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L’Algérie face à la crise syrienne.



L'Algérie face à la crise syrienne.
 
Djeha
 
 
 
DANGEREUSE AMBIGUÏTÉ ALGÉRIENNE
 
Un comité réunissant à Doha des ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue (désigné pompeusement « La Ligue Arabe ») ont appelé, hier dimanche 22 juillet, M. Assad à « renoncer au pouvoir » et de se retirer en Syrie ou ailleurs, en contrepartie de quoi cette théorie de truands l’assurent que « la Ligue arabe contribuera à lui assurer et à sa famille une sortie sûre ».
 
Evidemment, cette proposition découle des derniers développement militaire sur le terrain : le régime syrien fait plus que résister. Le mythe du peuple syrien qui se soulève contre ses dirigeants a fait long feu et les médias occidentaux tous unanimes à entretenir cette version (elle est belle la démocratie et la liberté d’expression proposée par ces nations qui se disent nos modèles), voient bien qu’elle commence à s’effriter.
 
Le plus bouché des Européens découvre peu à peu que la Syrie fait face à une agression extérieure ourdie par l’Empire américano-sioniste et ses sbires européens, organisé sur place par les autres vassaux subalternes turcs, saoudiens, qataris, jordaniens, irakiens, libanais… car il suffit de regarder une carte de géographie pour constater combien la Syrie est entourée d’ennemis voués à sa perte.
 
Le premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassam Al-Thani (Grand Caissier Général qui finance les hordes mercenaires contre la Syrie) a indiqué qu’un seul pays de la Ligue arabe, qu’il n’a pas nommé, avait émis des réserves sur le communiqué final.
 
Il est probable que le pays qui a émis ces réserves est l’Algérie. A voir la liste des pays* représentés dans ce groupe de chameliers supplétifs, il ne pourrait s’agir que de lui.
 
Inutile de s’attarder sur les « absents » : le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie… Ces « entités » vivent, mais n’existent plus.
 
Ces pays n’en sont plus. Tous contrôlés directement (pour le compte de l’Empire) par le truchement de partis islamistes « modérés » qui agissent sous les injonctions des enturbannés golfiques. Tous ces pays (à l’exception de la Libye, démantelée comme l’Irak qui n’existe plus comme État souverain) font face à de graves difficultés économiques et à des déficits comblés par les surplus pétroliers des monarchies en carton pâte qui tirent les ficelles de l’Océan indien, voire de l’Asie centrale, à l’Atlantique.
 
La présence du président de l’autorité palestinienne n’a même pas été consignée par la plupart des comptes rendus des agences de presse. D’ailleurs, M. Abbas ne fait même pas partie du Comité et n’a pas été invité à signer quoi que ce soit. N’oublions pas que nous avons affaire à un club de féodaux… Pourquoi donc Israël devrait être sommé de reconnaître un ectoplasme tenu pour tel par ses propres « frères » et on sait ce qu’en coûte la fraternité parmi ces ploucs.
 
S’il se confirmait que c’est bien l’Algérie qui s’est abstenue au cours de cette rencontre, il y aurait quelques interrogations à formuler sur la stratégie adoptée par notre pays.
 
L’attitude la plus conforme à nos intérêts et à notre histoire, serait de dénoncer ce complot contre un pays souverain (« frère », « ami » ou pas) et non de jouer aux passes murailles, tentant vainement de concilier le chou et la chèvre.
 
Il n’est pas interdit d’être intelligent, mais on ne peut confondre prudence et pusillanimité.
 
De quoi mourir de rire à entendre certains de nos dirigeants se vanter, auprès de l’Amérique, de la GB, de France…, d’avoir été efficaces dans leur lutte contre le « terrorisme islamiste », précisément auprès de ceux qui l’ont financé et armé contre nous….
 
L’Algérie représente une gigantesque source de richesses naturelles. Ces barbares, après en avoir fini avec la Syrie, se retourneront inévitablement vers l’Algérie. Et ceux qui croient s’épargner ce sort en finassant avec ces c… criminels se trompent et (dangereusement) nous trompent.
 
Les tentatives de déstabilisation à la suite de la crise tunisienne et libyenne ont échoué : les «démocrates du samedi soir», hantés par des fantasmes séparatistes, qu’on a essayé d’agiter pendant plusieurs mois dans les rues de la capitale ont été finalement moins nombreux que les journalistes envoyés du monde entier pour couvrir la chute de la «Régence d’Alger».
 
Mais ce ne sera que partie remise. La guerre est devant nous et le peuple algérien devra se préparer à une crise similaire à celle que nous avons vécue dans les années 1990. Les troubles qui secouent nos frontières maliennes, nigériennes, tchadiennes… ne cessent de préoccuper.
 
Cette attitude de « neutralité contrite » face à la crise tunisienne et surtout libyenne, ne sauvera de rien. Pas même du ridicule. Une diplomatie de pleutres.
 
La campagne commencera par exploiter les différences de potentiels, les contradictions entre le troupeau de rentiers pétro-dépendants (publics ET PRIVÉS) qui suce les revenus du pays et les couches populaires qui ont vu s’accroître ces derniers temps, pour les calmer, le volume des chutes de tables.
 
Toutefois, attirer l’attention du peuple sur ces criantes inégalités, sur une politique à des milliards d’années-lumière de ce qu’il convient d’entreprendre pour assurer l’avenir de la nation, n’a pas pour objectif d’instiller plus de justice ou de démocratie ni même de promouvoir la diffusion d’un islam pur et dur (pour répondre à la ferveur qu’on a réussi –merci à l’Unique pour sa contribution- à habiller et à formater notre identité, à l’exclusion de toute pensée critique).
 
Son seul et unique objectif serait d’organiser le désordre pour mettre la main sur les richesses du pays.
 
Il n’est pas certain que les petits futés qui ont accumulé un petit pactole loin de nos frontières pour un « en cas de… » salvateur, puissent se tirer à bon compte…
 
Ces imbéciles se font presque toujours rattraper par leur passé. Et ils en paient toujours le prix. Il est périlleux de se placer sous la protection de plus truands que soit.
 
Les rapaces ne font pas de cadeaux aux esclaves cupides qui ne servent plus…
 
Djeha
L. 23 juillet 2012
 
* Le comité ministériel sur la Syrie, présidé par le Qatar, regroupe l’Arabie saoudite, le sultanat d’Oman, l’Egypte, le Soudan, l’Algérie, l’Irak et le Koweït.
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