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La Liberté pour Ahmed Sa’adat et tous les prisonniers palestiniens


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http://www.ism-france.org/temoignages/8-ans-apres-l-attaque-contre-la-prison-de-Jericho-la-Liberte-pour-Ahmed-Sa-adat-et-tous-les-prisonniers-palestiniens-article-18767

Palestine – 17 mars 2014

8 ans après l’attaque contre la prison de Jéricho : la Liberté pour Ahmed Sa’adat et tous les prisonniers palestiniens

Par Free Ahmad Saadat

> info@freeahmadsaadat.org

Les 14-15 mars 2006, il y a 8 ans, les forces militaires israéliennes ont encerclé la prison de l’Autorité palestinienne (AP) à Jéricho (1), où le leader national palestinien Ahmad Sa’adat était emprisonné avec ses camarades, Ahed Abu Ghoulmeh, Majdi Rimawi, Basil al-Asmar et Hamdi Qur’an, attaquant et démolissant la prison elle-même en même temps qu’elles enlevaient les prisonniers palestiniens de la liberté détenus à l’intérieur. A Jéricho, la détention de Sa’adat et de ses camarades – et de leur codétenu Fouad Shubaki – était supervisée par des gardiens états-uniens et britanniques qui ont quitté la prison à l’avance, sachant qu’elle serait bientôt la cible d’une attaque lourde de l’armement israélienne (souvent lui-même fabriqué, financé et fourni par les Etats-Unis).
8 ans après l’attaque contre la prison de Jéricho : la Liberté pour Ahmed Sa’adat et tous les prisonniers palestiniens

Sa’adat et ses compagnons ont été kidnappés par l’armée israélienne après 12 heures d’un siège au cours duquel la prison de l’Autorité palestinienne a été attaquée avec des bulldozers et des tanks ; 2 Palestiniens ont été tués et 23 autres blessés.

8 ans plus tard, alors que Sa’adat et ses camarades font partie des 5200 prisonniers politiques palestiniens derrière les barreaux de l’occupation, il est plus urgent que jamais d’agir et d’exiger sa libération, et la libération de tous les prisonniers palestiniens, avec une pression particulière pour les prisonniers malades en danger de mort derrière les murs des prisons.

Aujourd’hui, Ahmad Sa’adat a appelé à intensifier la campagne, en se concentrant spécifiquement sur les prisonniers malades qui souffrent de négligences médicales et de mauvais traitements dans les cachots de l’occupation, en exposant au niveau international les crimes de l’occupation afin de « sauver d’une mort lente les prisonniers détenus à l’infirmerie de la prison Ramle. »

Cet anniversaire marque, une fois de plus, qu’il est grand temps que soit mis fin à la politique honteuse, dangereuse et menaçante de coopération sécuritaire avec l’Etat sioniste. Cette politique est responsable de l’emprisonnement de Sa’adat et de ses camarades dans une prison de l’Autorité palestinienne pour commencer ; elle joue un rôle important dans la répression incessante de la résistance. Ses échos se font sentir dans les commandos d’arrestations et les assassinats qui ciblent des activistes palestiniens. Sa’adat et ses camarades n’ont pas été enlevés à leur domicile, mais d’une prison de l’AP dans laquelle ils étaient détenus – contrairement au droit et aux ordonnances des tribunaux palestiniens – pendant plus de 4 ans.

En outre, le cas de Ahmad Sa’adat et de ses camarades met en évidence la complicité et la responsabilité centrales des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, et leur intérêts historiques et de nos jours impérialistes et coloniaux en Palestine, dans l’emprisonnement des dirigeants et des combattants palestiniens et dans la colonisation de la Palestine par le mouvement sioniste. La présence de gardes états-uniens et britanniques était justifiée comme « une protection », alors qu’en fait ils sont partis, de façon coordonnée, juste avant l’attaque des forces d’occupation, laissant le champ libre à leur attaque. Il faut dénoncer cette collusion une fois encore, en particulier lorsque les responsables de l’Autorité palestinienne envisagent d’accepter des « forces de l’OTAN » impérialistes sur la terre palestinienne pour réprimer la résistance. (2)

Pendant ce temps, au niveau politique, les Etats-Unis non seulement financent et fournissent l’armement qui sert à attaquer, à enlever et à assassiner les Palestiniens, mais ils constituent le fondement politique essentiel pour le soi-disant processus de « négociations » qui menace le cœur de la cause palestinienne, le droit au retour des réfugiés palestiniens, et cherche à imposer une solution défaitiste sur le peuple palestinien pour servir les intérêts de l’impérialisme US.

Et il ne faut pas oublier que certaines des premières pages de la poésie des prisonniers palestiniens ont été écrites dans les geôles britanniques (3), puisqu’ils y avaient été emprisonnés en masse pour leur combat contre le colonialisme des Britanniques et le mouvement sioniste dans les années 1920 et 1930, et que les Palestiniens étaient détenus sans inculpation et leurs maisons démolies par des ordres militaires britanniques, tandis qu’un Lord britannique cherchait à accorder la terre de Palestine (4) au mouvement sioniste de colonisation de peuplement.

Pourtant, malgré ces forces déployées contre le mouvement palestinien de libération et la résistance, huit ans après l’enlèvement d’Ahmad Sa’adat et de ses compagnons, la résilience et la ténacité des prisonniers palestiniens restent légendaires. Ils sont un symbole international de fermeté politique face au colonialisme. Leurs noms résonnent dans le salut aux camarades dans la lutte de libération dans le monde : Nelson Mandela, Bobby Sands, Victor Jara.

Et l’appel à la libération d’Ahmad Sa’adat est aussi un appel à la libération de tous les prisonniers du racisme, de l’impérialisme et du colonialisme : de Léonard Peltier, Mumia Abu Jamal et Oscar Lopez Rivera, à Zara Alvarez, Ricardo Palmera, les Cinq Cubains et chaque prisonnier de la liberté détenu pour avoir cherché la libération de son peuple. Ce doit être également un appel pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et de tous les prisonniers politiques palestiniens détenus dans les geôles internationales ; Abdallah est, depuis 30 ans, dans une prison française, victime de fausses accusations et reste incarcéré aujourd’hui en raison de la puissance de l’impérialisme des Etats-Unis qui peut même faire obstacle aux décisions des tribunaux français.

La lutte courageuse des prisonniers palestiniens a extorqué la fin de l’isolement de Sa’adat et d’autres compagnons dirigeants palestiniens après plus de 3 ans de grève de la faim de masse. Leur confrontation quotidienne avec l’occupation derrière les barreaux doit nous rappeler au niveau international nos devoirs de recherche de la justice, de la liberté et de la libération pour ces milliers de Palestiniens et pour l’auto-détermination, le retour et la libération de toute la terre et du peuple de Palestine lui-même.

Campagne pour la Libération d’Ahmad Sa’adat
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Passez à l’action !

1. Organisez des sit-ins, des protestations, appelez l’ambassade ou le consulat israéliens de votre région et exigez la libération immédiate de Ahmad Sa’adat, Ahed Abu Ghoulmeh, Majdi Rimawi, Basil al-Asmar, Hamdi Qur’an et de tous les prisonniers politiques palestiniens.
2. Distribuez le matériel de la Campagne de Libération d’Ahmad Sa’adat, téléchargeable gratuitement, (5) autour de vous pendant les événements locaux.
3. Ecrivez au Comité international de la Croix-Rouge et aux autres organismes de défense des droits de l’homme pour qu’ils prennent leurs responsabilités et agissent rapidement pour exiger que les droits des prisonniers soient reconnus.
Email du CICI, dont la mission humanitaire comprend la surveillance des conditions de détention des prisonniers : JER_jerusalem@icrc.org.
4. Utilisez ce formulaire pour informer la Campagne pour la Libération d’Ahmad Sa’adat de vos actions, ou par email à : campaign@freeahmadsaadat.org.

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QUI EST AHMAD SA’ADAT ?

Ahmad Sa’adat, le secrétaire-général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), a été élu à ce poste en 2001, suite à l’assassinat du précédent secrétaire-général, Abu Ali Mustafa, le 27 août 2001, par deux missiles de construction états-unienne tiré d’un hélicoptère Apache alors qu’il était assis dans son bureau à Ramallah. Les combattants du FPLP ont riposté en assassinant, le 17 octobre 2001, Rehavam Ze’evi, le ministre raciste extrémiste israélien du Tourisme et chef du parti Moledet, bien connu pour son programme politique fondé sur le « transfert » ou nettoyage ethnique des Palestiniens. Sa’adat a été enlevé par les forces sécuritaires de l’Autorité palestinienne après avoir été attiré à une réunion avec des responsables de l’AP sous des prétextes fallacieux en février 2002, et il a été enfermé dans la Muqata’, l’immeuble présidentiel de l’AP à Ramallah, jusqu’en avril 2002, lorsqu’un accord avec Israël, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne a décidé que lui et 4 de ses camarades seraient incercérés dans la prison de l’AP à Jéricho, sous garde US et britannique.

Il est resté dans les geôles de l’AP, sans procès ni inculpation – un emprisonnement qui a été condamné au niveau international – jusqu’au 14 mars 2006, lorsque la prison a été assiégée par l’armée d’occupation et que lui et ses compagnons ont été kidnappés.

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