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La France lance des mandats d’arrêt à l’encontre de hauts responsables syriens


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Paris, 7 novembre 2018

La France lance des mandats d’arrêt à l’encontre de hauts responsables syriens

5 nov. 2018,
La France lance des mandats d’arrêt à l’encontre de hauts responsables syriens
© Handout / SANA Source: AFP

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Muallem (à droite), prenant la parole lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien, Ibrahim Jaafari, à la suite de leur réunion à Damas le 15 octobre 2018 (image d’illustration).

Un juge d’instruction français a lancé des mandats d’arrêt internationaux contre trois hauts responsables syriens, dont un proche conseiller de Bachar el-Assad, soupçonnés d’être impliqués dans la mort de deux ressortissants franco-syriens.

Des sources judiciaires citées par l’AFP ont fait savoir ce 5 novembre que des mandats d’arrêt internationaux contre trois hauts responsables syriens avaient été émis par un juge d’instruction français.

Parmi les trois hommes visés se trouve le chef de la sécurité syrien, Ali Mamlouk, un proche du président syrien Bachar el-Assad. Ces trois responsables sont soupçonnés d’être impliqués dans des exactions ayant notamment visé deux citoyens franco-syriens disparus en 2013 et déclarés morts cet été.
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Ces mandats ont été lancés pour «complicité d’actes de tortures», «complicité de disparitions forcées» et «complicité de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et de délits de guerre», conformément aux réquisitions du Parquet, selon une source judiciaire relayée par les agences de presse, confirmant ainsi une information du Monde.

En plus d’Ali Mamlouk, l’un des plus hauts conseillers du président syrien Bachar el-Assad, Jamil Hassan, chef du service de renseignement de l’armée de l’air, qui fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt allemand, serait également visé par la France. Le troisième homme est un autre haut responsable du renseignement de l’armée de l’air, directeur de la branche de Bab Touma (Damas), Abdel Salam Mahmoud.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris en 2015, après la découverte de l’arrestation d’un père et de son fils, Mazen et Patrick Dabbagh. Cette enquête avait pu être ouverte grâce aux travaux d’un ex-photographe de la police militaire syrienne qui s’est enfui de Syrie en 2013, emportant 55 000 photographies de corps torturés.

Les deux Franco-Syriens avaient été arrêtés en novembre 2013 par des officiers déclarant appartenir aux services de renseignement de l’armée de l’Air syrienne. Transférés à la prison d’al-Mezzeh, ils n’avaient plus donné signe de vie jusqu’à ce qu’ils soient déclarés morts par les autorités syriennes cet été, selon un communiqué de la FIDH.

De nombreuses enquêtes visant des dirigeants syriens sont menées en Europe, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en France.

Lire aussi : Rapport d’Amnesty : Damas dénonce un «faux […] destiné à ternir la réputation de la Syrie»

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