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La révolte de généraux italiens: «ce n’est pas notre guerre, disons NON aux USA»


Robert Bibeau

Mai 8
Les contradictions font rages au sein des forces militaires des alliés de l’OTAN. Après la France et les États-Unis, voici que des généraux italiens se rebiffent.

Le général Leonardo Tricarico, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air italienne est l’une de ces voix qui s’élèvent pour dénoncer les militaristes incendiaires et appeler à la paix…

On pense évidemment chez nous aux déclarations de l’opportuniste Bruno Lemaire ou à Macron qui déverse SANS CONSULTER LE PEUPLE des moyens considérables (armes, argent, hommes…) sur le champ de bataille ukrainien, démontrant par là-même qu’il est tout sauf un agent de la paix.

Quel Français, de Bretagne, d’Auvergne ou de Corse a un problème personnel avec les Russes au point de vouloir que la France entre en guerre nucléaire contre ce pays nucléarisé?

Les pacifistes de tous horizons doivent s’entendre et ne pas attendre passivement comme des lapins pris dans les phares d’une voiture.

La Russie est un état souverain et surtout une puissance NUCLEAIRE : cette guerre n’est pas la nôtre.

Résumé des positions de trois intervenants dans le débat :

Le général Leonardo Tricarico (photo), ancien chef d’état-major de l’armée de l’air italienne et actuel président de la fondation Icsa, déclare à propos du conflit ukrainien :

« La neutralité ? Je suis entièrement d’accord. Et je crois qu’avant de mettre à exécution les menaces des deux côtés pour aggraver le conflit dans l’OTAN, nous devons faire en sorte que ce conflit prenne fin. Et de ce point de vue, je ne vois l’engagement de personne, je vois au contraire toute une série d’incendiaires qui font exactement le contraire ».

Il ajoute : « Tout d’abord, notre pays devrait tout faire, et je ne vois pas qu’il le fasse, pour que le conflit prenne fin. Quand je dis tout faire, je veux dire se mettre d’accord avec les autres pays européens, notamment la France et l’Allemagne, sur une position commune vis-à-vis des pays bellicistes menés par les États-Unis, pour qu’ils arrêtent, pour qu’ils favorisent une trêve et des négociations, même au risque de perturber les relations avec les États-Unis.
Le général Marco Bertolini

« C’est un conflit dont nous devons essayer de rester à l’écart le plus longtemps possible », déclare Marco Bertolini, général à la retraite de l’armée italienne et maintenant chef du département de la défense des Fratelli d’Italia :

La guerre a commencé avec l’intervention de la Russie, qui n’appartient pas à l’OTAN, en Ukraine, qui n’appartient pas à l’OTAN : il s’agit d’un affrontement entre deux pays européens qui n’ont rien à voir avec l’OTAN et rien à voir avec l’Italie. Je ne pense pas que nous puissions discuter de la neutralité ou de quoi que ce soit d’autre. »

Le professeur Alessandro Orsini (mis au pilori pour avoir remis en cause les responsabilités de l’OTAN dans la crise ukrainienne).

Alessandro Orsini, directeur de l’Observatoire pour la sécurité internationale de l’Université Luiss déclare que l’Italie devait rester neutre, sauf si la Russie devait frapper un pays de l’OTAN.

Le général Tricarico poursuit :

« Et lorsque l’article 5 du traité de l’Atlantique sera déclenché, selon lequel la solidarité atlantique est activée, alors il sera possible de discuter de s’en tenir aux concepts fondateurs de l’OTAN, qui stipulent que tout est volontaire, et à ce moment-là l’Italie pourra dire si elle veut être solidaire ou rester à l’écart » – conclut le général Tricarico – et elle pourra le faire après un large débat au niveau de l’opinion publique et institutionnel. Ce n’est pas une décision facile à prendre instinctivement.

Le général Marco Bertolini

« Mais« , ajoute le général à la retraite, « jusqu’à présent, la Russie n’a rencontré aucun pays de l’OTAN, car l’Ukraine n’est pas membre de l’alliance, et même l’allusion à une telle possibilité ne fait qu’aggraver les esprits et réduire les chances de réconciliation, ce que je considère comme essentiel. Je répète : indispensable » .

Quant à la question de savoir si la guerre en cours ces derniers mois est une guerre juste ou injuste, le raisonnement du général Bertolini est sans appel :

« Dans la sphère catholique, il y a toujours eu un débat pour savoir si la guerre est juste ou non. De nombreux théologiens en ont discuté, St Augustin, St Thomas d’Aquin, disant quels sont les critères d’une guerre juste ou injuste. – rappelle le général qui commandait les forces spéciales. – Je crois que pour qu’une guerre soit considérée comme juste, elle doit d’abord être « notre » guerre. Et celle-ci ne l’est pas ».

D’après Vox

Source : Résistance républicaine

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