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Un plan saoudo-qatari pour détruire le Liban et l’Irak Par Ghaleb Kandil


Les Echos De Sidi Bel Abbes

31 mars 2012

par K.Benkhlouf

L’Arabie saoudite et le Qatar vivent des moments difficiles. En effet, la défaite de leur projet en Syrie place les dirigeants des deux pétromonarchies dans des situations embarrassantes. Et il semble que pour compenser leurs pertes considérables en Syrie, ils projettent de s’en prendre au Liban et à l’Irak.

Les dirigeants saoudiens et qataris sont très inquiets des nouveaux rapports de force qui naitront sur la scène arabe de la victoire du président Bachar al-Assad dans la guerre mondiale qui a été lancée contre lui. Cette victoire s’illustre dans le repli des États-Unis, qui ne supporte aucune interprétation, et qui a constitué une gifle sans précédent dont la douleur est décuplée par la mutation constitutionnelle et politique en cours en Syrie après l’adoption des réformes.

La suprématie de la Syrie sera consacrée non seulement par sa transformation en démocratie authentique, mais aussi par le fait qu’elle reste le seul pays arabe à soutenir officiellement la Résistance à Israël, et disposant d’un réseau d’alliances régionales et internationales. Une position qui a enragé les monarques du pétrole qui cherchaient une occasion pour rendre publiques les relations qu’ils entretiennent secrètement avec l’État hébreu depuis des décennies, et proclamer la constitution d’une alliance contre l’Iran.

La victoire du président Assad est comme un coup de massue sur la tête pour les dirigeants de Riyad et de Doha qui ont dépensé, selon des experts, quelque 30 milliards de dollars pour armer, entrainer et financer les gangs terroristes en Syrie et pour acheter des positions régionales et internationales soutenant la guerre déclenchée contre Damas.

L’autre vertu qui provoque la colère des dynasties des Séoud et des Thani est le fait que les réformes engagées par Bachar al-Assad vont transformer la Syrie en modèle de démocratie qui tranchera avec les systèmes tyranniques et absolutistes qui gèrent leurs pétromonarchies. La tentative a échoué de désigner le Conseil de coopération du Golfe « dirigeant de la Révolution arabe » et organe de tutelle servant les intérêts israélo-américains au Moyen-Orient.

Les indices matériels et politiques montrent que les dirigeants du Golfe veulent réactiver un plan de sabotage à grande échelle contre le Liban et l’Irak pour compenser leurs pertes en Syrie. Ce plan s’inscrit dans le cadre des directives israélo-américaines visant à empêcher que l’axe Iran-Irak-Syrie-Liban se transforme en système régional hostile aux États-Unis et à Israël. Le but est d’empêcher une continuité géographique, une coopération politique et une complémentarité économique entre ces États, ou du moins de l’entraver. Car une telle alliance inaugurerait une transformation stratégique régionale vécue comme un cauchemar par l’État hébreu et le Golfe.

Dans le cadre de ce plan, des groupes takfiristes sont réactivés en Irak, de même que les discours communautaires dans ce pays. L’escalade des attentats terroristes ces derniers temps et l’exacerbation des discours extrémistes appelant au partage de l’Irak en entités fédérales, illustrent ce plan.

Au Liban, le plan consiste à rassembler les gangs terroristes, à leur créer des camps, et des chambres d’opérations, pour les transformer en forces combattantes, dirigées par le Courant du Futur et les Forces libanaises. Ce plan a été accéléré après que le pouvoir syrien ait franchi une étape importante sur la voie de la stabilisation sécuritaire dans le pays.

Les experts s’attendent à l’échec du plan saoudo-qatari. Surtout que le royaume wahhabite est confronté à une échéance interne difficile qui le contraindrait à retourner toute son énergie vers l’intérieur. Mais le plan se poursuit et s’articule autour de deux axes :

Rassembler les groupuscules takfiristes et salafistes dans un cadre unique.

Réintégrer Walid Joumblatt dans la coalition du 14-Mars, afin de torpiller la majorité actuelle.

Le timing du revirement de Joumblatt sera décidé par l’Arabie saoudite, qui l’a informé que la réconciliation avec le prince Mokren, chef du service de renseignement saoudien, et le retour du financement saoudien, dépendent de son revirement total. Le leader druze a été informé que ses injures contre la Syrie et son président, et ses appels à la sédition aux druzes syrien, ne sont pas suffisants pour lui faire réintégrer les rangs du 14-Mars. Pour retrouver les faveurs et les dollars saoudiens, Joumblatt doit redevenir l’ennemi de la Résistance.

La tendance en Syrie

Moscou et Pékin enterrent l’unilatéralisme américain grâce à la résistance de la Syrie

La [déclaration adoptée par le Conseil de sécurité sur la Syrie-article173214.html] constitue un tournant dans les équilibres internationaux et dans la position des États-Unis et de l’Occident sur les événements en Syrie. L’unilatéralisme états-unien a officiellement été enterré le mercredi 21 mars.

Pour la première fois depuis l’invasion de l’Irak en dehors du cadre des Nations unies. Washington s’est plié au principe du partenariat à l’intérieur du Conseil de sécurité et a reconnu un rôle déterminant pour la Russie et la Chine dans la définition des choix internationaux, après avoir pratiqué une politique unilatérale depuis la chute de l’Union soviétique, en 1991.

Le texte du Conseil de sécurité appuie la mission de l’émissaire onusien Kofi Annan, dont le plan ne prévoit pas le départ du président Bachar al-Assad, comme l’exigeait le plan de la Ligue arabe, auquel d’ailleurs il n’est pas fait allusion.

Le texte exhorte le gouvernement syrien et l’opposition syrienne à « œuvrer de bonne foi » avec M. Annan, et à « appliquer intégralement et immédiatement » son plan de sortie de crise « dans le cadre d’un processus politique dirigé par les Syriens dans le but de régler les aspirations légitimes du peuple ». Il est demandé au pouvoir syrien de « désigner un négociateur doté de toutes les prérogatives lorsque l’émissaire le lui demandera ». Mais le texte ne comporte aucune menace ou ultimatum.

Le Conseil de sécurité demande « un arrêt effectif de toutes les formes de violence armée par toutes les parties ». Il s’agit d’une reconnaissance implicite par les pays occidentaux de la présence d’une opposition armée qui combat le régime syrien.

Le fait que des sources proches du pouvoir syrien, citées par plusieurs médias libanais et arabes, aient vu dans la déclaration une « prédominance des points positifs », tandis que le Conseil national syrien (CNS, pro-occidental) l’a condamné, est un signe que les ennemis du régime sont confus et embarrassés, alors que le pouvoir, lui, semble satisfait.

Cette déclaration marque, incontestablement, un recul de la part des pays Occidentaux dans leur approche de la crise syrienne. Le régime syrien et son président sont reconnus comme interlocuteurs et comme parties prenantes dans toute solution politique. Par conséquent, le rôle de Moscou et de Pékin comme acteurs essentiels et incontournables dans cette partie du monde est consacré, alors que l’objectif de Washington et de ses alliés était de les évincer, comme ils l’ont fait en Libye.

Ce changement dans les rapports de force internationaux n’est pas seulement dû à l’attitude de Moscou et de Pékin mais aussi, et surtout, à la capacité de résistance de la Syrie, dont le régime a prouvé qu’il disposait d’une forte assise populaire, d’institutions solides et d’une armée soudée.

Arabie :appels pour le limogeage du prince héritier

Arabie :appels pour le limogeage du prince héritier

IRIB- Les activistes saoudiens demandent le limogeage du très conservateur prince héritier Nayef Ibn Abdel Aziz. Dans un communiqué, les activistes interpelle ce dernier pour son bellicisme, son mépris des droits de l’homme, sa corruption. « Avec ces caractéristiques, mérite-t-il d’être le successeur à la trône? souligne ce communiqué. « Le fait que le roi le désigne comme prince héritier a déçu beaucoup de monde. les saoudiens ont perdu l’espoir de voir les réformes se concrétiser d’où la nécessité de son limogeage dans les plus bref délais par le roi ».

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