L’Algérie considère que la décision du départ du président Bachar Al Assad revient au peuple syrien
juillet 24, 2012
L’Algérie considère que la décision du départ du président Bachar Al Assad revient au peuple syrien
APS/Madjid D.
L’Algérie a émis des réserves sur le troisième paragraphe de la décision de la Ligue arabe réunie dimanche qui a « appelé le président syrien à renoncer au pouvoir », estimant qu’il s’agit d’une « décision souveraine du peuple syrien frère et qui ne relève pas des prérogatives du conseil », selon le document final de la réunion.
L’Algérie « émet des réserves sur le troisième paragraphe partant du fait que cette décision ne relève pas des prérogatives de ce conseil mais demeure une décision souveraine du peuple syrien frère », a indiqué le document dont l’APS a reçu une copie.
Le conseil de la Ligue arabe réuni dimanche soir au niveau ministériel lors d’une session extraordinaire à Doha (Qatar) a « appelé le président syrien à renoncer au pouvoir », avec la garantie d’une sortie sécurisée pour lui et sa famille « afin de préserver les vies des syriens, les fondements de l’Etat syrien, son unité et son intégrité et d’assurer un transfert pacifique du pouvoir en Syrie ».
La République d’Irak a également émis des réserves sur la décision d’appeler au départ du président syrien, précisant que cette question « est exclusivement du ressort du peuple syrien sans aucune tutelle ». La République du Liban a également émis des réserves sur la même clause. Le Conseil de la Ligue arabe a en outre condamné « la poursuite des massacres, de la violence et des crimes commis par les forces gouvernementales syriennes et ses milices +Chebihas+ ».
Le conseil a demandé au gouvernement syrien « de respecter ses engagements en cessant immédiatement toute forme de violence ». Les ministres arabes des affaires étrangères ont décidé de charger le groupe arabe à New York d’appeler à une réunion extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sous l’intitulé « L’Union pour la paix pour prendre des recommandations sur des mesures collectives pour faire face à la situation désastreuse en Syrie qui menace la stabilité de la Syrie, la région, la paix et la sécurité internationales ».
Parmi ces mesures figure la création de « zones sécurisées » en Syrie pour protéger les citoyens et permettre aux organisations d’aides humanitaires arabes et internationales d’accomplir leur mission.
Le conseil de la ligue arabe estime dans ce contexte nécessaire d’adapter la mission de l’envoyé conjoint de l’ONU et de la ligue arabe Kofi Annan aux exigences de la transition vers un Etat civil démocratique « pluraliste » où sont consacrées égalité, citoyenneté et libertés.
Les pays arabes ont préconisé la mise en place d’un gouvernement consensuel de transition qui jouit de toutes les prérogatives et regroupe entre autres l’opposition, de l’intérieur et de l’extérieur, et l’armée libre pour gérer le transfert pacifique du pouvoir.
La ligue arabe a salué le rôle joué par les pays voisins qui ont accueilli les réfugiés syriens et mis en place un fonds spécial pour les aides humanitaires.
Le conseil de la ligue arabe a souligné la nécessité d’intensifier les efforts sur les plans arabe et international pour faire parvenir les aides humanitaires d’urgence au profit du peuple syrien.
Le conseil ministériel a enfin chargé le président du comité ministériel arabe pour la Syrie et le secrétaire général de la ligue de se rendre à Moscou et à Pékin pour examiner les éléments de cette décision et présenter un rapport au conseil dans les meilleurs délais.
http://www.echoroukonline.com/ara/articles/136613.html