La Syrie à l’épreuve du «false flag» !!!
novembre 3, 2012
…l’Occident, à sa tête les États-Unis, ne cesse son offensive sur le reste du monde pour assouvir sa cupidité et rester le dominant, le référent idéologique, politique et économique.
Il ne cesse un mensonge et une manipulation que pour en créer d’autres plus subtils ou plus stupides. Le mensonge raté d’hier est vite modifié par celui d’aujourd’hui et ainsi de suite jusqu’à le rendre ‘vérité’ permettant d’atteindre l’objectif visé. « En politique, on ne flétrit le mensonge d’hier que pour flatter le mensonge d’aujourd’hui » (Jean Rostand).
Agression planifiée, mensonge et manipulation
La guerre à la Syrie n’est planifiée, depuis longtemps, que sur cela. La Syrie serait le «pont», le «dernier verrou» pour atteindre le redoutable Iran qui constitue, avec la Syrie et le Hezbollah, l’axe farouche de résistance. Ce puissant Iran que les Israéliens veulent attaquer en s’employant à impliquer les États-Unis. Mais ces derniers ont vite passé, discrètement, un message aux Iraniens les rassurant qu’ils n’entreraient pas en guerre, demandant, en retour, de ne pas frapper ses sites stratégiques du Golfe persique.
Est-ce sincère ? Surtout quand le général Dempsey, président du comité des chefs d’état-major des forces armées US, a annoncé qu’il «ne voulait pas que les États-Unis soient « complices » d’une attaque israélienne» après les certitudes réitérées de Netanyahu affirmant que les États-Unis n’avaient pas «d’autre choix que de se laisser entraîner dans une autre guerre …».
Comme le roi d’Arabie Saoudite a tenté de les entraîner en les rassurant que le prix du pétrole ne flambera pas et qu’il serait prêt à financer une éventuelle attaque de l’Iran.
Même si les déclarations du général sont importantes par leur «effet» seulement, elles restent un avertissement sur les dangers graves que provoquerait une telle aventure. Les avis contradictoires de hauts responsables israéliens sur cette question ‘sécuritaire’, aussi grave qu’importante, nous pousse à nous demander si ce n’est pas le fondement d’Israël qui est en train de se délayer.
Après avoir usé de tous les subterfuges, rumeurs, mensonges, tromperies, manipulations, sanctions, assassinats aveugles, destruction des infrastructures de base, le tout appuyé par une formidable propagande – dont une foule de médias visuels et écrits, dits «mainstream», transformés en vils instruments de guerre psychologique qui ‘fabriquent’ les évènements, déforment la réalité – ce pays, symbole des dynasties musulmanes, résiste toujours en restant opiniâtre et fidèle à ses valeurs. Même le problème des réfugiés a été instrumentalisé de façon abjecte pour faire croire à une persistance de la répression, pour en faire une couverture afin d’héberger les groupes armés ou pour en faire, en les provocant, un motif de pression et une source d’enrichissement.
Si la Jordanie demande déjà 700 millions de dollars au lieu des 400 prévus pour «ses 120 mille réfugiés»; que dire alors de la Turquie ? Rappelons que pour le million d’Irakiens qui avaient fui vers la Syrie, ce pays n’avait pas érigé de camps de réfugiés, il n’avait pas sollicité l’ONU pour une aide. Les EU usent de tous les moyens pour exacerber la crise et éviter les solutions.
Dans une interview accordée à la chaîne al-Mayadine, Maqdissi affirme que les «pays occidentaux ne peuvent jouer le rôle de pompiers et de soucieux du peuple syrien tout en continuant avec l’apport des pays voisins à faire passer les armes et les combattants en Syrie, tout en les accueillant et en les entraînant», ajoutant que «Certains pays… œuvrent à miner la voie de Brahimi via une tentative de changer ses références en dehors de l’ONU, mais la Russie souhaite réaffirmer la déclaration de Genève en coupant la route à ces parties.»
L’évolution en Syrie montre qu’ils n’ont réussi ni la division entre musulmans et chrétiens, ni entre musulmans sunnites et chiites, ni entre ethnies, ni la déliquescence de l’armée !
Voyant leur échec imminent, les revoilà relancer, avec fracas, un énième mensonge, le même qui a justifié l’invasion de l’Irak ; «l’emploi d’armes chimiques» éventuel par le «régime Assad» contre sa population. Ce nouveau mensonge vient juste après la débâcle de leurs troupes terroristes islamo-jihado-salafo-wahabistes – après leur anéantissement à Damas et sur le point de l’être aussi à Alep, selon les témoignages de leurs propres médias – dans leur tentative de semer le chaos et la désolation.
Israël, le meneur
L’idée de faire revenir subitement au-devant de la scène ces armes chimiques est venue d’Israël pour se voir propulsée depuis les EU. La France, la GB et les autres valets turcs et arabes du Golfe, c’est-à-dire ceux qui entraînent, abritent, financent, arment et recrutent les mercenaires arabes, n’ont fait que suivre l’orientation des maîtres.
C’est le ministre Ehoud Barak qui a lâché ce mot d’ordre au Golan: «l’armée israélienne ne permettrait en aucun cas le transfert d’armes de destruction massive syriennes… au Liban. Nous surveillons étroitement… le Hezbollah qui pourrait essayer de tirer avantage de la situation… Nous allons agir…». Son chef d’état- major, Yaïr Naveh, confirme en argumentant «la Syrie a accumulé le plus important arsenal d’armes chimiques… et dispose de missiles et de roquettes capables d’atteindre n’importe quel point du territoire israélien…». «C’est une chose inacceptable pour nous, pour les EU et nous devrons agir pour l’empêcher», a averti Netanyahu.
La réponse de la Syrie, via le ministre des AE, est venue tout aussi claire que menaçante : «Aucune arme chimique ne sera utilisée contre nos propres citoyens…Ces armes ne seront utilisées qu’en cas d’agression étrangère.» Ce n’est qu’après que Barack Obama saisi le message israélien pour le relayer ainsi :«Nous avons été très clairs… une ligne rouge serait de voir un arsenal complet d’armes chimiques en train d’être déplacées ou utilisées.Cela changerait mes calculs… Nous ne pouvons pas nous trouver dans une situation dans laquelle des armes chimiques ou biologiques tombent entre les mains des mauvaises personnes.»
François Hollande renchérit : «… Nous restons très vigilants… pour prévenir l’emploi d’armes chimiques par le régime (syrien), qui serait pour la communauté internationale une cause légitime d’intervention directe.» Tout cela pour passer outre le triple veto doublé sino-russe comme le confirme l’autre relais déchu Alain Juppé : «Se passer d’un feu vert onusien… au cas où le risque de prolifération d’armes chimiques se dessinait.»Le prétexte est donc ‘adopté’ pour une nouvelle phase de mensonges que leurs valets et leurs médias-fous devront rabâcher à la nausée. Comme cette débile ‘info’ selon laquelle les services de renseignement occidentaux seraient «persuadés que ces armes sont dispersées sur une vingtaine d’arsenaux à travers le pays». Pourquoi pas une… trentaine! Veulent-ils qu’elles soient concentrées sur un seul endroit ?
L’arme chimique, un false flag !
Cette histoire «d’armes chimiques» ne peut être qu’un autre «false flag», c’est-à-dire des opérations secrètes exécutées de sorte qu’elles apparaissent comme si elles étaient menées par d’autres. Les “falses flags” sont «de gros mensonges, une déformation grossière et délibérée de la vérité utilisée comme tactique de propagande» (Wikipédia). D’où cette «Préparation d’une attaque ‘fausse-bannière’ à l’arme chimique, prétexte à une intervention armée de l’OTAN» que révèle Paul Joseph Watson.
Il s’agit d’une attaque par l’ASL à l’arme chimique de la ville de Deraa, proche de la Jordanie, dans le but de piéger le président syrien en le poussant à utiliser la même arme qui justifierait une intervention militaire extérieure.
Selon la télé syrienne Eddounia, une source aurait révélé qu’une entreprise saoudienne avait équipé 1400 ‘ambulances’ avec des systèmes anti-gaz et anti-chimique en préparation d’une attaque à l’arme chimique qui serait effectuée par l’ASL utilisant des obus de mortier bourrés de phosphore blanc, de gaz sarin et gaz moutarde. Un autre groupe de 400 véhicules auraient été préparés pour le transport de troupes.Les ambulances, en fait remplies de soldats, sont prévues comme «couverture» pour «secourir les populations» dans l’esprit humanitaire avec des slogans «aide au peuple syrien». Les véhicules seront utilisés pour créer une «zone tampon» qui mènera à une intervention militaire de l’OTAN sous le prétexte de punir Assad pour les atrocités soi-disant commises, selon la source. En somme des objectifs ‘nobles’ par des moyens ‘immoraux’ ?
Pendant ce désordre et ces diversions, Israël accentue sans être inquiété l’occupation d’Al Qods et les assassinats.
Déroute des groupes armés et indices d’échec
On se moque bien du monde à vouloir ‘démontrer’ que ‘Bachar’ utiliserait des «armes chimiques contre sa population» après avoir soutenu qu’il les «massacrait» peu de temps avant et surtout au moment où leurs renégats sont exterminés ou fuient en débandade.
En fait de «population» c’est à leur ASL qu’ils comptent venir au secours, sinon pourquoi insiste-t-on sur cette «zone d’exclusion aérienne» et ce «couloir humanitaire» qu’ils envisagent imposer en équipant leurs groupes de ‘Stinger’, selon certaines ‘infos’.La Syrie serait-elle stupide au point d’utiliser une telle arme contre une ASL, qui se sert de la population comme bouclier, alors qu’elle lui inflige des pertes considérables avec un minimum d’homme engagés ? Le communiqué de l’armée syrienne, qui avait pourtant décidé de ne plus en faire, a annoncé récemment «nous avons engagé, à Alep, 3000 soldats. Nous avons déjà éliminé près de 2000 terroristes, sur les 7000 présents dans la ville et nos opérations se poursuivent à l’intérieur de la ville comme à l’extérieur. La prise de leur bastion de Salaheddine leur a été fatale. Ceci a contribué à leur dispersion. Néanmoins, il nous faut 10 jours … [depuis le 03-09-2012] pour reconquérir l’entièreté de la cité et ses environs».
Le Temps d’Algérie
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