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Le Liban de retour à “l’âge de la pierre”


Publié par Gilles Munier sur 12 Août 2021, 08:38am

Catégories : #Liban

Revue de presse : Courrier international (11/8/21)*

“Vers l’âge de la pierre”, titre le mercredi 11 août le quotidien libanais Al-Joumhouria en première page, illustrée par une photo de Libanais faisant la queue pour remplir des bonbonnes de gaz.

Électricité, essence, fioul, gaz, pain… Les manques en produits essentiels s’aggravent dans un Liban qui s’enfonce inexorablement dans la crise. La population se retrouve dans le dénuement le plus total.

Englué dans une crise économique et sociale sans précédent, le Liban s’effondre au point de revenir à “l’âge de la pierre” à mesure que les pénuries de produits essentiels à la vie quotidienne s’accumulent, titre ce mercredi 11 août le quotidien libanais Al-Joumhouria.

Depuis quelques jours, le pays est “plongé dans le noir complet”, peut-on lire dans les pages du journal. Le Liban est en effet en situation de black-out quasi généralisé et ce, alors qu’il vit un été caniculaire. Dans certaines régions, le courant est coupé jusqu’à 22 heures par jour. Les centrales électriques sont presque à l’arrêt depuis plusieurs semaines, et le fioul, qui alimente les générateurs privés palliant les défaillances de la compagnie publique depuis des décennies, vient à manquer.

Comme le fioul, l’essence commence elle aussi à se faire rare. Conséquence, note le journal, “les files d’attente devant les stations-service ont fait leur réapparition” après une brève et très relative accalmie. D’autres files d’attente sont apparues dans plusieurs régions du pays, cette fois devant les fournisseurs de gaz domestique, dont les stocks s’épuisent, comme le montre la photo figurant en une d’Al-Joumhouria.

Obligés de baisser le rideau

Ces pénuries vont avoir d’importantes conséquences. “Toutes les entreprises vont se retrouver contraintes de fermer leurs portes, dont les minoteries et les boulangeries”, explique le quotidien tout en précisant que certaines ont déjà baissé le rideau. Sans parler du secteur de la santé, qui doit également faire face à une pénurie de médicaments et à une recrudescence de la pandémie de Covid-19.

Les réserves en devises étrangères de la banque centrale, qui financent depuis le début de la crise les importations de produits essentiels, s’épuisent inexorablement, laissant entrevoir une inflation encore plus importante et de nouvelles pénuries à grande échelle. Accusée par la rue de laisser couler le pays, la classe dirigeante est aux abonnés absents.

*Source : Courrier international

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