques de leur droit à la liberté de réunion », a-t-elle déclaré, ajoutant que les autorités françaises ont l’obligation de protéger les manifestants pacifiques et les journalistes à la fois contre la violence policière et contre les manifestants marginaux.
Répression horrible en Iran… Pardon c’est juste une journée normale au Macronistan https://t.co/XKnS4uu5PD
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« Si un État peut être habilité à recourir à la force, notamment pour rétablir l’ordre, cet usage ne doit intervenir qu’en dernier ressort et dans le strict respect des conditions de nécessité et de proportionnalité », a déclaré la commissaire. « La violence, d’où qu’elle vienne, ne peut en aucun cas être utilisée comme moyen de résoudre une crise sociale et/ou politique. »
Mme Mijatovic a appelé le gouvernement du président Emmanuel Macron à respecter les recommandations de la Commission de 2019, relatives aux manifestations des « Gilets jaunes », ainsi que celles émises par la Commission française des droits de l’homme en début de semaine.
Je soutiens Caisse de solidarité. https://t.co/0KLroBql9W via @helloasso
— Le Cri des Peuples (@lecridespeuples) March 24, 2023
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a déclaré jeudi que, pendant les manifestations qui ont duré une semaine, la police avait « mis en nasse » des manifestants pacifiques et les avait sommairement arrêtés sans motif. Le fait que seules 9 des 292 personnes arrêtées à Paris le 16 mars aient été inculpées suggère un « usage excessif de la garde à vue » comme moyen de réprimer les manifestations légitimes, a déclaré la CNCDH.
Les manifestations contre la réforme des retraites ont rassemblé plus d’un million de personnes dans toute la France jeudi. Contournant le pouvoir législatif, M. Macron avait utilisé le privilège de l’exécutif pour relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Bien que les syndicats et les partis d’opposition aient dénoncé la mesure, M. Macron a refusé de céder.
Le régime français condamne les manifestants pour avoir jeté un caillou sur un policier. Mais quand des terroristes ont brûlé vifs des policiers en Syrie / Iran, la France les a qualifiés de « manifestants pacifiques » et de « combattants de la liberté ». Alors tu dis quoi Macron ? https://t.co/sAutajm6nr
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Le ministre de l’intérieur, Gerald Darmanin, a déclaré vendredi matin que près de 450 policiers et gendarmes avaient été blessés et que les émeutiers avaient allumé plus de 900 feux dans les rues. Il a imputé la responsabilité des violences à des groupes d’ «extrême gauche » et à des anarchistes du « black bloc » [mais également à des excès individuels des forces de l’ordre « sous le coup de la fatigue », une excuse grotesque qui contient du moins un aveu].
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Manifestations en France : un recours excessif à la force et aux arrestations abusives (Amnesty International)
Source : Amnesty France, le 23.03.2023
Depuis janvier 2023, des manifestations ont lieu partout en France dans le cadre du mouvement social d’opposition au projet de réforme des retraites du gouvernement. Nous alertons sur le recours excessif à la force et aux arrestations abusives, signalé dans plusieurs médias.
Utilisation abusive des matraques
Après la mobilisation du 19 janvier, un manifestant a dû être amputé d’un testicule après avoir reçu un coup de matraque à l’entrejambe. Pourtant, il ne présentait aucun danger. D’autres utilisations abusives des matraques ont été signalées.
?Rappel d‘usage des matraques
Elles ne doivent jamais être utilisées sur des personnes pacifiques, déjà maîtrisées ou en train de se disperser.
Utilisation abusive des lacrymogènes
Plusieurs médias ont documenté le recours à des gaz lacrymogènes projetés directement sur des manifestants pacifiques pour disperser les manifestations sans systématiquement de possibilité de dispersion, et dans des quantités importantes.
?Rappel d’usage des gaz lacrymogènes
Ils ne peuvent être utilisés que dans des situations de violence généralisée et que quand il y a la possibilité de se disperser. Les gaz lacrymogènes ne peuvent jamais être tirés directement vers des personnes.
Des manifestants français incendient des mairies. Des séquences similaires en Syrie, en Iran, en Russie ou en Chine auraient été diffusées 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur les médias occidentaux avec des appels au changement de régime et à l'intervention militaire. https://t.co/WKmu9VLpFF
— Le Cri des Peuples (@lecridespeuples) March 24, 2023
Utilisation abusive de grenades de désencerclement
Lors de la manifestation du 11 mars, une lycéenne de 15 ans aurait été grièvement blessée au visage, après avoir été touchée par une grenade de désencerclement selon Mediapart.
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Un rassemblement est en cours ce midi devant le collège Lecanuet à #Rouen où exerce Doris, l’AESH mutilée par une grenade de désencerclement lors de la manifestation du 23 mars. pic.twitter.com/pwtqmN1k0H
— Mathieu Normand (@oMatnor) March 24, 2023
?Notre position sur les grenades de désencerclement
Au vu de la dangerosité de ces armes dont les projectiles frappent de façon aléatoire les personnes, nous demandons aux autorités françaises l’interdiction de l’utilisation des grenades de désencerclement.
Arrestations abusives
Le 16 mars, 292 personnes ont été interpellées et mises en garde à vue durant la manifestation Place de la concorde. 283 d’entre elles sont ressorties libres. Les arrestations et gardes à vue abusives sont des atteintes sérieuses au droit de manifester.
?Depuis plusieurs années, nous documentons l’utilisation de lois trop vagues ou contraires au droit international pour arrêter, parfois poursuivre des manifestants pacifiques. Les autorités françaises doivent fournir un cadre législatif protecteur du droit de manifester.
Alors que de nouvelles manifestations sont attendues dans toute la France nous rappelons que les autorités françaises doivent veiller à ce que le droit de manifester soit respecté et garanti et doivent assurer la sécurité des manifestants en évitant de recourir à une force excessive.
Macron en 2020 aux Libanais : « Une révolution ne s’invite pas, c’est le peuple qui la décide. »
Macron en 2023 aux Français :
« L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple. La foule n’a pas de légitimité face aux élus. » https://t.co/6EB4MzTHqH
— Le Cri des Peuples (@lecridespeuples) March 24, 2023
participer
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Le Communiqué de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH)
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