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La Junte oligarco-policière macronienne assiégée par le prolétariat


les 7 du quebec

Robert Bibeau

Mar 27

Par Khider Mesloub.

Les prochains jours s’annoncent dramatiques pour la France de la finance. Tragiques pour son financier président.

La énième manifestation a encore enflammé la capitale parisienne. Embrasé ses artères cossues bourgeoises. Consumé ses boutiques luxueuses. Sapé le moral de la Junte oligarco-policière macronienne qui pensait imposer sa scélérate réforme des retraites au moyen de son ordinaire despotique 49.3 en toute sérénité, sans susciter la moindre indignation ni protestation populaire. Contre toute attente, le 49.3 a réactivé le moyen de rétorsion prolétarien : le 68.5 (mai 68). Voire possiblement l’arme de riposte destructive massive, le 71.3 (la Commune de Paris de mars 1871).

Devant l’incapacité de la Junte oligarco-policière macronienne à faire régner l’ordre, sa propension gouvernementale à susciter systématiquement le chaos, l’inquiétude s’est emparée des puissants de ce monde. Devant l’impossibilité de l’oligarque Macron à exercer ses fonctions présidentielles élémentaires, au point de devoir annuler deux rendez-vous importants dans la même journée (la réception du roi Charles III d’Angleterre et son déplacement au Stade de France pour assister à la rencontre de football entre la France et les Pays-Bas), des doutes sur ses aptitudes à continuer à assurer son mandat se posent. En effet, des interrogations sur la fiabilité et, surtout, la viabilité de la Junte oligarco-policière macronienne commencent à poindre dans l’esprit de ses meilleurs et fidèles partisans. Cette Junte oligarco-policière macronienne, contestée par la rue, continuera-t-elle à survivre uniquement au moyen des remparts de plexiglas dressés par Sa milice policière pour défendre un ordre établi économiquement atrophié et institutionnellement délégitimé, qui plus est prenant feu de toutes parts ?

Le grand argentier de la banque Rothschild, propulsé tactiquement à la tête du Conseil d’Administration étatique du Capital français, assiégé par son prolétariat insurgé, s’apprêterait-il à ranger sa vaisselle politique de pacotille, sa porcelaine économique largement ébréchée, les bijoux sociaux publics destinés à ses frères de classe bourgeois, dans ses cartons de la République en mauvaise marche, à la funeste démarche ? Toutes ces affaires deviendront-elles bientôt propriété politique du prolétariat, réveillé enfin de sa torpeur militante, déterminé à s’approprier son destin et celui du pays, dont la direction économique et gouvernementale est concentrée entre les mains mafieuses de la minoritaire classe dominante parasitaire à la légitimité populairement contestée ?

Dorénavant, il va falloir compter avec ce « peuple » de France précarisé et prolétarisé : outragé, brisé, martyrisé, mais désormais déterminé à se libérer.

Qui a dit que la lutte de classe est révolue, la question sociale résolue ?

On se souvient, au lendemain de l’effondrement du Mur de Berlin, de l’écroulement du glacis soviétique, à la suite de Francis Fukuyama, que tous les dirigeants occidentaux, notamment français, se gargarisaient de la fin de l’Histoire. Du triomphe définitif du capitalisme. Du début de l’ère indépassable de l’horizon du capitalisme triomphant. Le monde vainqueur capitaliste occidental allait, selon ces contempteurs du libéralisme, enfin amorcer une nouvelle ère de paix et de prospérité éternelle. Exporter pacifiquement sa démocratie. Son modèle économique libéral toujours prospère…mais pour combien de temps ?

En fait de paix, le monde a aussitôt été ravitaillé par de prospères phases de guerres sanglantes et exterminatrices. D’abord, en Irak, ensuite en Yougoslavie, puis au Rwanda, en Ukraine, puis dans toute la planète, notamment par l’explosion du terrorisme structurelle. Quant à la prospérité économique universelle promise, elle ressemble à l’Arlésienne : tous les économistes et politiciens bourgeois en parlent, mais le prolétariat attend toujours de faire sa connaissance.

Avec la Fin de l’Histoire, la lutte de classe était considérée dorénavant comme ringarde. Désuète. Espèce de lutte en voie de disparition. Bien évidemment, ce n’était que le rêve fugace et superstitieux des classes dominantes.

En tout cas, imbues de leur triomphe libéral, de leur victoire capitaliste remportée contre le bloc soviétique, les classes dominantes du camp impérialiste occidental se sont senties suffisamment puissantes et hégémoniques pour affronter leurs prolétariats tétanisés et affaiblis. Confiantes en leurs forces et assurées de leur invincibilité pour amorcer le processus de dégradation des conditions professionnelles par le détricotage de la législation du travail, le démantèlement des droits sociaux, des services publics.

Dans de nombreux pays, notamment en France, plusieurs décennies durant, le peuple laborieux opprimé s’était résigné à endurer sans rechigner les attaques contre ses conditions d’existence, à subir dans le silence les plans de licenciement, les fermetures d’entreprises, les flexibilisations et délocalisations, la baisse de son pouvoir d’achat, la dégradation générale des services publics.

Macron : hier bourgeoisement salué, aujourd’hui populairement conspuée, demain révolutionnaire-ment destitué ?

Aujourd’hui, le mouvement de révolte en France vient démentir les mensonges éhontés sur la mort de la lutte de classe.

Ce mouvement s’apparente à un sursaut de recouvrement de la dignité de la classe laborieuse longtemps piétinée, à un rejet catégorique de la perpétuation de sa condition sociale misérable. Comme je l’avais écrit dans mon texte consacré au mouvement des Gilet Jaunes : si, en 2018, la taxe sur le carburant aura été « La goutte d’essence qui aura redémarré le moteur de la révolte sociale en France », en 2023, la réforme de la retraite aura été l’infâme mesure provocatrice qui aura redonné une nouvelle jeunesse à la lutte de classes, que les classes dirigeantes croyaient avoir mise définitivement à la retraite, avant de l’enterrer en grande pompe dans le cimetière de l’Histoire.

La Junte oligarco-policière macronienne est en Guerre contre «son» prolétariat.

Contre la classe laborieuse dorénavant révoltée. De toute évidence, pour discréditer et neutraliser la lutte insurrectionnelle du mouvement de révolte actuelle, initialement menée contre la réforme des retraites mais désormais contre tout le système, la Junte oligarco-policière macronienne emploie tous les moyens : la manipulation médiatique, les arrestations préventives, la répression tous azimuts, l’utilisation de casseurs assermentés. Et essentiellement, la mise sous les projecteurs médiatiques des violences des «casseurs». Pour mieux occulter la vraie source de toutes les violences : la Violence sociale patronale et gouvernementale infligée aux millions de travailleurs par les multiples mesures antisociales décrétées ces dernières années ; la Violence répressive étatique infligée par les forces de l’ordre. Et la dernière violence criminelle décrétée contre l’ensemble des travailleurs, qui aura mis le feu aux poudres: l’allongement de la durée d’exploitation salariée, augmentée de deux années supplémentaires. Une loi inique rejetée par 95% des salariés.

En effet, les médias se gardent bien d’épiloguer sur ces violences patronales et gouvernementales déclenchées par les pyromanes de l’Élysée et du MEDEF. Sur la violence des mesures antisociales votées par les députés, ces représentants du Capital et non du «peuple». Ces multiples lois antisociales provoquent des ravages : des millions de personnes réduites à l’indigence pour cause de chômage, d’exclusion sociale, de retraite misérable, de salaires faméliques, d’inflation spéculative, d’isolement familial notamment pour les femmes seules avec enfants, etc.

De même, l’ensemble des médias et de la classe dirigeante s’indigne des quelques vitrines brisées ou matériels brûlés, mais n’exprime jamais d’indignation devant la vie de millions de travailleurs brisée par la misère, brûlée socialement dans la fleur de l’âge.

À suivre la logique bourgeoise de la Junte oligarco-policière macronienne, dirigée par des voyous encravatés, comme au temps de l’esclavage, le prolétariat doit subir et la dégradation de ses conditions de vie et la répression policière sans devoir réagir légitimement contre ces attaques inhumaines, contre les brutalités policières. Car il n’aurait aucune légitimité à se défendre, puisque les lois (antisociales) ont été « votés par les représentants du peuple dans le cadre de la démocratie (sic)». Et aucune légitimité à se défendre car seule la police dispose du droit d’user de la violence en vertu du monopole de la violence légale (mais illégitime) détenu exclusivement par l’État (des riches).

La démocratie de la matraque est l’arme de la démocratie

Quoi qu’il en soit, en dépit de la violence des « casseurs » instrumentalisée par la Junte oligarco-policière macronienne pour discréditer le mouvement de révolte, la popularité du mouvement demeure intacte. Selon les récents sondages, plus des deux-tiers de la population soutiennent la mobilisation contre la réforme des retraites, et désormais contre tout le système. Et plus de 70% sont favorables à la poursuite de la lutte du mouvement, en dépit des débordements des manifestations, jusqu’à la destitution de l’oligarque Macron ? Jusqu’au renversement de la Junte oligarco-policière macronienne? Ou Jusqu’au renversement du système capitaliste ?

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